Deuxième opus mettant en scène notre « maîtresse des morts » dans l'Angleterre du Moyen-Age où Henri II Plantagênet rencontre quelques difficultés à gérer sa famille et son trône.
L'intrigue est la suivante : la maîtresse du roi, Rosemonde a été empoisonnée (une mort vraiment horrible en passant ). Adelia est chargée par Rowley (devenu évêque depuis leur dernière rencontre et père de sa petite fille Allie ... elle est belle la religion ) de se rendre auprès du corps afin de trouver les causes de la mort… et surtout, éviter une guerre civile qui pourrait plonger l'Angleterre dans un bain de sang. Avec Mansour (eunuque), Glytha (vieille femme qu'elle a rencontrée dans la précédente enquête) et sa fille. Adelia se retrouve plongée dans une enquête à plusieurs ramifications qui vont l'obliger à remettre en question sa mission.
Ce second roman est passionnant du point de vue historique . Nous avons de manière romancée, avec une liberté non cachée par rapport à la réalité historique, un descriptif des tensions que connaît le royaume d'Angleterre à l'époque avec d'une part Henri le roi qui désire conserver son royaume et le moderniser, son épouse Aliénor et ses enfants qui veulent prendre le trône et l'Église qui tente par tous les moyens d'imposer son autorité . de plus, les aspects plus banaux du récit comme la vie à l'époque lors des hivers rudes, les transports par voie fluviale et l'hospitalité au sein des couvents, ou les sièges en cas de conflit apportent vraiment un intérêt appréciable au récit.
En ce qui concerne l'enquête, là nous sommes gâtés ! le roman commence sur les chapeaux de roues avec un prologue mettant en scène un « assassin » engagé par un homme mystérieux. le ton est donné dès cet instant. Après la mort de la maîtresse du roi, Rosemonde, plusieurs crimes vont se succéder qui embrouillent l'enquête à dessein. Les mobiles sont variés (cupidité, religion, pouvoir, puissance,…) et les suspects variés (le personnage de Dakers, la gouvernante de la maîtresse du roi est vraiment spéciale). le final est… on va dire sanglant Je ne vous parle même pas de la manière dont la dépouille de Rosemonde va être manipulée et mise en avant. Adelia va littéralement avoir la tête dedans (âme sensible s'abstenir )
Enfin, bilan général : excellent roman policier médiéval sans conteste. Seul bémol de mon point de vue c'est la lenteur du récit lorsque tous les protagonistes sont coincés dans le couvent à cause de la neige. le roman passe d'une enquête classique d'un coup à une sorte de huis clos psychologique où Adelia hésite par moments à intervenir afin de préserver sa fille. le final est par contre bien trouvé avec de l'action, de l'inattendu et une ouverture sur un troisième opus.
Bref, vivement le tome 3 que je compte bien acheter dès sa sortie en librairie !
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Je crois que j'ai un petit faible pour les policiers d'époque moyenâgeuse.
Même imparfaits, à l'intrigue facile et aux personnages à peine esquissés.
J'avoue avoir même pris goût d'avantage à ce livre qu'au précédent.
C'est grave docteur ?
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Que faire du membre amputé ? À Salerne, ce n'était pas elle qui s'en débarrassait. Elle avait toujours soupçonné qu'on les mélangeait à la pâtée des cochons. C'était l'une des raisons pour lesquelles elle n'aimait guère manger de porc.
Les montagnes ? avait un jour commenté Gyltha. J'y fais pas crédit. C'est bon qu'à boucher le passage, ces saletés.
N'importe quel idiot peut avoir un fils, mais il faut être un homme pour concevoir une fille.
La cupidité faisait commerce de la simplicité et de la bonté.
L’os est rarement brisé lors d’un étranglement, alors qu’il l’est presque invariablement lors d’une pendaison. Ainsi, en cas de doute, il est possible de déterminer s’il s’agit d’une agression ou d’un suicide. En outre, dans cette seconde hypothèse, les épanchements de sang dans les muscles du cou sont rares, de sorte que si l’on en observe chez une personne censée s’être pendue, il est légitime de suspecter un meurtre.