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Olivier Deparis (Traducteur)
EAN : 9782823600124
352 pages
Editions de l'Olivier (03/09/2020)
3.73/5   15 notes
Résumé :
« Vous pouvez continuer d'espérer que la catastrophe est évitable, et éprouver toujours plus de frustration et de colère face à l'inaction du monde. Ou vous pouvez accepter que le désastre est pour demain, et commencer à reconsidérer ce que cela veut dire d'espérer ».

Romancier célébré, Jonathan Franzen est également un brillant essayiste et le prouve dans ce recueil composé de textes écrits entre 2001 et 2019. À travers des récits personnels et des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je reste étonné des critiques si défavorables pour ce livre, tant de lecteur(rice)s que de journaux avisés. C'est vrai que l'on ne trouve pas là un essai unique mais une compilation d'articles de l'auteur en qualité de journaliste. Pourtant, à y regarder de plus près, plusieurs fils conducteurs surgissent dans ces articles. Une passion et une vie d'ornithologue amateur très riche et nous ouvrant les yeux sur des enjeux incoupconnés, un engagement critique et éclairé sur les questions environnementales, une critique de la société américaine où le clivage marquée depuis plusieurs décennies entre les démocrates et les républicains semble éloigner toujours plus les deux camps.
Et comme souvent, pour les livres que je choisis, beaucoup de citations partagées. La lecture est aisée, agréable et les expériences de vies personnelles et de voyages de l'auteur sont sincères et transparentes. Jonathan Franzen se livre, sans tourner autour du pot, conscient de ses limites, de ses peurs, de son regard sans concession sur les sociétés humaines à travers le monde.
Pour autant, une pointe d'espoir lucide transpire tout au long du livre, une envie de voir plus loin, de comprendre au delà des faits, de se rappeler l'homme qu'il est, de ses limites et mécanismes qui le caractérisent.
Une très belle lecture pour moi, à aborder au second degré le plus souvent, il ne faut pas s'attacher à l'apparent empilage des articles qui nous font nous déplacer dans le temps, des années 70 à aujourd'hui. C'est une belle photographie d'un observateur du monde, américain qui plus est, et loin, très loin des clichés que l'on veut bien prêter à ce pays.
Un livre qui m'aura beaucoup apporté et que je recommande volontiers.
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Ayant adoré deux romans de cet auteur, j'ai ouvert ce livre avec beaucoup d'attentes, qui se sont avérées être des préjugés. Je cherchais le même ton acerbe et caustique, le dézinguage. Je faisais erreur. Rien de tel dans ce recueil d'essais.
Dans ces textes très personnels (l'essai étant « quelque chose que l'auteur avance sur la base de son expérience personnelle et de sa subjectivité »), Jonathan Franzen partage des souvenirs familiaux, des récits de voyage d'observation et de protection d'oiseaux dans des sites où ils sont menacés, la défense d'auteurs qu'il apprécie, et bien sûr aussi son regard lucide et pragmatique sur l'imminente et inévitable catastrophe de notre environnement-Titanic. Tout en se définissant comme un pessimiste, il trouve la force de nous donner des raisons d'espérer et de ne pas tout abandonner : en nous attachant à une cause chère, quelle qu'elle soit, et en tentant de « sauver ce que l'on aime » (titre de l'un des essais).
Je reconnais avoir d'abord été tellement déstabilisée par certains textes, notamment ceux –les plus longs - sur les oiseaux (pourtant j'adore les oiseaux), que j'ai mis cet ouvrage de côté et l'ai repris plus tard. Plus posée et ouverte.
Attendez-vous à ce que tout ne vous concerne ou ne vous touche pas dans ces textes. Mais peut-être serez-vous comme moi très touchés par autant de sensibilité, de sincérité, d'intelligence, de courage. Après ce partage d'intimité, j'apprécie d'autant plus cet auteur.
