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C'est en les voyant, présenter leur livre dans une émission de télévision que j'ai eu envie de lire cet ouvrage.

Les auteurs nous y décrivent tout ce qui a évolué, changé, disparu, en France, des années 1980 à nos jours, en s'appuyant entre autres sur des graphiques, des cartes, etc.. C'est clair, argumenté, ultra vérifié et le fait de mettre tout en exposition, presque sur le même plan, fait surgir le portrait d'une France qu'on ne voyait peut- être pas comme ça.

Nouveaux modèles économiques / urbanisation/ campagnes/ tourisme / religion /classes moyennes/ Gilets jaunes / ( nouveaux ) métiers /culture/ nourriture / loisirs / vacances et j'en oublie...

Impossible pour les plus de trente ans de ne pas se rendre compte que la France bouge. Qu'elle soit mieux ou moins bien qu'avant n'est pas le propos des auteurs. C'est juste un constat, comme des photographies.
A travers les reportages ou débats télévisés, on a un aperçu de ces changements , mais certaines informations ont pu nous échapper ou être survolées.

Ce qui m'a le plus amusée (et stupéfaite) , c'est de découvrir la France de la drogue, traitée comme une part "normale" de l'économie...La cartographie des traffics, des go fast.

Ce que je ne savais pas : une des propositions de l'ex candidat Griveaux aux élections municipales à Paris, qui souhaitait que tous les collégiens parisiens deviennent bilingues anglais .

Ce qui ressort aussi avec tous ces graphiques, c'est les différences entre villes et campagnes, région dense ou pas, ce n'est plus LA France mais LES France...

Je ne suis ( vous l'aurez compris !) pas sociologue mais j'ai trouvé " La France sous nos yeux " très abordable, très facile à lire.
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Si cet ouvrage concourrait dans le cadre d'un prix tels les Goncourt ou Femina, on aurait pu lui attribuer un prix ; malgré tout il restera une référence littéraire pour l'année 2021 car on ne peut lui reprocher sa transversalité et son impact à quelques temps des présidentielles.

"La France sous nos yeux" se décrit comme un essai autant complet que sérieux, avec son lot d'éléments de sociologie qui se révèle être fort documenté et illustré avec des détails significatifs. À travers tous ces détails, les auteurs dressent tant un portait qu'un panorama de ce qu'est notre quotidien et de ce qu'il peut devenir, de sinon des évolutions que la France a connu depuis la fin des Trente Glorieuses et son pendant littéraire de Jean Fourastié.

