AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,44

sur 39 notes
5
4 avis
4
1 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
En fait j'ai lu «Un ange à ma table » dans une autre édition où il n'y avait que ce titre. Comme un autre babeliote, je confonds souvent avec le temps, le livre et le film de Jane Campion. Dans le livre je retiens le passage de l'hôpital psychiatrique. A l'ancienne ! Dans une Nouvelle-Zélande encore assez archaïque. Histoire autobiographique de l'auteur Janet Frame. Très très mince souvenir.
Commenter  J’apprécie          160
Janet Frame est une auteure néo-zélandaise. Je n'ai lu aucune oeuvre d'elle. Je commence ici avec son autobiographie "Un ange à ma table".

C'est un livre très facile à lire. Je ne veux souligner aucun aspect négatif en disant cela, seulement souligner la candeur, la fraîcheur des écrits. Ce premier tome est consacré à son enfance. Ceci explique peut-être cela.

Son papa étant cheminot, elle a souvent déménagé, changé de lieu, d'environnement. Heureusement, le cocon familial est très soudé et l'apprentissage au sein de celui-ci est très constructif. Papa chante, maman déclame de la poésie. La lecture, seule activité possible dans ce milieu très pauvre, prend une place importante. Et les enfants (elle a un frère et trois soeurs) adorent faire du théâtre.
C'est une petite fille heureuse, pourtant rien ne lui semble simple. le monde qui l'entoure la questionne beaucoup. le poids et le choix des mots sont pour elles fondamentaux. La poésie la passionne et elle rêve de devenir poétesse. Ses choix, en la matière, sont très éclectiques et vous pouvez, si vous le désirez, noter la longue liste de toutes ses lectures...

