AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Iron Fist - 100% Marvel (2008) tome 1 sur 6
EAN : 9782809403404
200 pages
Panini France (10/07/2008)
4.23/5   11 notes
Résumé :

Orphelin ayant grandi dans la cité secrète de K'un-Lun, Daniel Rand retourne en Amérique en tant qu'Iron Fist, le mystique maître des arts martiaux. Longtemps après, il découvre que l'héritage séculaire des Iron Fist recèle bien plus de secrets qu'il ne l'aurait imaginé. Et ils pourraient bien lui coûter la vie... 100% Marvel : Iron fist accueille le récit complet L'histoire du dernier Iran Fist ex... >Voir plus
Que lire après Iron Fist - 100% Marvel, tome 1 : L'histoire du dernier Iron FistVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série consacrée au personnage d'Iron Fist. Il contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2007, coécrits par Ed Brubaker et Matt Fraction. L'histoire principale est dessinée et encrée par David Aja. Chaque épisode comprend des retours dans le passé qui sont dessinés par des équipes différentes : Travel Foreman (dessins) & Derek Fridolds (encrage) pour 3 pages dans les épisodes 1 à 5, John Severin (dessins et encrage, 3 pages dans le numéro 2), Russ Heath (dessins et encrage, 3 pages dans les numéros 3 et 6), Sal Buscema (dessins) et Tom Palmer (encrage) pour 2 pages dans le numéro 4. Matt Hollingsworth réalise la mise en couleurs de tous les épisodes. Ce tome contient également 8 pages extraites de "Civil war: choosing sides", réalisées par Brubaker, Fraction et Aja.

-
- Civil war: choosing sides (8 pages) – Pendant quelques temps, Danny Rand a accepté de remplacer Matt Murdock en tant que Daredevil. Cet interlude montre Danny Rand dans le costume de Daredevil, et l'annonce de Jeryn Hogarth d'un contrat à signer avec des chinois (c'est-à-dire le début de la nouvelle série).

Ed Brubaker, Matt Fraction et David Aja réalisent un prologue intense qui donne une voix spécifique au personnage, un style de combat différent de celui de Daredevil, en rappelant succinctement son origine, une transition alléchante.

-
- Épisodes 1 à 6 - La séquence d'ouverture montre qu'il existait déjà un Iron Fist au Japon en 1227. de nos jours, Iron Fist (Danny Rand) se bat contre des hommes de main d'Hydra, tout en se remémorant comment il a acquis ses pouvoirs à K'un Lun, en plongeant ses mains dans le coeur du dragon Shou-Lao l'immortel. le matin même, il avait refusé de signer un contrat de joint-venture avec le consortium chinois Wai-Go, contre l'avis de Jeryn Hogarth.

Par la suite, Danny Rand constate qu'il y a des fluctuations dans le pouvoir auquel il fait appel pour concentrer son énergie dans son poing. Son enquête sur les agissements d'Hydra va le mener face à Davos (le fils de Lei-Kung) qui a lui aussi plongé ses mains dans le coeur de Shou-Lao.

Ed Brubaker et Matt Fraction racontent leur histoire de telle manière qu'une connaissance superficielle d'Iron Fist suffit pour comprendre les enjeux du récit. Pour les plus curieux, il est possible de relire les épisodes de Chris Claremont et John Byrne dans Marvel Masterworks: Iron Fist - Volume 2 (en anglais).

Dès le départ, Brubaker & Fraction montrent qu'ils ne vont pas se contenter de sortir un nouvel opposant chaque mois, pour combattre contre Iron Fist, mais qu'ils vont l'inscrire dans une lignée. Dès le départ, David Aja montre qu'il ne va pas reproduire les stéréotypes propres aux comics de superhéros.

