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Francis Kerline (Traducteur)
EAN : 9782757810118
256 pages
Points (11/09/2008)
2.78/5   74 notes
Résumé :
Une famille ordinaire du Missouri puritain des années 1970. Une mère possessive, un père désabusé. Deux fils : un hippie révolté et Jonathan Franzen himself, adolescent mal dans sa peau, équipé de "biceps en fromage blanc", exclu du club très fermé des gars cool du lycée, craignant les filles mais vouant une passion dévorante à Thomas Mann, à Charlie Brown et à Snoopy...
Que lire après La zone d'inconfort : Une histoire personnelleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Jonathan, le benjamin de la famille, est mandaté par ses frères pour vider et mettre en vente la maison familiale, après le décès des parents : c'est dans ce cadre nostalgique qu'il égrène ses souvenirs d'enfance et d'adolescence.
Solidement bridé par son éducation religieuse, il intègre un groupe de jeunes protestant·es où naissent ses premiers émois. Il participe à des blagues de potaches (et nous les décrit dans les moindres détails, croquis à l'appui). Il lit les Peanuts.
Une jeunesse américaine, quoi.
Ensuite il va devenir adulte, voyager et se passionner pour l'ornithologie.
Nous, non.
(Enfin je dis ça, tu es peut-être fan, auquel cas ces passages te passionneront davantage que moi.)
Comme il écrit bien ! Quel dommage qu'il se soit contenté de tourner autour de son nombril…
Traduction moyenne de Francis Kerline.
Challenge États-Unis (Missouri)
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"un récit tout en zigzag" c'est ce que je retriendrais de ce roman de Jonathan Franzen. Enfance, adolescence, âge adulte et ce, sans suite chronologique. C'est certainement voulu, mais désarçonne tout de même le lecteur, de plus, pas facile (cela aussi c'est volontaire ?) façon peut être de ne pas se révéler tout en donnant les lignes à suivre même si elles sont bizottées. Relations aux parents, père et mère, des ados des années 70. Une Amérique en pleine crise morale ou spirituelle ou existentielle ?
L'écriture est belle, limpide, de la bonne littérature, mais il faut avoir la patience de s'imprégner d'une culture et d'une mentalité strictement américaine.
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La zone d'inconfort c'est le récit autobiographique d'une enfance conformiste et étriquée qui rétrospectivement éclaire utilement l'approche des personnages mise en place par Franzen dans " les Corrections" et la place importante donnée aux parents. on retrouve également ce ton, cette distance sarcastique ou l'attachement ne répugne pas à la cruauté.
Malheureusement le livre est assez loin d'atteindre l'ambitieuse complexité de son prédécesseur.
Les descriptions des acrobaties potaches de lycéens - croquis à l'appui- et les résumés de livres n'ont rien de très passionnants, et les quelques belles pages sur ses relations avec sa mère ne suffisent pas faire de ce livre autre chose qu'un catalogue ordinaire de souvenirs.


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Jonathan a la quarantaine au décès de sa mère, une femme étouffante en partie responsable du mal-être de son fils à l'adolescence.
Bon élève, il a peu d'amis et sa sexualité reste au point mort. Sa collaboration à un groupe de jeunes protestants où prospère l'hypocrisie de la religion et sa participation à des frasques dignes de blagues de potaches, ne l'empêchent pas de s'ennuyer ferme dans ce Missouri des années 1970. Seule la lecture l'arrache à sa situation de garçon différent qui se plonge avec délectation dans les aventures de Charlie Brown et de Snoopy.
Plus tard, en étudiant à Munich, il découvrira Thomas Mann, Franz Kafka... Une révélation qui décidera de sa carrière d'écrivain. Au grand dam de ses parents qui rêvaient pour lui d'un avenir de scientifique.
Sur près de quarante ans, Jonathan Franzen se dévoile dans son intimité et dans ses prises de position politiques contre Bush dans sa gestion de Katrina, pour l'écologie...
C'est parfois intéressant mais l'ensemble m'a laissée plutôt indifférente.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Ce roman autobiographique collectionne les souvenirs des années 70 et est empreint pour le lecteur d'un charme nostalgique. le héros adolescent vit dans une famille protestante rigoriste, enfermée dans un réseau de principes aujourd'hui dépassés, qui accepte mal par exemple que leur fils fasse des études de lettres. La mère possessive est contre toutes les tentatives de Frantzen d'avoir une vie un peu personnelle. Elle ne peut pas tolérer qu'il puisse avoir une petite amie. Il a du mal à s'intégrer à la vie des garçons de son âge, se ridiculise chaque fois qu'il participe à une activité sportive et se réfugie dans les livres. Il se décrit comme un parfait looser avec beaucoup d'humour. Il est bien difficile de devenir adulte et enfin libre !
