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Critique de gill


Anatole France écrit, dans ce roman, l'histoire d'Évariste Gamelin, jeune peintre, disciple de David.
Farouchement révolutionnaire et Jacobin, fidèle à Robespierre et à Marat, le jeune homme deviendra juré au tribunal révolutionnaire, et, sous le prétexte de protéger la révolution de divers complots, il se fera bourreau malgré son amour pour la belle Élodie.
Sa chute, entraînée par celle de Robespierre, ne sera empêchée par aucun de ses amis que son idéalisme intransigeant et sanglant a lassé.
Anatole France nous offre un roman lumineux, intelligent et qui se place, lors de sa parution, dans une polémique apparue lors du premier centenaire de la révolution, avec la pièce de Théâtre de Victorien Sardou "Thermidor".
Anatole France écrivit en 1891 que "les hommes de 93 furent dans une situation horrible, ils furent surpris, lancés, perdus dans une formidable explosion : ils n'étaient que des hommes. C'est là peut-être ce qu'on peut dire".
Et dans la brillante préface signée Marie-Claire Bancquart, celle-ci oppose la vision d'Anatole France à celle de Romain Rolland, exposée dans le "Théâtre de la révolution", pourtant pour moi, les deux auteurs se rejoignent, en ce sens qu'il montre tous les deux, l'un avec Gamelin, l'autre avec Robespierre que le fanatisme est résultat d'un idéalisme assorti d'une "imagination froide, d'une irrémédiable chasteté et d'un manque cruel de sensualité".
Ce magnifique ouvrage est sûrement, d'ailleurs, avec "Le Théâtre de la révolution" de Romain Rolland, ce qui s'est écrit de plus sincère et de plus beau sur ces années troublées de destruction et de refondation.
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