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Peut-être un chouïa disparate, ce recueil est cependant fort indispensable, n'en déplaise au journaliste du Monde, probablement vendu à la Fédération de la chasse. Si tout n'est pas d'égal intérêt, je ne vois pas du tout l'intérêt de Manhantan, 1981 par exemple, certains de ces textes mériteraient une bien plus ample couverture que la presse française leur en a offert, ce sont des textes qui vous révoltent, vous radicalisent, tant la bêtise humaine infligée à la biodiversité est désespérante. Jonathan Franzen pense, et je trouve qu'il a raison, qu'à trop nous concentrer sur le réchauffement climatique, sur lequel il y a des décennies qu'on affirme qu'il faudrait faire quelque chose tout en prenant des mesures dignes de rustines sur une jambe de bois, nous laissons l'arbre nous cacher la forêt et nous voilons la face sur toutes les autres misères infligées aux biotopes. Lui, sa passion c'est les oiseaux, et il nous incite à nous aussi nous passionner pour un sujet, pour appréhender un peu mieux les dégâts de notre espèce, car les prendre tous, c'est se donner le vertige et finalement s'enfoncer la tête dans le sable.
Un excellent livre , à lire de toute urgence.
Et après, restera à s'engager!
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Avec ce livre, Jonathan Franzen expose son point de vue au travers de différents textes et articles sur le monde d'aujourd'hui, son consumérisme, ses paradoxes, et le rôle de chacun dans le sauvetage de notre planète.
Passionné d'oiseaux, il nous expose ses voyages et découvertes et ses réflexions sur le sujet de l'ornithologie et sa place dans la lutte pour l'environnement.
C'est intéressant, parfois un peu long sur certains pasages mais souvent pertinent quant aux questions que les hommes devraient se poser pour avancer dans le même sens et surtout pour le bien de tous.
Je me suis surprise à écouter plus attentivement le chant des oiseaux autour de moi et surtout à me dire que même si les petits gestes qui me semblaient parfois si inutiles pour la sauvergarde de notre Terre étaient finalement uun premier pas, petit mais mis bout à bout avc ceux des autres, une contribution importante pour les générations futures.
Un essai instructif, apprenant et plutôt positif.
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Déception : trop long, trop cliché, trop auto centré. "Tout ça, pour ça".
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critiques presse (2)
LeMonde
17 septembre 2020
L’écrivain américain s’embourbe dans une robinsonade censée exhorter le lecteur à la défense des espèces animales et de la nature. Mais il ne se passe rien. Autant aller voir dehors...
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
17 septembre 2020
Un ouvrage vagabond et inclassable qui regroupe une vingtaine de textes écrits entre 2001 et 2019, puisés dans deux recueils publiés aux États-Unis: The End of the End of the World et Farther Away.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Je partage avec ceux-là mêmes qu'égratignait mon essai, le constat que le réchauffement climatique est le problème de notre temps, peut-être le plus grand de toute l'histoire de l'humanité. Nous voici dans la position des Amérindiens quand les Européens sont arrivés avec leurs fusils et leur variole : notre monde est à la veille d'un changement de grande ampleur, imprévisible mais en grande partie pour le pire. Je ne nous crois pas capables d'empêcher qu'il se produise. tout ce que j'espère, c'est que nous pourrons accepter l'inévitable à temps pour nous y préparer humainement, car je suis convaincu que l'affronter sans nous voiler la face, si douloureux que ce soit, vaut mieux que de le nier. p218
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L'Albanie a été un temps annexée par l'Italie, et de nombreux Albanais continuent de voir les Italiens comme des modèles de sophistication et de modernité. Outre les dégâts immédiats considérables qu'il cause à l'Albanie, le tourisme de chasse italien a introduit à la fois un esprit de massacre systématique et de nouvelles méthodes pour l'accomplir - en particulier l'usage d'enregistrements, d'une efficacité catastrophique pour attirer les oiseaux. Même dans les villages les plus reculés, les chasseurs albanais ont à présent des MP3 de cris de canard sur leurs téléphones portables et leurs iPod. Cette nouvelle sophistication, ajoutée à un nombre de fusils de chasse estimé à cent mille (dans un pays de trois millions d'habitants) et à une surabondance d'autres armes utilisées de matière opportuniste, a transformé l'Albanie en gouffre géant pour la biomasse migratoire d'Europe de l'Est: des millions d'oiseaux y rentrent et très peu en ressortent vivants.
