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Citations sur Découvrir un sens à sa vie (28)

P 95 - (…) au lieu d’être les opprimés, ils étaient devenus les oppresseurs. (…) pour justifier leur comportement, ils invoquaient les expériences épouvantables qu’ils avaient vécues. (…) on n’avait d’autre recours, devant des réactions semblables, que de montrer au malheureux qui s’y livrait le chemin qui menait à cette vérité banale selon laquelle un homme n’a pas le droit de faire du mal, même s’il a subi quelque tort.
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P 91- le vie concentrationnaire mettait l’âme humaine à nu, l’exposant dans ses profondeurs ultimes. Était-il si surprenant de découvrir dans ces profondeurs l’essence même de l’humain, c’est à dire un mélange de bien et de mal ? Mais la faille qui sépare le bien du mal, et qui passe à travers chaque être humain, atteignait le profondeurs les plus extrêmes et devenait suprêmement évidente au fond de cet abîme qu’entrouvrait le camp de concentration.
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P 83- il fallait que nous changions du tout au tout notre attitude à l’égard de la vie. Il fallait que nous apprenions par nous-mêmes et, de plus, il fallait que nous montrions à ceux qui étaient en proie au désespoir que l’important n’était pas ce que nous attendions de la vie, mais ce que la vie attendait de nous. Au lieu de se demander si la vie avait un sens, il fallait s’imaginer que c’était la vie qui nous questionnait – journellement et à toute heure. Nous devions répondre non par des mots et des méditations, mais par de bonnes actions, une bonne conduite. Notre responsabilité dans la vie consiste à trouver les bonnes réponses aux problèmes qu’elle nous pose et à nous acquitter honnêtement des tâches qu’elle nous assigne.
Ces tâches, qui donnent sens à la vie, sont différentes pour chaque homme et à chaque moment. Il est donc impossible de définir le sens de la vie de manière générale. On ne peut répondre aux questions concernant le sens de la vie par des généralisations hâtives. La « vie » n’est pas quelque chose de vague, elle est au contraire très réelle et très concrète, et les tâches de la vie sont très réelles et très concrètes elles aussi. Elles dessinent le destin de l’homme, et chaque destin est unique et différent. On ne peut comparer ni les hommes ni les destins. Aucune situation ne peut se répéter, et chaque situation exige une réponse particulière. Parfois, la situation dans laquelle un homme se trouve exige qu’il ait recours à l’action pour façonner son propre destin. D’autres fois, il est plus avantageux pour lui de s’adonner à la contemplation et de s’accomplir dans la spiritualité. Parfois, l’homme doit tout simplement accepter le destin et porter sa croix.
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p 76- la jeune femme savait qu’il ne lui restait que peu de temps à vivre. Elle était cependant sereine et joyeuse lorsque je m’entretins avec elle. « je suis reconnaissante à mon destin de m’avoir porté un si grand coup, me déclara-t-elle. Dans ma vie passée, j’étais choyée et attachais trop peu d’importance aux choses spirituelles. » pointant son index vers la fenêtre de la baraque, elle ajouta : « cet arbre est le seul ami que j’ai dans ma solitude. » elle ne voyait, à travers la fenêtre, qu’une branche d’un marronnier, à laquelle pendaient des grappes fleuries. « je parle souvent à cet arbre », ajouta-t-elle. J’étais déconcerté et ne savais comment interpréter ces paroles. Divaguait-elle ? Était-elle victime d’hallucinations ? Je lui demandai aussitôt si l’arbre répondait. « oui », me dit-elle. Que lui disait-il ? « il me dit : « je suis là. Je suis avec toi. Je suis la vie éternelle. »
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Plus un homme essaie de démontrer sa puissance sexuelle et plus une femme veut arriver à l'orgasme, moins ils y réussissent. Le plaisir est un effet secondaire du sexe et on le détruit dans la mesure où on en fait un but à atteindre.
(...)
L'«intention paradoxale », une technique propre à la logothérapie, est fondée sur le double fait que la peur provoque l'effet qu'on appréhende et que l'hyperintention empêche la réalisation du désir. Avec cette technique, le thérapeute invite le client à adopter en pensée, ne fut-ce qu'un instant le comportement qu'il appréhende.