Mieux envisager nos comportements actuels et à venir ainsi que leur mutation est de la sorte entre les mains de nos dirigeants s'ils se donnent la peine de prendre en compte les enseignements tirés de cet essai non partisan.
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.Dans la lignée de ses ouvrages précédents (L'Archipel Français, En immersion), Vincent Fourquet poursuit son inventaire de la société française en mutation, des changements intervenus entre le Monde d'Avant et le Monde d'Après.
Chez lui, ces notions ne se confondent pas avec celles invoquées par Emmanuel Macron dans sa période réformiste, ni avec l'attente du Monde d'Après Covid qui naquit durant le premier confinement et son ambiance surréelle. Il s'agit là de touts autres concepts.
Dans la pensée de Fourquet, le Monde d'Avant désigne l'époque dite des Trente Glorieuses, qui se prolonge en réalité, malgré la crise pétrolière, jusqu'au début des années 80.
Quant au Monde d'Après, c'est celui où nous vivons ; entre les deux, tout a changé ; c'est banal de le constater, mais souvent on ne réalise pas jusqu'à quel point il s'est agit d'une transformation en profondeur.
Pour ma part, né en 1951 (et en tant que tel ayant-droit à la stupide appellation péjorative de boomer), je peux dire que j'ai vécu sur trois siècles : je suis né en 1951, autant dire au XIXème siècle, dans le Monde d'avant le Monded'Avant, j'ai vécu ma jeunesse et ma maturité dans le Monde d'Avant, et je vieillis aujourd'hui dans le Monde d'Après.
Toutefois il me faut faire un effort conscient pour voir le passé d'après-guerre (qui est à peine celui dont parle Fourquet) et réaliser à quel point les choses ont changé
Car tout est différent, et je n'ai pas bien sûr la prétention de reprendre ici l'ensemble des développements à la fois exhaustifs et précis de l'auteur, mais voyons un peu :
Dans les années 60, nous vivions dans un état colbertien, où l'Etat intervenait, dirigeait et orientait l'économie, entre autres par le biais du Plan, en théorie incitatif, en réalité largement prescriptif.ILyé existait un important secteur public, appuyé sur un certain nombre de monopoles ; la Banque de France, et donc la monnaie, était entre les main de l'Etatt. Aucune entreprise privée, quelle que soit sa taille, n'aurait eu les moyens, ni même l'envie, de s'opposer à une demande de l'exécutif ; Il existait un secteur industriel considérable,réalisant un véritable maillage du territoire, et l'on était proche du plein emploi. Les travailleurs du privé étaient défendus par de puissants syndicats ; les salaires augmentaient régulièrement
La société civile était structurée par les deux piliers jumeaux, certes antagonistes mais remplissant des rôles comparables, de l'Eglise Catholique et du Parti Communiste, dotés chacun de sa morale propre, ces deux morales basées cependant très largement sur des fondamentaux communs
Dans son ensemble, la société était était régie par une morale commune, assez largement respectée.
Les solidarités familiales, de voisinage, de quartier, de village, étaient largement respectées ;
Elles s'appuyaient entre autres sur un maillage de petits commerces assurant l'essantiel des fournitures à la population et fournissant une possibilité de promotion sociale largement accessible aux classes populaires.
L'école de la République était à la fois égalitaire et élitaire et offrait des possibilités d'ascension sociale, parfois sur plusieurs générations. Elle produisait certes peu de diplômes, mais encore moins de chômeurs.
C'était cela, le monde d'avant.
Et tout cela a été démantelé à partir de 1980. Je ne vas pas me livrer à une comparaison terme à terme.
Disons seulement que deux forces principales ont été à l'oeuvre, communes à l'ensemble de l'occident, mais qui, en France, ont été curieusement mises en place par un Président dit de gauche.
La mondialisation, d'abord : ouverture des frontières et libéralisation des échanges ; destruction corrélative de la quasi-totalité du secteur industrialisé, et passage à l'agriculture productiviste, le tout énorme destructeur d'emplois directs et indirects, laissant des territoires saignés à blanc ; tentative de substituer aux emplois détruits un secteur tertiaire hypertrophié, basé en réalité très largement sur une économie de services à la personne, précaires, mal payés et peu gratifiants ; chômage de masse
La dérégulation ensuite, d'abord dans le domaine économique, bien sûr, et à la remorque du système anglo-saxon : démantèlement du service publics, privatisations (« vente des bijoux de famille ») souvent pour des raisons idéologiques, suppression des monopoles d'état, affaiblissement du droit du travail, mythe de l'entreprise, le tout entraînant la destruction des partis traditionnels de la classe ouvrière (avec celle de la classe ouvrière elle-même, affaiblissement des syndicats, bref de la plupart des structures d intermédiaires, mais aussi dans le domaine sociétal, l'anomie croissante de la société entraînant aussi une anomie morale, avec la quasi-destruction de l'ancienne morale commune
Il faut y ajouter la destruction du système éducatif que sa prétendue démocratisation a rendu plus inégalitaire, la disparition de la culture commune, éclaté en cultures d'origine étrangère, souvent antagonistes, et bien sûr les mutations ethniques de la société française.

Bref, un tableau fort peu encourageant. Il ne s'agit pas de dire que c'était mieux avant, car la France d'Avant n'était pas parfaite. Mais il est difficile d'aboutir à un bilan globalement positif.

Cette considération est personnelle et ne figure pas dans l'ouvrage, qui se limite à une description et à un constat d'une très grande qualité.
Il ne propose pas non plus de solutions. Ce n'est pas son rôle ; et peut-être n'y-en-a-t-il pas.