La séquence d'ouverture de Travel Foreman en 1227 est sympathique, mais manque un peu de substance par rapport à des mangas historiques de même nature. Par contre dès la page 4, le lecteur plonge dans un univers visuel singulier et très immersif. David Aja et Matt Hollingsworth ont conçu ensemble le schéma chromatique, assez sombre, qui privilégie les ambiances nocturnes et des couleurs foncées. Ils parviennent ainsi à gommer l'aspect trop superhéros du costume d'Iron Fist en ternissant le jaune de son masque, du dragon sur sa poitrine et de ses chaussons.

Aja déplace la nature du récit, du comics de superhéros vers une BD entre polar urbain et film de kung-fu. Il décrit une réalité dans laquelle un individu doué en arts martiaux, bondit de toit en toit en réalisant des acrobaties, et se bat contre des organisations tentaculaires, soit la nuit à l'insu des gens normaux, soit dans des endroits délaissés cachés en plein de la ville.

David Aja découpe ses planches en cases rectangulaires bien sages, mais en adaptant le nombre de cases à chaque action. Il peut ainsi montrer un déplacement sur une page en 4 cases, puis accélérer l'action sur une page en 10 cases. Il représente les décors avec une belle régularité, et avec une approche réaliste, sans être obsessionnelle, avec un encrage rendant bien compte des zones d'ombre. Aja ne chorégraphie pas les combats pour qu'ils ressemblent à un ballet, ou pour donner une leçon d'enchaînement de postures de kung-fu. Toutefois, les mouvements d'Iron Fist et de ses opposants s'inscrivent bien dans un lieu avec son aménagement propre qui a une incidence sur leurs déplacements (= ils ne s'agitent pas en tout sens sur une scène vide).

Par rapport à cette approche graphique réfléchie et construite, les dessins de Travel Forman apparaissent plus fades, même s'ils réussissent à transporter le lecteur dans l'époque considérée. John Severin et Russ Heath se démarquent tout autant de David Aja, mais l'apparence rétro de leurs dessins traduit mieux le temps passé de ces séquences. Les 2 pages de Sal Buscema rappellent l'ordinaire des comics de superhéros des années 1970, avec des dessins un peu trop simples et une esthétique trop superhéros.

Le scénario bénéficie donc d'une mise en images savoureuse et en phase avec l'intrigue, qui permet aux personnages de s'incarner et aux situations d'être crédibles. Brubaker et Fraction mélangent avec astuce une enquête sur les activités illégales de la multinationale chinoise, société secrète (Hydra, un peu trop générique), film de kung-fu, et une revanche contre Daniel Rand.

L'idée d'intégrer Daniel Rand dans une lignée d'Iron Fist permet de donner plus d'envergure et de légitimité au personnage, mais les auteurs ne disposent pas de la place nécessaire pour vraiment la développer. L'enquête sur l'entreprise Wai-Go dérive rapidement vers Hydra et Davos, oubliant l'OPA agressive sur l'entreprise Rand, en cours de route. Les influences kung-fu se limitent aux combats, et à des femmes se transformant en grues (l'oiseau) après avoir cédé leur énergie à Davos. La vengeance de ce dernier se comprend mieux si le lecteur connaît déjà l'histoire d'Iron Fist.

Néanmoins ces épisodes se lisent d'une traite car le récit est mené à un rythme soutenu, avec de nombreuses péripéties, et une utilisation sophistiquée des flashbacks. Les personnages se comportent en adultes, avec des relations débarrassées de naïveté ou d'altruisme outrancier. le lecteur attentif peut même déceler quelques pointes d'humour discrète, de type second degré. Par exemple, quand Danny Rand se bat contre une armée de soldats d'Hydra (tous inefficaces), il emploie 8 attaques différentes aux noms singeant le vocabulaire fleuri des arts martiaux, pour des appellations ironiques.

