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Catherine Vieilledent (Traducteur)
EAN : 9782743609405
294 pages
10-18 (12/05/2002)
3.42/5   20 notes
Résumé :

"Aux antipodes, la Nouvelle-Zélande et, comme partout ailleurs, à chaque heure et sans fin, des êtres éperdus de patience, qui ne se lassent pas de désespérer, avides de volupté, bousculés au sein d'une durée implacable où ils tentent de se bercer (...). (...) Parmi eux, les Withers, dont Janet Frame nous conte la saga blême et sensuelle à la fois. Les Withers ballottés, coincés, pauvr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai lu le livre dans son anglais original, je ne sais donc pas à quoi ressemble la traduction française.

Je trouve très difficile de juger ce livre... Si je ne l'avais pas lu pour le challenge Globe Trotteur, je ne l'aurai certainement jamais entamé et encore moins fini. On suit l'histoire des quatre enfants Withers, puis vingt ans plus tard leur vie adulte... et on ne peut pas dire qu'elle soit passionnante ! Un aperçu de la société d'une petite ville néo-zélandaise, vue par une famille pauvre qui tente de se fondre dans le moule de la société moderne.

Le style d'écriture est très étrange : la plupart du temps, on dirait une suite de pensées qui n'a pas été mise sous forme de phrases avec un début et une fin, comme les pensées peuvent passer d'un sujet à l'autre, sans se soucier de la grammaire. La seule partie du roman dont l'écriture est "normale" se trouve quand Toby lit le journal de sa soeur. Les observations sont aussi souvent fantasques, sans queue ni tête, avec un point de vue sans doute enfantin au début mais surtout traduisant les problèmes mentaux de Daphné et, dans une moindre mesure, Toby.

On retrouve ainsi l'expérience de l'auteur qui a passé plusieurs années internée avec un faux diagnostique de schizophrénie mais surtout une écriture bizarrement poétique, qui mérite d'être lue à voix haute. Je pense que j'aurais plus apprécié le texte si je l'avais eu en livre audio par un lecteur néo-zélandais ou encore mieux, en théâtre audio.

Malgré la valeur littéraire et culturelle du livre, je ne peux pas dire que j'en ai apprécié la lecture et j'ai été contente d'en atteindre la fin. Je lis pour me distraire ou pour en apprendre plus et, si j'en ai appris plus sur la vie en Nouvelle Zélande pendant l'entre-deux-guerres, la difficulté du style m'a donné l'impression d'étudier une oeuvre imposée en cours de littérature.
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Titre évocateur, « Les hiboux pleurent vraiment », est inspiré de la célèbre pièce « La Tempête » de William Shakespeare :

« Aux sources de l'abeille butineuse, je bois,

Du calice du coucou, je fais ma couche,

Là trouvé-je abri quand crient les hiboux,

A dos de chauve-souris je prends mon vol ».

La famille Withers est unie face à une existence aride. Amie et Bob tentent, tant bien que mal, d'offrir un semblant de stabilité à leurs enfants malgré la pauvreté qui les ronge.

Francie, Daphné, Tobie et Poulette passent leur temps libre à la décharge publique. Dans les ordures, chaque jour, ils découvrent des trésors. Avec leurs yeux d'enfants, ils parviennent à déceler la beauté parmi les immondices.

Francie, l'insoumise, est la première à devoir quitter l'enfance. A l'âge de 14 ans, elle doit prendre sa place dans le monde des adultes et trouver un emploi. Tout d'abord destinée à travailler à la filature de laine, Francie finit par aider au ménage dans une maison voisine. Une tragédie viendra brusquement interrompre les prémices de sa vie de femme.

Son frère, Tobie est ancré dans la vie mais sans cesse freiné par ses crises d'épilepsie. Daphné, quant à elle, est la plus sensible de la fratrie mais finalement aussi la plus vulnérable. Enfin la petite cadette, Thérèse dite Poulette, est souvent tournée au ridicule. Elle va s'accrocher aux normes et essayer de s'extraire, avec toute sa force, de son milieu.

Ainsi, nous suivons le parcours des enfants Withers, chacun prenant des chemins bien différents. Malgré tout, cette enfance partagée leur laisse une trace indélébile dans leur construction personnelle.

Ce roman, alternant comptines, chants et digressions, se construit d'une manière très atypique. le fil narratif est assez décousu et j'ai eu du mal à garder le fil de ma lecture. J'ai eu quelques difficultés à être complètement emportée par la plume si originale de Janet Frame.

Pour autant, le parcours de ces quatre enfants est extrêmement poignant. Ils font face, chacun à leur façon, à la dureté de l'existence. Des épreuves jalonnent leur vie respective mais ils conversent, malgré tout, un imaginaire enfantin presque intact. Ils parviennent à se rattacher à ces images de l'enfance primordiales face à la désolation de l'existence.

J'ai découvert pour la première fois la plume délicate de Janet Frame. Elle signe une description d'un destin acharné et cruel portée par des voix enfantines et candides.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Il faut avoir en tête l'histoire de l'autrice, Janet Frame, en ouvrant ce livre. Se souvenir, si on l'a vu, du magnifique film de Jane Campion "Un ange à ma table". Sans cela en tête, ce roman en partie autobiographique, paraîtra sans doute décousu et ardu.
La prose (magnifiquement traduite par Catherine Vieilledent) reflète l'état de cette famille vacillante et bloquée dans ses drames et ses non-dits, les blessures et les dysfonctionnements des uns et des autres, dans une société rurale et étroite.
On peut y suffoquer parfois, mais cela ne fait que démontrer le génie de cette écriture.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tôt vient le jour qu’annoncent les oiseaux et le roitelet gazouillant dans un nuage tel l’enfant du poème : Cesse ton ramage, ton gai ramage. La scène s’émaille de fleurs de fève, emprunte à l’herbe luxuriante son tendre verdoiement, grouille d’insectes emportés par le tourbillon des plaisirs
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Le vide du gris cratère des fous morts vivants appelle maintes vérités qu’on y jette toutes ensemble
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Videos de Janet Frame (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Janet Frame
Une petite fille, presque adolescente, façonne un bonhomme de neige dans son jardin. Celui-ci observe à travers ses yeux de charbon de bois l'agitation humaine. Ces êtres de chair et de sang ne sont-ils pas destinés à la décrépitude et l'anéantissement ? se demande-t-il avec circonspection et un rien de pitié. En tant que créature minérale et glacée, il se sent invincible, apte à survivre à sa créatrice. Le Flocon de Neige Éternel apparaît alors pour lui expliquer la vie, la mort, celle des êtres humains, mais aussi la sienne.
Après avoir présenté sur France Inter ce conte métaphysique et poétique de Janet Frame au micro d'Augustin Trapenard dans l'émission « Boomerang » du 25 mars 2022 , Isabelle Carré lit aujourd'hui « Bonhomme de neige Bonhomme de neige » dans son intégralité en livre audio pour « La Bibliothèque des voix ».
En précommande dès le 1er août 2022, le livre audio numérique sera disponible à la vente à partir du 18 août. Retrouvez-le le 1er septembre 2022 en librairie au format CD MP3.
Le texte français, traduit depuis l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Élisabeth Letertre et Keren Chiaroni, a paru aux éditions des femmes-Antoinette Fouque en 2020. Le conte original a été publié pour la première fois en recueil en 1963.
Directrice artistique : Francesca Isidori.
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