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C'est un travail très complet de sociologue qui nous livre un tableau de la France et de son évolution depuis les Trente Glorieuses. Un livre qui nous montre une société post-industrielle en pleine mutation, avec une hiérarchie déterminante des territoires, des métiers, des types de consommation.

Jérôme Fourquet, directeur du Département Opinions de l'Ifop, avait déjà écrit il y a deux ans "L'archipel français", où il nous montrait une France morcelée, tiraillée entre des tendances contraires et des populations se polarisant de plus en plus. Ici, avec le journaliste Jean-Laurent Cassily, qui travaille pour Slate.fr et L'Express, il s'agit de nous dévoiler une France au quotidien. les effets de la fermeture des usines, l'évolution du commerce et l'essor de la logistique avec Amazon, le tourisme, la spécialisation des territoires (gentrification rurale avec le Perche, par exemple..)

L'analyse de l'évolution de l'habitat est très bien rendue aussi avec l'apparition de l'idéal "Plaza majoritaire"...

Ce qui m'a le plus frappée dans ce livre, parfois un peu trop riche en informations et données à "digérer", c'est ce tableau d'une France fragmentée entre la France "premium" et la France "discount".. Quand les types de consommation donnent un sentiment d'appartenance ou non à la classe moyenne. Une classe moyenne qui évolue et qu'il semble de plus en plus difficile à rejoindre: ainsi le "ticket d'entrée" y est le Bac+2... un ticket pour rejoindre le monde du bureau qui va se démarquer du monde des magasins, des ateliers...

La peur du déclassement est ce qui revient le plus dans l'analyse des auteurs, peur qui se manifeste par exemple dans le type de commerce auquel on peut accéder.

Les auteurs égaient leur analyse en évoquant des films ou des oeuvres représentatifs de telle ou telle tendance, ainsi l'excellent film de Ken Loach "Sorry we missed you" pour évoquer les métiers de services à la personne et les métiers de la logistique.

Enfin des chiffres qui "claquent", j'en citerais seulement deux:
- 800 000 personnes qui travaillent maintenant dans le numérique, dont 77% sont des hommes et 40% sont en Ile de France.
- la part des personnes de plus de 65 ans, c'est 20% de la population en 2020..

Bref c'est un ouvrage de référence qui aide à mieux comprendre les évolutions de ces dernières années, c'est très bien illustré avec de nombreux tableaux. L'abondance de chiffres peut lasser mais cela permet de mieux appréhender les réalités évoquées.
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Jérôme Fourquet, directeur à l'IFOP et Jean-Laurent Cassely, journaliste à Slate.fr ont mis à profit les périodes de confinement pour accoucher de ce monumental ouvrage décrivant la France de 1980 à 2021, communément appelée "La France d'après". Après les Trente glorieuses (1950-1980), période de déclin de l'agriculture au profit de l'industrie et la naissance de la société de consommation.
La France d'après, c'est celle du déclin de l'industrie au profit d'une société de services, où les néo-ruraux adeptes de la collapsologie côtoient les gilets jaunes, les employés de start-up les cadres reconvertis dans l'artisanat.
Un livre intéressant et bien documenté, qui se lit comme un roman et permet de mieux comprendre l'évolution des quarante dernières années pour ceux qui, comme moi, les ont vécues.
Ce livre est basé sur de nombreux livres (liste : https://www.babelio.com/liste/28445/La-France-dapres-selon-Jerome-Fourquet-et-Jean-La), mais aussi articles de presse nationale, régionale, en ligne et même internationale, des statistiques et des témoignages pris dans tous les milieux sociaux et toutes les régions.

