Journal d'Anne Frank

Tout le monde connait le destin tragique d'Anne Frank, cette jeune juive de treize ans qui, pour échapper aux rafles, a dû vivre parquée avec sept autres personnes dans « l'Annexe », un véritable huis clos à Amsterdam pendant deux ans, avant d'être finalement dénoncée, déportée et mourir dans un camp de concentration. de cette vie trop vite achevée, l'adolescente a laissé un témoignage poignant et édifiant à travers un journal intime qu'elle a tenu minutieusement pendant le temps qu'a duré son enfermement…


Lecture imposée ou suggérée, la plupart du temps, c'est au collège que l'on fait la connaissance d'Anne Frank mais il arrive, comme c'est mon cas, que l'on passe à côté ce qui est fort dommage ! Car au collège on a le même âge qu'elle au moment où elle nous livre ses pensées, ses préoccupations, ses peines et ses espoirs et de fait, l'identification se fait plus facilement que lorsque l'on a le double de son âge ! du coup, même si son histoire me bouleverse, il m'a manqué de ressentir une certaine empathie pour sa solitude, sa colère envers sa mère, son éveil à l'amour, les changements de son corps et tout ce qui peut bouleverser une adolescente en pleine transformation. Je suis restée en retrait et je le regrette.

Néanmoins, je dois reconnaître le talent d'écrivain venant d'une jeune fille si jeune, ainsi que son acuité d'esprit et sa capacité à observer et à analyser le monde qui l'entoure malgré sa situation. de l'intérieur de sa cachette, elle nous livre un témoignage de la guerre absolument saisissant où l'horreur n'est peut-être pas au premier plan mais bel et bien présente à travers la peur, la faim, la culpabilité et la colère d'être privé de liberté et obligé de vivre dans un espace aussi restreint avec des personnes que l'on n'a pas forcément choisies. Un monument de la littérature et une lecture nécessaire !


Challenge Variétés : Des mémoires

Anne Frank est encore une pré-ado quand elle est obligée d'aller se cacher avec sa famille pour éviter les rafles. Car être Juif aux Pays-Bas en 1942, c'est craindre pour sa vie de manière permanente. Dans le journal qu'elle a reçu pour son anniversaire, elle raconte sa vie quotidienne enfermée dans l'Annexe Secrète, au coeur d'Amsterdam...

Je ne sais pas comment, mais alors que tous mes camarades de classe au lycée me disaient qu'ils avaient eu à lire ce livre à l'école, moi je suis complètement passée au travers. A l'époque, je n'avais vraiment pas envie de le lire et me félicitais d'avoir pu échapper à sa lecture. Honnêtement, avec tout ce qu'on étudie sur la Seconde Guerre mondiale et la déportation des Juifs, j'avais déjà bien saisi l'horreur historique.
Si j'y touche aujourd'hui, c'est parce que je m'éduque avant mon prochain voyage à Amsterdam. Toujours pas parce que j'en ai envie.
Ceci étant dit, j'ai bien peur de ne pas avoir été accaparée par le récit. La forme en journal d'une gamine de 13 ans qui raconte l'adolescence, les prises de tête avec la famille, les amis, et cie, ce n'était clairement pas ce à quoi je m'attendais. En fait bêtement, je pensais que son récit allait être concentré sur le déroulement des évènements. Sauf qu'il ne fallait pas oublier que l'auteur n'était pas adulte, et que bien qu'elle soit au fait des atrocités en train de se produire un peu partout en Europe et du sort réservé aux Juifs, le statut même d'adolescent oblige à penser à autre chose et à se concentrer sur des pensées futiles pour un lecteur adulte comme la découverte de la sexualité. C'est le journal intime d'une jeune fille, en fait ! Ce qui fait qu'une bonne partie du livre se concentre sur des aspects qui m'ont lassée.
Ce qui fait l'intérêt de cet ouvrage, c'est que c'est le journal intime d'une jeune fille en 1942 en pleine chasse aux Juifs. le journal de l'innocence face à la boucherie. le journal de la vie qui continue quoi qu'il arrive. Les seuls moments que j'ai trouvés intéressants, c'est justement tous les paragraphes qui se concentrent sur les évènements historiques, les peurs liées au moindre bruit qui pourrait alerter la Gestapo, la haine envers Hitler. de ce point de vue-là, Anne Frank fait preuve d'une bonne maturité pour son âge.
Mais bon, ça reste plus rare que le reste. Je n'avais pas envie de savoir comment ils s'organisaient à huit dans l'Annexe, comment ils se disputaient, se critiquaient, se lavaient, se coupaient les cheveux... Même si ça fait partie de la vie, tous ces aspects ne m'intéressaient pas et je n'ai pas honte de le dire.
J'aurais du coup tendance à recommander cet ouvrage pour les pré-ados et ados qui liraient leur premier livre sur le sujet. L'auteur ayant le même âge qu'eux et relatant des sujets complètement en phase avec leurs problèmes et questions existentielles, je ne doute pas de l'impact immense que peut leur procurer le livre dans son intégralité.
Pour ma part, je préfère une écriture plus mature, sachant que j'ai déjà lu nombre de livres traitant du sujet, suffisamment percutants et attristants pour comprendre tous les enjeux et faire correctement réfléchir.
Il y a donc une raison à ce que tous mes amis du lycée l'aient lu à l'époque, et seulement à l'époque.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..