On sourit et on s'amuse souvent à la lecture de ce roman ! Surtout, on apprécie l'analyse qui est faite de la culture d'une époque, de ses contradictions (libérations sexuelles, écologie dans la dernière partie, Mon problème oiseau). Ces contradictions, cette complexité des idées qui peu à peu se font jour expliquent sans doute le titre La Zone d'Inconfort. On trouve de belles pages sur Thomas Mann, Kafka - Et si Joseph K. était vraiment coupable ? - et même Snoopy.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Chapitre 1, verset 1 à 4, de ce que je sais sur la désillusion : Charlie Brown devant la maison de la petite rouquine, l'objet de ses éternelles assiduités infructueuses. Il s'assoit avec Snoopy et dit "Je voudrais avoir deux poneys." Il s'imagine offrant l'un des poneys à la petite rouquine, chevauchant à travers champs à ses côtés et s'asseyant avec elle sous un arbre. Tout à coup, il regarde sévèrement Snoopy et lui demande "Pourquoi n'es-tu pas deux poneys?" Snoopy, roulant les yeux, pense : "Je savais qu'on en arriverais là."
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Cette bande mêlée de modestes piafs et pluviers sur la plage me rappelait les humains que j’aimais le mieux : ceux qui ne s’adaptaient pas. Ces oiseaux n’étaient peut-être pas capables d’émotions mais, à les voir ainsi, assiégés, peu nombreux, mes amis laissés-pour-compte, je me sentais l’un deux. On m’avait dit de me méfier de l’anthropomorphisme, mais je ne savais plus pourquoi. De toute façon l’anthropomorphisme consiste à se projeter dans d’autres espèces, non l’inverse. Avoir tout le temps faim, être fou de sexualité, ne pas croire au réchauffement de la planète, avoir la vue courte, vivre sans penser à ses petits-enfants, passer la moitié de son temps à se pomponner, être perpétuellement sur ses gardes, être compulsif, être conditionné, être avide, ne pas être passionné par l’humanité, préférer sa propre espèce : voilà autant de manières d’être comme un oiseau. Plus tard, dans la soirée (…) j’ai repéré deux adolescentes désoeuvrées, deux midinettes en plumage gothique, et j’aurais voulu les présenter aux inadaptés brun-gris sur la plage.
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Ma mère eut été accablée du prix de vente que nous en avions obtenu [...] Ce qui perdura en moi fut un double inconfort : avoir passé l'âge du roman dans lequel j'avais vécu si heureux et me soucier comme d'une guigne du prix final.
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Cette bande mêlée de modestes piafs et pluviers sur la plage me rappelaient les humains que j'aimais le mieux : ceux qui ne s'adaptaient pas.
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On profite mieux de l'adolescence quand on n'est pas égocentrique mais malheureusement, l'égocentrisme en est le symptôme majeur.

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Videos de Jonathan Franzen (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonathan Franzen
C'est l'un des mots de la langue française qui a le plus de synonymes dans le langage courant. Et pourtant, c'est bien souvent un sujet tabou dans notre société, dans la vie publique mais aussi dans la sphère privée.
Notre invitée du jour a pris le sujet de l'argent à bras-le-corps, en l'étudiant sous le prisme des inégalités hommes-femmes. Dans son ouvrage "Le Couple et l'Argent", en partant du constat que les hommes sont plus riches que les femmes, Titiou Lecoq montre que cela commence dès l'enfance et que le couple accentue encore les inégalités. Au fil de son enquête, elle démonte les mécanismes qui font que l'argent n'est pas neutre, et propose des solutions concrètes pour tout changer.
Elle nous en parle au fil d'un entretien où il sera question, entre autres, de son parcours, du féminisme, d'Honoré de Balzac et de quelques propositions de réformes. Et à l'issue de ce dialogue, nos libraires du rayon Sciences Humaines nous livreront quelques suggestions de lectures complémentaires.
Bibliographie :
- le Couple et l'Argent, de Titiou Lecoq (éd. L'Iconoclaste) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21394690-le-couple-et-l-argent-pourquoi-les-hommes-sont--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Les Morues, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/4060997-les-morues-titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Honoré et moi, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18464064-honore-et-moi-parce-qu-il-a-reussi-sa-vie-en-p--titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Les Grandes Oubliées, de Titiou Lecoq (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955203-les-grandes-oubliees-pourquoi-l-histoire-a-eff--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Crossroads, de Jonathan Franzen (éd. L'Olivier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911355-crossroads-jonathan-franzen-editions-de-l-olivier
- le Genre du capital, de Céline Bessière et Sibylle Gollac (éd. La Découverte) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20926495-le-genre-du-capital-comment-la-famille-reprod--sibylle-gollac-celine-bessiere-la-decouverte
- le Coût de la virilité, de Lucie Peytavin (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18362655-le-cout-de-la-virilite-ce-que-la-france-econom--lucile-peytavin-anne-carriere
- le Prix à payer , de Lucile Quillet (éd. Les Liens qui libèrent) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20915509-le-prix-a-payer-ce-que-le-couple-heterosexuel--lucile-quillet-editions-les-liens-qui-liberent
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