Voilà pour cette première période. le début est sympathique mais je n'ai pas ressenti de grand enthousiasme à cette lecture. Toutefois, mes amis du club lecture ont été tellement dithyrambiques concernant les deux tomes suivants que je leur ai promis de prolonger la connaissance de cette auteure. À suivre donc...
Commenter  J’apprécie          162
C'est en commençant à regarder le film "Un ange à ma table" diffusé récemment (avril 2023) sur Arte Replay, que je me suis rapidement procurée les deux volumes écrits par Janet Frame pour me lancer tout aussi rapidement dans leur lecture. Conséquence, plongée dans ma lecture, j'ai abandonné le visionnage du film.
Second point, j'ai été surprise par la présentation en quatrième de couverture, qui met l'accent, et pas que, sur l'internement en psychiatrie de Janet. Or je n'ai pas senti que c'était là l'élément central du livre, des deux livres. Il s'agit d'un épisode dans la vie de l'auteure, comme beaucoup d'autres tout aussi essentiels.
Revenons au sujet de ce premier volet de l'autobiographie de Janet Frame. Pour ce premier tome, Janet restitue son enfance et son adolescence, dans un milieu rural pauvre, il serait modeste, mais l'existence des cinq enfants et d'une mère rêveuse, plus poètesse que rigoureuse femme au foyer, rend les conditions de vie extrêmement et précaires et misérables. La famille déménage souvent, l'hygiène et la vêture laissent à désirer, et Janet, à l'école en souffre impitoyablement. Janet raconte les humiliations, les vexations dues à ce milieu discriminé, et auxquelles s'ajoutent les moqueries cinglantes dues à son apparence physique : Janet est grosse, très grosse, rousse et frisée. Son frère aîné, atteint d'une maladie neurologique, est lui aussi l'objet de railleries et finira par laisser tomber l'école. Ainsi, Janet, très tôt, connaît un rejet social absolument terrible et cruel.
Néanmoins, elle est une très bonne élève, excellente même. Une année, elle remporte le prix qui lui ouvre les portes de la bibliothèque. Janet vit. Enfin ! Les livres s'offrent à elle, ils lui offrent la vie.
Ce premier tome consacré à cette vie difficile, âpre, toute faite de luttes et de discriminations, auprès de sa famille, sur une terre néo-zélandaise loin d'être idyllique.
Coincée entre son père travailleur certes, mais faux autoritaire, et une mère trop dans les nuages pour être une bonne ménagère (à cette époque), coincée au milieu d'une fratrie de cinq, deux ainés, le frère qui accapare toutes les attentions en raison de son épilepsie totalement incomprise (tu n'as qu'à prendre sur toi ne cesse de lu répéter le père), la soeur aînée extravertie, gaie, starlette, superficielle, pleine de joie de vivre, mais vite fauchée par une insuffisance cardiaque (tare familiale) et les deux petites soeurs, complices, Janet ne trouve pas sa place. Janet, me semble-t-il, présente un grand nombre de troubles spécifiques de l'autisme. Mais à l'époque...
Ce premier tome se lit, que dis-je s'avale, se dévore car Janet sait nous entrainer par son écriture extrêmement précise et imagée tout en restant légère et sensible, et simple. Elle nous donne une furieuse envie de la voir grandir en lui souhaitant que ses souffrances s'apaisent. Et pourtant jamais elle ne s'apitoie sur son sort.
Elle décrit admirablement les maisons qu'elle aura habitées avec sa famille, et les différentes régions traversées au gré des aléas paternels, et bien non, la Nouvelle-Zélande n'est pas le paradis pour tous.
Un roman autobiographique sublime, sans concession.
Commenter  J’apprécie          62
Le premier volume, Ma terre, mon île, nous conduit à travers l'enfance de Janet et sa découverte de son inadaptation au monde et au langage. Quand les noix se transforment en moix, les lutins en mutins, les Kings en Tins, quand l'île s'écrit et se prononce I-Le (j'imagine le jeu de sonorité en anglais, sur le I(s)-Land, la terre du moi, le moi-univers, liant en un mot le réel et le spirituel), il s'ensuit un premier décalage qui ouvre l'auteur enfant à la poésie. Ces mots tordus étrang(l)ent le monde et désynchronisent leur émettrice d'une perception et d'un apprentissage normalisés de la vie, l'amenant, très jeune, à vivre en littérature, ce pays étrange (r ), qui redouble et recrée son univers quotidien. Qu'elle nous conte alors sa découverte de la poésie, par la grâce d'un instituteur bien inspiré, le quotidien de sa famille, la mort d'une proche, la séparation avec son amie d'enfance, la destruction d'illusions naïves, l'écriture de ses premiers poèmes (bercée par l'illusion qu'il s'agit simplement d'amalgamer certains mots, tels « aventure », « rêveuse », « lune », pour induire la sensation poétique), ses premières publications, sa boulimie de lectures, son envie, sans cesse, d'incarner une certaine image d'elle-même (la fille dont les parents sont fiers, la créatrice rêveuse et décalée), Frame le fait avec une écriture qui joue sans cesse le décalage : un mot en remplace un autre, les sensations attendues arrivent comme en différé, à contre-temps de ce que le lecteur pourrait en attendre. On la lit comme on découvrirait une sorte de roman initiatique filtré, distordu par la poésie.

Critique sur l'ensemble de l'autobiographie ici :
Lien : http://www.delitteris.com/in..
Commenter  J’apprécie          60
Récit autobiographique de cette grande auteure néo-zélandaise qui connut l'hôpital psychiatrique, l'enfermement, les électrochocs avant de voir reconnu son talent d'écrivain
Commenter  J’apprécie          30
J'ai tellement aimé le film de Jane Campion "un ange à ma table" adapté fidèlement de l'autobiographie de Janet Frame et qui a fait connaître cette auteure-poétesse au-delà des frontières de la Nouvelle Zélande et des pays anglophones.
Je vous conseille donc le livre et le film
Commenter  J’apprécie          20
Janet Frame, dans le premier tome de son autobiographie, nous raconte son enfance, la Nouvelle Zélande, son père cheminot, sa mère dévouée, son frère épileptique et ses soeurs qui rêvent d' Hollywood. Janet aime apprendre, elle s'étonne d'un rien et compose de nombreux vers fascinée par le les pouvoirs du langage mais aussi par la nature qui l'entoure.
Ce texte parsemé de souvenirs et d'anecdote est un réel bonheur à lire où page après page nous découvrons la personnalité de l'auteur, une jeune fille timide à l'imagination débordante douée pour les mots.
Janet Frame évoque avec beaucoup de poésie, de recul mais aussi d'émerveillement et d'étonnement sa vie passée.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (109) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}