Chloë est reporter de guerre et se trouve au bord du burn-out, son patron et rédacteur en chef ,décide de l'envoyer au Danemark , à Gilleleje, pour deux mois . Objectifs : percer les mystères du hygge et découvrir pourquoi ce village a été élu , le village le plus heureux du monde . Elle opérera en "infiltration" , il lui a trouvé un job de barmaid.
Nous sommes dans les pas de Chloé et découvrons , comme elle, ce pays et ses habitants; c''est le point fort du roman, le dépaysement.
Bien que Chloé soit confrontée à un froid de canard, on se sent bien , l'ambiance est chaleureuse; sympathique. Et comme elle, je suis tombée sous le charme de cette région. mais c'était de mon côté , déjà gagné au départ , alors que Chloé est une râleuse de compétition.
Je n'ai pas cru à ce personnage de reporter de guerre qui fait des crises de panique ,( pas pour les raisons évoquées; pour avoir rencontré plusieurs personnes habitués au danger dans le cadre de leur travail, ce sont des personnes très fortes, très stables psychologiquement) .
Sans doute, Chloé , en tant que personnage principal, aurait mérité que l'auteur lui accorde plus de temps pour évoluer, on passe de la jeune femme antipathique à une personne pleine d'empathie , un peu trop rapidement.
Les lectrices qui espèrent une histoire d'amour , se casseront les dents, car elle est à l'état embryonnaire. Légère impression que l'auteur botte en touche à ce niveau là, qu'elle était "obligée" d'en mettre une, pour obéir aux codes de ce genre littéraire, mais qu'elle n'était pas spécialement à l'aise avec ça. D'où une certaine frustration parce que l'histoire manque du coup de rebondissements et furieusement d'intrigue.
C'est juste une fille qui va dans un pays étranger et nous fait part de ses découvertes et étonnements… Un peu comme si l'auteure avait fait ce voyage et nous relatait ses impressions… Ce roman manque de consistance, de descriptions, de belles phrases...
Ce n'est pas facile de passer de journaliste/bloggeuse à romancière, ( raconter la réalité/rentrer dans son imaginaire), c'est presque comme un autre métier.
Caroline Franc nous livre un premier roman sympathique et dépaysant , un peu trop simple à mon goût… mais très douillet !
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Chloé a poussé le bouchon trop loin. Son rédacteur en chef lui demande de choisir entre le licenciement pour faute ou une enquête sur le bonheur au Danemark. Elle n'a pas trop le choix la Chloé, alors après avoir râlé pendant des heures, elle part au pays du bonheur. Hors d'elle, Chloé se donne à fond pour repousser la bienveillance naturelle des danois. La cohabitation la plus pénible est avec Inge sa nouvelle collègue. Tout son contraire : souriante, toujours de bonne humeur, aimable avec tous alors que sa mère est en fin de vie. Une belle leçon. En plus Inge est grassouillette, s'habille en rose sans complexe, et à l'air bien dans son corps. Chloé observe le comportement des personnes qui l'entourent : sa logeuse, son patron, sa collègue, et les autres. Sa carapace fond doucement sans qu'elle s'en aperçoive et elle va devoir expulser ses angoisses, ses doutes, sa culpabilité.
C'est un très bon moment de lecture. Je me demande Si Chloé et Inge ne seraient pas les deux moitiés d'une même femme : l'Auteure. Je lisais son blog depuis de nombreuses années, c'est mon ressenti à la fin de cette histoire. le Yin et le yang, le noir et le blanc, le petit démon sur l'épaule gauche et l'ange sur la droite. La complexité d'une femme moderne.
Faire avec… J'ai bien compris le message, merci !
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Petit pain à la cannelle à la mode danoise !!
Auteure totalement inconnue encore une fois et merci Audible pour la découverte.
Je suis partie dans cette lecture avec des a priori à cause de l'étiquette feel-good. J'ai toujours dû mal à en trouver qui me touche. Au final, j'avais la larme à l'oeil avant la fin de ce court audio. J'ai adoré cette découverte où on suit une journaliste solitaire et acariâtre au fin fond d'un petit village danois. Au lieu de la guerre et de la famine, elle doit enquêter sur le bien-être et le bonheur à la mode danoise. Ce qu'elle va y découvrir va chambouler tout son être et sa vision du bonheur. Même si elle est insupportable eu début, j'ai apprécié la suivre dans sa recherche affective et sa compréhension d'elle-même. le trajet a été long mais bénéfique pour son propre équilibre. Difficile d'en dire plus sur ce court audio à moins de dévoiler des points essentiels de l'histoire.
Comme vous l'aurez compris, cet audio a été une excellente découverte du style et de l'art de vivre à la danoise. Ça me donne envie d'explorer un peu plus la bibliographie de cette auteure. Je vous conseille donc de découvrir ce court roman et son auteure française. Pour ma part, je continue mon furetage sur Audible.
Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Parce que les Danois ont l'art et la manière pour être heureux... parce que Chloé n'est pas très douée pour le bonheur, parce qu'elle traine avec elle son foutu caractère et que la supporter est mission impossible, son boss l'expédie au Danemark pour rédiger un article sur le pourquoi de ce bonheur et de sa recette. Chloé est reporter et sa communication avec ses collègues est compliqué. La vie et la vision de Chloé se trouveront transformées après ce voyage.
C'est un hymne à l'amitié, une très belle histoire sur le repenti, le pardon et l'abnégation du soi.
C'est un livre lu d'une traite et avec facilité. C'est un livre tout guimauve, le style de livre que je n'ai pas pu poser pour le reprendre plus tard comme à mon habitude. C'est un livre détente qui fait du bien, livre où l'on ne se prend pas la tête.
Le petit clin d'oeil est simple, à savoir que chaque personne peut changer et percevoir sa vie différemment.
A conseiller aux amateurs de roman feel-good ;-))
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Les nombreux vélos appuyés sur les rambardes attirèrent son attention. Pas un seul était cadenassé. Chloé songea avec une certaine amertume aux antivols de compétition dont étés affublés les deux-roues à Paris- ce qui ne l'avait jamais empêchée de se faire subtiliser ou vandaliser cinq vélos en dix ans.
Ceci étant dit, elle ne put s'empêcher de penser qu'il était en revanche rare qu'en France un chauffeur de taxi, un banquier, une styliste et une mère au foyer se retrouvent un soir de semaine pour partager un verre et parler politique.
C’est plus quelque chose qui se ressent. C’est une façon de vivre. Comme si on mettait en place des petits rituels, pour que les bons moments soient encore meilleurs.
- Ça vient peut-être de nos longs hivers, ajouta Lars. De novembre à mars, les nuits sont interminables, comme tu as pu l’observer. Tu ajoutes à ça la pluie, la neige et le froid… Tu obtiens une envie de se sentir mieux chez soi. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir par ailleurs un taux de suicide hyper élevé. Preuve que le bonheur n’est pas forcément contagieux…
- Peut-être que c’est encore plus difficile d’être dépressif dans un pays où les gens sont censés être heureux ? interrogea Chloé.
- Je crois que j’ai été élevée comme ça. Ma grand-mère me disait toujours, « ca n’est pas parce qu’on est triste qu’on est obligé d’être malheureux ». A l’époque je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire. Quand on est triste, on est malheureux, je lui répondais. Mais aujourd’hui, je crois que je sais. On peut être triste et se donner l’autorisation d’être heureux, par moments en tout cas. On peut refuser que ça nous définisse. Je ne sais pas si c’est clair…