A lire sans modération

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La France sous nos yeux est l'essai le plus passionnant que j'ai lu depuis des années.
Les deux auteurs analysent l'état de la société française avec un regard aiguisé, et surtout ce ne sont pas des intellectuels hors sol déconnectés de la réalité. Ils se basent sur des chiffres, ils observent les spécificités de chaque territoire et de chaque classe sociale, c'est bien vu, c'est pertinent, c'est éclairant.
C'est aussi touchant quand ils parlent de ma région, la Lorraine, et plus généralement des territoires victimes de la désindustrialisation. C'est poignant quand ils expliquent les émeutes du Nutella et la fierté des personnes pauvres de pouvoir offrir des produits de marque à leurs enfants.
Les exemples sont parlants et font de ce livre une lecture marquante qui pourrait utilement être conseillée à tout le personnel politique.
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En s'appuyant sur les outils modernes de traitement des données et de cartographie et en s'inspirant de la méthode de Fernand Braudel, il est possible d'avoir assez de recul pour prendre la mesure des changements de l'économie, des paysages et des modes de vie français au cours des quarante dernières années, c'est-à-dire de sentir la marée sous la houle et la houle sous l'écume...

L'auteur de l'Archipel français dresse ici un tableau dynamique de la France et montre, par de nombreux exemples combien la "France d'après" est différente de celle de la fin des Trente Glorieuses.

Cet essai contient une mine d'informations chiffrées, mais faciles à lire car commentées en langage souvent clair et synthétisées dans d'excellents graphiques et cartes. Il arrive cependant parfois que le langage universitaire prenne le pas sur l'expression compréhensible par tous. Ainsi, à propos du paysage, peut-on lire : "Si l'on peut entreprendre de typologiser les espaces selon leur degré de désirabilité, force est de constater qu'en termes de paysage, les lignes de partage sont souvent de plus en plus brouillées avec une forte intrication des types de contruction et des esthétiques qui y sont associées". Il arrive heureusement que le raccourci soit percutant : le cariste a remplacé l'ouvrier et "les racks (...) et tapis roulants ont remplacé la chaîne de montage", la plateforme de distribution a remplacé l'usine. En forçant le trait, on peut considérer que la France consomme et s'amuse, mais ne produit plus.

On pourra être agacé par l'usage fréquent de termes américains (gaming, génération millenial, boomurb, home staging, backstage, low cost, hard discount, package, drive, coworking, hot spot, hub, go fast, success story, etc.), mais l'usage dans la vie courante d'une partie de ce vocabulaire traduit par lui-même l'évolution de notre société.

L'ouvrage aborde successivement les changements de l'économie (la zone commerciale et les espaces de loisir versus l'usine), l'attractivité changeante des territoires, la "démoyennisation" des styles de vie, la modification des métiers et la stratification des couches culturelles. Chaque partie de cet essai est largement documentée et le point de vue proposé sérieusement argumenté. le document offre dans ses 454 premières pages une description fine de la France actuelle. La fin de l'essai tente d'avancer des conclusions en termes de politique en rapprochant les tendances observées lors de votes récents avec le substrat socio-économique des territoires analysés, laissant ainsi le lecteur deviner ce qu'il pourrait advenir. L'intérêt de cet essai ne réside pas dans sa conclusion, mais dans le travail d'analyse descriptive de notre environnement : nous sommes dans un monde qui bouge, les auteurs nous montrent (et démontrent) le mouvement et sa direction.

Curieusement, internet, la téléphonie mobile, les réseaux sociaux, le vieillissement de la population et autres thèmes sont peu abordés en tant que tels. Leurs conséquences (vente en ligne, repas servis à domicile, soins à la personne et autres) sont en revanche largement prises en compte.

Les compétences complémentaires des deux auteurs en matière de statistiques, sociologie et culture générale (mais aussi "branchée") font merveille tout autant que la complémentarité entre la vue globale et l'analyse de cas particuliers (le Perche, la Drôme, Paris, les logements construits avant 1949, etc.).

Bref, nous avons là incontestablement un ouvrage de référence --agrémenté de citations littéraires contemporaines-- qu'il sera utile pour les candidats et précieux pour les électeurs d'avoir lu avant d'essayer de comprendre le comportement de nos compatriotes lors des prochaines échéances électorales, ou, à Dieu ne plaise, lors d"événements moins démocratiques.
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Une description imagée de la France « d'après » la société post-industrielle et de consommation, un véritable manuel d'archéologie culturelle et politique, assorti d'une belle brochette de cartes. Car nous vivons au coeur de la « grande métamorphose » qui se au cours des 30 dernières années et s'accélère en ce moment, et non du « grand remplacement » évoqués par certains …

Entre paysages fabriqués et paysages consommés, gentrification et ghettoïsation, disparition des activités industrielles désormais considérées comme ringardes et polluantes et essor insolent de la société de loisirs, les transformations économiques ont un impact sur les paysages et les relations sociales. L'élargissement de la classe moyenne et en même temps la bipolarisation de la société « en sablier », tiraillée entre « prémiumisation » et économie de la débrouille, tous ces éléments génèrent de la frustration.