Les relations humaines dans le cadre de l'entassement de cette famille à huis clos m'ont un peu plus interessées que le contexte ou les raisons de cet entassement : la chasse aux juifs. Et pour cause, Anne explore l'humain. Elle est particulièrement observatrice de ses comportements. du fait de la proximité permanente et inévitable des 8 'colocataires', les semblants ne durent pas et elle arrive à dégager des conclusions objectives et justes sur la nature de chacun, y compris elle-même, malgré sa jeunesse et l'écart de génération qui la sépare de la majorité d'entre eux.

Je me suis un peu reconnue dans le tiraillement qu'elle éprouvait vis-à-vis de sa mère et de sa soeur, puis de son père, constatant à quel point un être biologiquement si proche de vous peut être si naturellement éloigné de vous. J'ose à peine imaginer le chagrin du père à la lecture de ses envies délibérées et motivées de se détacher d'eux. L'adolescence a beau excuser les dérives, il n'empêche que ça n'atténue pas la douleur.

Plus qu'une preuve de la cruauté et bêtise humaine, c'est un bon modèle d'observation, d'analyse et d'introspection (adolescente et plus encore).

Ceci dit, j'avoue que l'écriture me paraît quand même exagérément bonne, le vocabulaire particulièrement soutenu et la grammaire étonnamment irréprochable pour le journal d'une ado de 13 à 15 ans. Je veux bien admettre qu'elle ait été douée très jeune pour l'écriture, mais je ne conçois pas que cette écriture soit homogène et régulière sur les 2 ans ; on devrait normalement observer un changement, une croissance, une évolution naturelle en terme de fond et de forme au fur et à mesure qu'Anne grandit.
Mystère donc.

Juste une impression. J'ai la plus grande considération pour ce journal d'un point de vue éthique. Cette adolescente décrivant sa vie recluse pendant la Shoah, force le respect. Cette vie sacrifiée comme des millions d'autres. Mais je ne suis pas complètement rentré dans le récit de cette vie. Je me suis souvent ennuyé, malgré la charge émotionnelle évidente à laquelle le lecteur ne peut échapper. J'ai beaucoup plus apprécié le récit de Etty Hillesum « Une vie bouleversée », qui donne plus de matière à réflexion, dont la vie est plus riche d'expériences. Mais ce n'est pas le même âge, et il est bien évident qu'Anne Franck ne pouvait pas avoir de recul sur ce qui lui arrivait.
Sûrement à relire à un moment plus propice.

Voici un livre un peu particulier de ma PAL. Il faisait partie des livres "que-tout-le-monde-devrait-lire" d'après moi.... D'ailleurs en me promenant dans les bibliothèques de babeli-autes j'ai pu constater que j'étais très en retard : J'avais l'impression que tout le monde l'avait lu, sauf moi.
Donc j'ai pris le temps de corriger cet état.
J'étais très étonnée du ton de ce livre. Je m'attendais à un texte plein de tristesse et d'horreur... mais ce n'est pas du tout le cas. Et cela est tout à fait logique : d'une part l'auteure est une adolescente, qui bien qu'elle vive dans un époque très difficile a toujours ses préoccupations d'adolescente ; d'autre part l'action se passe avant l'arrestation et la déportation, c'est un témoignage de clandestinité et d'emprisonnement, mais pas un témoignage sur les horreurs de l'holocauste.

J'ai parfois eu l'impression de lire une étude ethnologique sur le comportement des êtres humains face à l'enfermement.

Mais cela était tout de même très intéressant, de voir au travers les yeux de quelqu'un qui l'a vécu ce qu'étaient les lois antisémites... j'ai appris beaucoup de chose, et j'ai été très étonnée de lire qu'en 1943, ces clandestins savaient très bien ce qu'il leur arriverait s'ils étaient arrêtés : j'avais très souvent entendu que l'existence ses camps a été connue du commun des mortels qu'après leurs libérations....

Évidemment ce n'est pas de la grande littérature : ça reste le texte d'une adolescente, même si elle espérait le publier plus tard et qu'elle écrit en conséquence.

L'histoire d'Anne Franck a été portée au cinéma avec un énorme succès, totalement mérité et je me devais, un jour, de lire le livre qui a été à la source.
Il est évident que l'adolescente avait déjà un très grand talent d'écriture pour sion jeune âge, et si la cruauté des hommes n'avait coupé court à cette jeune vie, on aurait peut être eu la naissance d'une grande auteure.
Pour ma part, si je ne cache pas que la progression du journal est attachante et émouvante, je n'ai pas totalement adhéré à ce journal, et son écriture m'a vite lassée, ce qui, et je me plait à le répéter, n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre, et surtout en tenant compte de la difficulté de l'écriture au vu de la période.

