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sur 727 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Jean-Louis Fournier vient de perdre Sylvie, sa complice, sa compagne son double. Comment continuer de vivre sans elle, d'accomplir tout ces petits gestes quotidiens ? L'auteur nous livre sans fausse pudeur sa douleur, ses interrogations, sa solitude. Il n'est jamais questions de pathos ici, bien au contraire, je me suis surprise plusieurs fois à sourire à l'évocation de leurs souvenirs.

Un très bel hommage à l'être aimée.
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Sylvie est morte le 12 novembre 2010 ; et l'auteur brode son absence en petits épisodes de la vie, en réflexions piquantes, drôles et douces. Dans ces fragments, on lit la nostalgie de ces quarante années de mariage et l'anecdotique de toute relation mais aussi l'universalité de la peine et du manque de l'autre - le sac à main ou un manteau qui se rappelle au vivant, des objets perdus qui réapparaissent fortuitement, le numéro à effacer du téléphone "Mon écran a affiché une terrible question : "supprimer Sylvie?", l'angoisse de mourir seul.

En somme, un récit émouvant, clairement emprunt d'une grande tendresse et de beaucoup d'amour qui ne laisse pas indifférent mais il plaira surtout à ceux qui y retrouveront leur propre expérience ou qui sont plus friands de récits autobiographiques. Pour ma part, malgré la délicatesse du message et la sincérité enlevée du verbe, je ne suis pas très bonne cliente de ce genre de littérature...
Lien : http://lapetitemarchandedepr..
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Jean-Louis Fournier avait séduit la critique et les lecteurs avec son livre Où on va, papa ? (prix Femina 2008) racontant le parcours difficile de ses deux enfants handicapés. Dans la même veine, il nous livre dans Veuf, ses pensées suite au décès soudain de Sylvie, son épouse bienaimée. Ni roman, ni journal intime, ce court récit rassemble des fragments de vie, souvenirs de 40 ans de vie commune ou instants présents de sa nouvelle condition de veuf. C'est parfois anecdotique, souvent touchant.
L'auteur a commencé son dur travail de deuil et ce n'est pas l'ouvrage Sortir du deuil et son leitmotiv insensé «Tous les jours, et à tout point de vue, je vais mieux, de mieux en mieux » qui va lui être d'un quelconque secours. Il nous transmet parfaitement les sentiments de tristesse et de solitude qui l'envahissent maintenant que son épouse n'est plus là pour le « supporter ». Il parle ainsi d'un cache-cache auquel il jouerait avec Sylvie mais qui se révèlerait bien trop long, sa femme ne réapparaissant jamais. Celle-ci reste pourtant très présente dans leur maison à travers les fleurs qu'elles faisaient pousser ou les objets qui étaient attachés à son image: son sac à main que Jean-Louis Fournier a tant de répulsion à ouvrir, les chapeaux cloche qu'elle portait lorsqu'ils allaient faire un tour dans leur traction, comme sur la photo de la couverture. L'auteur confie des petites choses sur sa femme qui peuvent paraitre insignifiantes – ses attitudes, ses regards, le goût de sa peau – mais qui lui redonnent vie. Tout cela sur un ton pudique ce qui donne un texte empreint de sensibilité et de tendresse.
La nostalgie est aussi omniprésente dans ce récit comme lorsque l'auteur fait la liste de toutes les choses qu'il ne pourra plus faire avec sa femme ou comme lorsqu'il regrette de ne pas lui avoir démontré son amour plus souvent de son vivant. Mais à aucun moment, Jean-Louis Fournier ne tombe dans l'auto-apitoiement ou dans le larmoyant. Au contraire, il utilise l'humour tout au long de son texte ce qui donne encore plus de force à son propos. A l'image de ce passage dans lequel il évoque le questionnaire de satisfaction qui lui a été adressé par les pompes funèbres et qui se termine par la question « Recommanderiez-vous ce crématorium à vos proches ? ». Ou encore les courriers d'association qui continuent d'affluer à son domicile et invitent son épouse à avoir du coeur, elle qui a été victime d'une crise cardiaque…
Sans oublier la dimension poétique de cet hommage posthume : l'auteur nous offre ainsi de très belles images « Je m'arrose de ton parfum pour que tu repousses ». L'expression « perdre sa moitié » est utilisée au sens propre comme au figuré : « J'ai été amputé de toi sans anesthésie. On m'a retiré ma moitié, ce que j'avais de mieux ». Nul doute que ce texte touchera lui aussi le coeur des lecteurs même si sa forme peut parfois dérouter.
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Bel hommage, plein d'amour et de tendresse.
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