Ce petit ouvrage regroupe le "Journal de
Marie-Thérèse de France duchesse d'Angoulême 5 octobre 1789 - 2 septembre 1792" et le "Mémoire écrit par
Marie Thérèse Charlotte de France sur la captivité des princes et princesses ses parents depuis le 10 août 1792 jusqu'à la mort de son frère arrivée le 9 de juin 1795".
Marie-Thérèse, fille de Louis XVI et
Marie-Antoinette, nous livre ses impressions et ses souvenirs depuis la dernière journée de sa famille à Versailles jusqu'à la prison du Temple, en passant par les Tuileries et la fuite à Varennes.
J'ai lu ce livre parce qu'il me paraît fondamental de toujours revenir aux sources et lire les mémoires des personnes qui nous transmettent l'Histoire de la France. Les moments racontés par
Marie-Thérèse sont cruciaux. Même si la plume laisse à désirer, l'émotion à la lecture a été grande tant ces mémoires sont emplis de tristesse et de cruauté. le vocabulaire utilisé pour parler du peuple est dur:
Marie-Thérèse parle de "monstres", de "brigands", de "scélérats", d'"assassins", de "diables", et de la "populace". Tout ceci est contre-balancé par l'amour et le dévouement qui lient les membres de la famille et leurs plus proches serviteurs. Madame Elisabeth en particulier est impressionnante d'altruisme pour les siens. Enfin, on ressent le gouffre entre le pouvoir et le peuple, et sur ce point,
Marie-Thérèse ne prend aucun recul et ne se remet pas en question. Une lecture instructive.
Exceptionnellement, je ne mets pas de note. Ce genre de livre ne fait pas partie des lectures que l'on apprécie ou non. Il fait partie de la culture.