Lu dans le cadre du boulot. Acheté la nouvelle version de ce livre tristement célèbre pour les jeunes et pour compléter le programme d'histoire. En découvrant la liste des 200 meilleurs bouquins du XXème siècle postée par le Monde, je me suis aperçue que, si j'en connaissais la plupart de nom et de réputation, je ne les avais jamais lus intégralement par moi-même. Le journal d'Anne Frank en faisait partie.
Pour une fois, je connaissais la fin de l'histoire sans l'avoir lue et ce fait, d'habitude générateur d'envie, me fut extrêmement pénible tout au long de la lecture de ce journal intime si vivant, si plein de joie et porteur d'espoir alors que ... A chaque ligne, tandis que cette jeune fille se modère et se projette, on sait qu'elle vit ses derniers mois et on aimerait qu'elle les vive intensément malgré l'enfermement redoutable, la promiscuité et la peur.
Je ne sais s'il s'agit de mon état d'esprit actuel ou si décidément il faut que je lise des livres plus gais, mais ce récit m'a déprimée. Je ne peux pas lire trop de témoignages sur cette période sombre sans me sentir coléreuse et négative.
Bref, évidemment le style d'écriture est celui d'une enfant au début et évolue considérablement au cours des 2 ans de clandestinité d'Anne. Pour moi, il n'y a aucun doute : elle aurait pu devenir écrivain si elle avait survécu. Malheureusement d'autres hommes en ont décidé autrement ; quoique son journal est en soi une œuvre d'auteur. Son père a accompli le rêve formulé dans les pages du journal.

Un livre qui démarre difficilement. Quand j'ai commencé la lecture, j'ai trouvé que c'était plutôt ennuyeux. Mais petit à petit, cette petite fille de treize ans m'a surpris par son analyse des événements et des personnes.
Le style y est travaillé, les faits rapportés ne souffrent d'aucune exagération et c'est avec un certain détachement qu'ils nous sont rapportés.
J'ai aussi aimé cette remise en question perpétuelle, cette façon qu'elle a eu de s'observer comme si elle était une autre personne.
Au vu du travail qu'elle a accomplit en transcrivant avec le plus grand sérieux de nombreux événements de l'annexe, on ne peut qu'être triste qu'elle n'ait pas survécu. En effet, qu'elle talentueuse écrivain elle aurait pu être amené à devenir si la vie lui en avait laissé l'opportunité.

C'est un témoignage simple, touchant, sincère qui nous aient dévoilés par cette fille très avancée pour son âge.

Je vais en faire hurler plus d'un mais ce témoignage, dont la charge émotionnelle est rétrospectivement augmentée par ce que nous savons du destin tragique de sa jeune auteure, n'est pas ce chef d'oeuvre que beaucoup tentent de nous « vendre ». C'est très bien écrit, mais c'est écrit par une jeune fille, ce qui se sent à la lecture.
C'est un texte à ce point sacralisé, du fait des circonstances qui ont conduit Anne Franck à l'écrire, qu'il interdirait presque la moindre objection.
Et, pour autant qu'il m'a touché, ce Journal ne m'a pas provoqué le choc du fond et de la forme que j'ai rencontré chez Primo Levi, par exemple.
Toutefois, il reste une merveilleuse démonstration de la candeur enfantine confrontée à la pire adversité et parvient, mieux que le réalisme plein de désillusions des adultes, à distiller de l'espoir là où ces derniers savent qu'il n'y en plus.
Enfin, c'est un document historique de premier ordre.

Livre célèbre évidemment.
Tout le monde connaît le nom d'Anne Frank grâce à la perspicacité de son père qui a immédiatement après la guerre et lorsqu'il a récupéré le journal de sa fille fait publier ses écrits.
Maintenant que dire? Tout d'abord il ne s'agit pas d'un roman mais d'un journal écrit par une pré ado qui devient adolescente. À ce titre, il s'agit d'un témoignage et d'un document à prendre comme tel. Par conséquent assez difficile à chroniquer et incomparable à d'autres livres.
J'avoue avoir eu du mal avec la personnalité d'Anne au début du journal et à sa façon d'écrire et de critiquer en permanence les gens qui l'entourent. Bref, c est une ado qui comme ceux de notre époque est égocentrique et capricieuse.
Une bonne partie de ses confidences sont ennuyeuses.
Mais c'est un journal et son exutoire face à la situation qu elle vit avec ses difficultés.
En revanche, elle même se rend compte de son attitude et au fur et à mesure de son enfermement, elle se pose de nombreuses questions sur l'actualité et le monde qui l'entoure. Et là oui ce livre devient réellement intéressant. Il y a une forme de dualité dans sa personnalité qu elle définit elle même. Et des remarques très pertinentes sur la paix, le féminisme, la tolérance, la guerre etc...

Ce document est important car il témoigne du sort des Juifs à l'échelle d une famille.