Ce premier tome de cette version d'Iron Fist plonge le lecteur dans un environnement d'une grande cohérence visuelle et narrative, pour ouvrir l'horizon de ce personnage, en le ramenant vers des séquences d'action qui relèvent plus des arts martiaux que des superhéros. le résultat est original et plein de personnalité, même si la promesse principale de l'intrigue (la lignée des Iron Fist) reste peu développée.
Commenter  J’apprécie          60
Cet album reprend les six premiers numéros de "Immortal Iron Fist", saga récemment nommée dans la catégorie “Best New Series” lors de la vingtième cérémonie des Eisner Awards. Habitué à remettre des super-héros au goût du jour, Ed Brubaker ("Captain America", "Daredevil", "The Authority") s'attaque ici à l'un des personnages les moins connus du catalogue de l'éditeur. Assisté par Matt Fraction au scénario et accompagné du surprenant David Aja au dessin, l'auteur de "Criminal" offre une seconde jeunesse à ce milliardaire au coup de poing dévastateur, créé en 1974 suite à la vogue des arts martiaux dans les media au début des seventies.

Ce revival saura ravir les néophytes sans délaisser les amateurs de ce personnage mineur du catalogue Marvel. Tout d'abord parce qu'il offre une relecture intéressante du passé d'Iron Fist. La rencontre avec Orson Randall, le précédent Iron Fist, permet à cet égard, d'ajouter une part de mystère au pouvoir du héros et d'incorporer son background au sein d'une lignée de soixante six Iron Fist, remontant jusqu'au Japon médiéval. Ensuite, en plongeant Daniel Rand dans les griffes d'Hydra, les auteurs développent une intrigue intéressante, qui permet d'intégrer d'autres héros (plus connus) au récit. Si l'action demeure omniprésente, le duo Brubaker / Fraction donne plus de profondeur à ce héros non dénué d'humour, tentant ainsi de passer outre le côté caricatural du karatéka.

Mais, la véritable découverte de cette saga est indéniablement le travail du jeune dessinateur espagnol David Aja. Son dessin installe cette série dans une ambiance graphique bien sombre, qui s'inscrit dans la lignée du travail d'Alex Maleev et Michael Lark sur la série "Daredevil". de plus, les scènes d'action bénéficient d'une chorégraphie efficace. le graphisme des différents artistes invités, venus mettre en image les aventures des prédécesseurs de Danny Rand, n'est malheureusement pas toujours du même acabit.

Une relecture intéressante d'un héros de second rang par un maître en la matière.
Commenter  J’apprécie          00
Un personnage que je découvre pour la première fois dans la série Netflix parut en 2016 !

Allez hop ma curiosité l'emporte ! Comme d'habitude...
L'histoire d'Iron Fist que je trouve bien plus intéressante et plus immersive que la série (facile, me direz vous !).
Un personnage mature et réfléchit, un lien avec le multivers qui me plaît, un comics plus sombres que je l'aurais pensé.

L'histoire d'Iron Fist est passionnante ! Dommage qu'il soit rester dans l'ombre aussi longtemps.
Les dessins sont très beau et le tome 1 se lis très rapidement ! Une soirée à peine et c'est terminé
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
ActuaBD
30 mai 2018
L’écriture du personnage est ici peu joviale ou légère, contrairement à l’accoutumée, ce qui pourra peut-être désarçonner quelque peu les lecteurs assidus ; rien de rédhibitoire toutefois.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

Lire un extrait
Videos de Ed Brubaker (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ed Brubaker
À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
Titres abordés :
Je suis Daredevil - Edition 60ème anniversaire (Marvel Anthologie) - Collectif
Les épisodes de Daredevil avant Miller sont à retrouver dans la collection intégrale
Daredevil par Frank Miller (Marvel Omnibus) - Frank Miller, David Michelinie, Roger McKenzie
Daredevil par Frank Miller : Companion (Marvel Omnibus) - Frank Miller, Bill Sienkiewicz, David Mazzucchelli & John Romita Jr.
Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
+ Lire la suite
autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
604 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}