En voici un exemple. Un jeune médecin m'a consulté parce qu'il éprouvait une peur constante de trop transpirer. Or, l'anxiété qu'il éprouvait rien qu'à y penser suffisait à le faire transpirer abondamment. Afin de briser ce cercle vicieux, je lui ai conseillé, à chaque nouvel accès, de décider de montrer cette capacité à normal à ce qui l'entouraient. À la suite de notre entretien, chaque fois qu'il rencontrait une personne susceptible de déclencher en lui son angoisse d'anticipation, il se disait :« Je n'ai sué qu'un litre d'eau jusqu'à présent, mais maintenant, je vais en suer au moins dix ! » Résultat : ayant souffert de sa phobie pendant quatre ans, il put, après une seule consultation, s'en libérer de façon permanente en moins d'une semaine.
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Deux prisonniers, dont les mobiles étaient pratiquement similaires, nous avaient fait part de leur intention de s'enlever la vie. Les deux hommes avaient invoqué l'argument typique : ils n'attendaient plus rien de la vie. Il était donc nécessaire, dans les deux cas, de leur faire comprendre que la vie, elle, attendait quelque chose d'eux ; qu'elle attendait quelque chose d'eux dans l'avenir. Nous découvrîmes que pour l'un des deux hommes c'était son enfant qu'il adorait et qui l'attendait dans un pays étranger. Pour l'autre, c'était un projet plutôt qu'une personne. Cet homme était un savant et avait écrit une série de livres qu'il se devait de terminer. Son travail ne pouvait être réalisé par quelqu'un d'autre, tout comme le père était irremplaçable pour son fils. Cette unicité, cette singularité qui caractérise chaque individu et qui donne un sens à sa vie influence autant le travail créatif que l'amour humain. Lorsqu'il se rend compte à quel point il est irremplaçable, un homme devient profondément conscient du fait qu'il est responsable de sa vie.
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(A Auschwitz) Soudain je me vis sur l'estrade d'une salle de conférence. Il y régnait une atmosphère chaude et agréable. Devant moi des spectateurs attentifs étaient assis sur des sièges confortables et capitonnés. Je donnais une conférence sur la psychologie des prisonniers des camps de concentration ! Je décrivais, je revoyais, j'expliquais d'un point de vue scientifique et détaché tout ce qui m'avait opprimé à ce moment-là. Grâce à cette méthode, je parvins à m'élever au-dessus de la situation, au-dessus des souffrances du moment, et je les observe comme des choses du passé. Je devins le sujet d'une étude psycho-scientifique. Spinoza ne dit-il pas :« La souffrance cesse d'être souffrance sitôt que l'on s'en forme une représentation nette et précise. »
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Ne visez pas le succès. Car on ne peut pas poursuivre le succès, pas plus qu'on ne peut poursuivre le bonheur. Ils ne sont que des effets secondaires du dévouement que l'on manifeste pour une cause plus grande que soi-même ou qu'une autre personne. Le bonheur, comme le succès, arrive quand on ne s'y attend pas. Écoutez ce que votre conscience vous dicte et agissez au meilleur de votre connaissance. alors vous verrez qu'à la longue le succès vous viendra précisément parce que vous n'y pensiez pas.
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Les gens ont assez d'argent pour vivre, mais aucune raison de vivre. Ils ont les moyens mais pas les motifs. Il est vrai que certains n'ont même pas les moyens. Je pense en particulier à tous ceux qui sont sans emploi. Au début de ma pratique j'ai publié une étude sur un type particulier de dépression que j'avais diagnostiqué chez mes jeunes patients et que j'appelais alors la « dépression du chômage ». J'y démontrais que cette névrose est engendrée par deux principes erronés : être sans emploi, c'est être inutile, et être inutile, c'est mener une vie absurde. En conséquence, dès que je réussissais à persuader mes patients de travailler bénévolement dans des organismes de jeunesse, des bibliothèques, de suivre des cours pour adultes, etc., en d'autres termes, dès qu'ils remplissaient leurs nombreuses heures de loisir par des activités non rémunérées mais riches de sens, leur dépression disparaissait, même si leur situation économique restait inchangée et leurs estomacs vides. La vérité, c'est que l'être humain ne vit pas que de sécurité matérielle.
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Etes-vous certain que l'humanité est un point terminal dans l'évolution du cosmos ? Ne pourrait-on concevoir l'existence d'une dimension, d'un monde au-delà du nôtre ; un monde dans lequel la question du sens ultime de la souffrance humaine trouverait une réponse ?»

Ce sens ultime dépasse naturellement les capacités naturelles limitées de l'être humain. En logothérapie, on parle, dans ce contexte, de super-sens. Ce qu'on demande à l'homme, ce n'est pas, comme l'enseignent certains philosophes existentiels, d'admettre que la vie est dénuée de sens mais bien d'accepter, raisonnablement, son inaptitude a saisir son sens inconditionnel. Ce sens dépasse la simple logique.
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