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Le changement climatique est cependant séduisant pour les organisations qui veulent être prises au sérieux. Populaire, prêt à l'emploi, il présente en outre une opacité bien commode : alors que des articles scientifiques vérifiés estiment à plus de trois milliards le nombre d'oiseaux tués chaque année aux États-Unis par les collisions ou par les chats errants, pas une seule mort d'oiseau ne peut être attribuée avec certitude au changement climatique, et encore moins à telle action sur le climat commise, ou pas, par tel citoyen ordinaire. (Les projections météo locales et à court terme sont le produit chaotique d'une kyrielle de variables, et le fait qu'un individu roule en Hummer ou en Prius n'entre absolument pas en ligne de compte). Alors que vous avez la capacité avérée de sauver la vie des oiseaux qui percutent aujourd'hui vos fenêtres ou sont tués par vos chats, réduire à zéro votre empreinte carbone ne sauvera rien. Déclarer que le changement climatique nuit aux oiseaux est donc tout sauf polémique. p233
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Tandis que partout autour de moi on construisait, on circulait, on faisait des affaires - tout le monde en Chine s'active en permanence, sinon avec optimisme, du moins avec une énergie admirable -, j'ai été à nouveau saisi de l'impression que j'avais eue lors de la première soirée à Shanghai. Mais ce que j'avais vu alors comme de l'avance, je le voyais à présent plutôt comme du retard : la tristesse de la modernité, cette inquiétante période de lumière qui se prolonge avant la nuit. p174
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Dans quelle mesure la chasse à la maltaise est une "culture" et une "tradition", cela reste une question discutable. Si la chasse de printemps, l'abattage et l'empaillage d'oiseaux rares sont indéniablement des traditions anciennes, le phénomène de massacre à l'aveugle ne semble pas être apparu avant les années 1960, lorsque Malte est devenue indépendante et a commencé à prospérer. de fait, Malte représente une imparable réfutation de la théorie qui veut que la richesse d'une société a apporté à Malte des armes plus sophistiquées, plus d'argents pour payer les taxidermistes, plus de voitures et de meilleures routes, ce qui a rendu la campagne plus accessible aux chasseurs. jadis, une tradition transmise de père en fils, la chasse est aujourd'hui le passe-temps de bandes de jeunes désœuvrés. p76
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Videos de Jonathan Franzen (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonathan Franzen
C'est l'un des mots de la langue française qui a le plus de synonymes dans le langage courant. Et pourtant, c'est bien souvent un sujet tabou dans notre société, dans la vie publique mais aussi dans la sphère privée.
Notre invitée du jour a pris le sujet de l'argent à bras-le-corps, en l'étudiant sous le prisme des inégalités hommes-femmes. Dans son ouvrage "Le Couple et l'Argent", en partant du constat que les hommes sont plus riches que les femmes, Titiou Lecoq montre que cela commence dès l'enfance et que le couple accentue encore les inégalités. Au fil de son enquête, elle démonte les mécanismes qui font que l'argent n'est pas neutre, et propose des solutions concrètes pour tout changer.
Elle nous en parle au fil d'un entretien où il sera question, entre autres, de son parcours, du féminisme, d'Honoré de Balzac et de quelques propositions de réformes. Et à l'issue de ce dialogue, nos libraires du rayon Sciences Humaines nous livreront quelques suggestions de lectures complémentaires.
Bibliographie :
- le Couple et l'Argent, de Titiou Lecoq (éd. L'Iconoclaste) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21394690-le-couple-et-l-argent-pourquoi-les-hommes-sont--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Les Morues, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/4060997-les-morues-titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Honoré et moi, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18464064-honore-et-moi-parce-qu-il-a-reussi-sa-vie-en-p--titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Les Grandes Oubliées, de Titiou Lecoq (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955203-les-grandes-oubliees-pourquoi-l-histoire-a-eff--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Crossroads, de Jonathan Franzen (éd. L'Olivier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911355-crossroads-jonathan-franzen-editions-de-l-olivier
- le Genre du capital, de Céline Bessière et Sibylle Gollac (éd. La Découverte) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20926495-le-genre-du-capital-comment-la-famille-reprod--sibylle-gollac-celine-bessiere-la-decouverte
- le Coût de la virilité, de Lucie Peytavin (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18362655-le-cout-de-la-virilite-ce-que-la-france-econom--lucile-peytavin-anne-carriere
- le Prix à payer , de Lucile Quillet (éd. Les Liens qui libèrent) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20915509-le-prix-a-payer-ce-que-le-couple-heterosexuel--lucile-quillet-editions-les-liens-qui-liberent
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