Les auteurs n'en finissent pas d'analyser les ressorts profonds du mouvement des Gilets jaunes. Une surprise pour de nombreux acteurs politiques. Ces manifestants auront eu le mérite de faire connaître à tous leur situation précaire. Après avoir inventé le concept d'"archipel", le livre propose celui de "constellation" : les motifs de révolte de la constellation populaire des « classes subalternes », celles qui se placent juste au-dessus des « classes ancillaires » (j'ai horreur de cette dénomination !). Cependant, ces groupes sociaux sans conscience de classe demeurent divisés, spontanément toujours en révolte mais inorganisés.

Dans cette société où s'évanouissent les cadres collectifs traditionnels (village, famille, syndicat, paroisse, usine …) se nouent cependant de nouvelles convivialités (clubs de dance country, cours de yoga, ronds-points, célébrations évangéliques, bikers, véganisme et animalisme …). A l'autre bout du spectre, la pratique de l'anglais constitue une véritable ligne de clivage social.

Désindustrialisation et tertiairisation de l'économie, nouvelle hiérarchisation des territoires et de leur désirabilité, nouvelle stratification éducative (avoir le bac ou pas ?) : la COVID et le TGV ont servi de catalyseur et d'accélérateur à cette transformation parfois radicale des modes et des choix de vie. Et les effets de cette grande métamorphose sur le paysage politique sont majeurs. On découvre un certain nombre de nouveaux concepts : l'objectif des classes populaires d'accéder au niveau « Plaza majoritaire » (en référence à l'animateur immobilier de M6), les cassos (cas sociaux), la valise marocaine (unité de transport des stupéfiants par Gofast), la banane bleue (mégapole européenne) …

Cet ouvrage est indispensable à tous les « sachants » impliqués dans la campagne électorale qui nous envahit déjà.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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C'est un ouvrage qui est très complet.

L'enquête est dense mais cela m'a permis de bien comprendre certainnes subtilités du monde qui m'entoure.

J'ai vraiment apprécié dans ce document:
-Les nombreuses cartes.
-Les nombreux graphiques.
-La pertinence des sujets traités.

Ce livre rend accessible des sujets très complexes.

Je remercie les auteurs pour la qualité de leurs recherches et la neutralité du contenu.

Pour ma part, il manque une synthèse de fin.
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L'archipel Français de Jérôme Fourquet m'avait déjà fortement marquée par la force de ses conclusions et l'intelligence de ses analyses. Il en va de même pour ce nouveau livre, co-écrit avec Jean-Laurent Cassely. Un tableau complet de la France d'aujourd'hui nous est peint ,  se revendiquant le plus  réaliste possible et mettant parfois à mal une image romantique et fantasmée que nous pouvons avoir de notre propre pays. Les chiffres ne mentent pas lorsqu'ils sont analysés par des auteurs pragmatiques. J'aime particulièrement les domaines étudiés , trop souvent considérés comme peu dignes d'intérêt : musiques urbaines et populaires, nourriture de fast-food et kebab, émissions de télévision et achats internet... Ils ne s'interdisent rien. Cela permet véritablement de comprendre la société à laquelle nous appartenons et de saisir que nous-mêmes répondons à des normes de notre classe sociale et de notre éducation. C'est tellement frappant parfois que l'on se demande bien où se trouve notre libre-arbitre !
Ce livre est donc à lire , je ne donnerais qu'un seul bémol : une comparaison avec les autres pays occidentaux- ou européens- serait un vrai plus pour distinguer  les évolutions qui relèvent intrinsèquement de la France et celles qui sont à l'oeuvre dans l'ensemble des pays riches.
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