Quand j'étais jeune, il y a longtemps..., j'étais abonné au journal Spirou. Et j'avais une grande affection pour les aventures de Spirou et Fantasio... par
Franquin. Fournier me faisait peur, me dérangeait. Avec Fournier, effectivement, on s'éloigne de l'approche plus "douce" de
Franquin, même si les thèmes sont loin d'être innocents.
Fournier a une approche plus directe, brutale, moins enveloppante, moins baignée d'humour.
Ici, on démarre plein pot avec quelque chose d'agressif. Un diamant fait disparaître les gens frappés par le reflet du soleil dans la pierre précieuse. S'ensuit une course poursuite qui conduit Spirou et Fantasio à accepter une mission vers le parc animalier du Niokolo-Koba.
Le rythem est soutenu pendant une grosse quinzaine de pages. Cela avance à toute allure, les enchaînements sont même trop rapides, trop échevelés. Puis on arrive à la partie safari et enquête et cela part dans tous les sens, avec très peu d'humour. Principalement, le ressort est l'aventure et l'action.
Et cela ne m'a pas trop convenu. Je comprends de mieux en mieux le rejet que j'avais, en tant que pré-ado, de l'univers de Fournier. C'est moins consensuel, plus abrupt, moins rond que
Franquin, mais certainement pas moins engagé, ni moins politiquement (in)correct..