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Critique de ladesiderienne


J'ai découvert Catherine Fradier récemment avec « La colère des enfants déchus » un roman très noir sur fond de pédophilie. J'avais beaucoup apprécié son style que j'ai retrouvé avec plaisir dans « Camino 999 ». Je trouve que c'est une auteure de polars qui mérite d'être connue et je suis étonnée du peu de critiques que ses livres suscitent sur Babelio car elle a quand même eu plusieurs prix littéraires.

Dans « Camino 999 », Prix du Polar SNCF 2008, le lecteur fait la connaissance de Carla Montalban, qui, pour s'émanciper de sa pesante famille de riches industriels, a choisi de devenir commandant de police. Orpheline de mère depuis toute petite, elle trouve sa raison d'exister dans l'estime que lui portent les membres de l'équipe qu'elle dirige à la Brigade Criminelle de Lyon et l'adrénaline ressentie lors de la résolution des diverses enquêtes qui lui sont confiées. Depuis quelques temps, plusieurs meurtres apparemment liés à des trafics financiers de sociétés lyonnaises donnent, par manque de preuves tangibles, du fil à retordre à la perspicacité de l'équipe. Quand le propre cousin de Carla est retrouvé assassiné dans les mêmes circonstances, la jeune femme prend conscience que sa famille est peut-être liée à cette macabre série.

Voilà un polar très dense basé sur un fait réel (le scandale politico-financier Matesa de 1969) et dont l'intrigue est menée à vive allure pendant près de 400 pages. J'ai beaucoup aimé le personnage de Carla qui tente de prendre son destin en main et de s'affirmer sans l'aide de sa famille. Je trouve l'écriture de Catherine percutante et efficace. Elle joue de l'humour avec brio à travers les dialogues des membres de la brigade, humour qu‘ils utilisent comme une véritable soupape pour faire face aux horreurs de leur quotidien de flics.
Attirée par le résumé qui parlait de l'Opus Dei, j'espérais en apprendre davantage sur cette organisation mêlée à divers scandales politico-financiers. J'ai découvert que cette dernière avait d'ailleurs tenté un procès (dont elle a été déboutée) contre l'auteure et l'éditeur du roman alors qu'elle avait uniquement chercher à redorer son blason par la voix journalistique lors de la parution en 2003 du « Da Vinci Code » de Dan Brown qui mettait aussi l'organisation en doute (susceptible, l'Opus Dei ?). Si je suis fan des magouilles (et le mot est faible !) qui concernent l'Église, je reste imperméable aux divers trafics financiers auxquels peuvent se livrer les entreprises. Les 2 étant très mêlés dans ce livre, j'ai parfois perdu le fil d'autant plus qu'avant que les divers éléments ne se recoupent, l'intrigue part un peu dans tous les sens.
Je ne boude cependant pas mon plaisir d'avoir parcouru les traboules lyonnaises avec Catherine Fradier que je souhaite continuer à découvrir. Pour ce roman, j'accorde un 13/20.
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