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Flashman tome 1 sur 2

Pierre Clinquart (Traducteur)Gerald Messadié (Préfacier, etc.)
EAN : 9782841876105
350 pages
L'Archipel (13/10/2004)
4.38/5   12 notes
Résumé :
En tombant par hasard dans une salle des ventes sur le manuscrit des mémoires du général Harry Flashman, George MacDonald Fraser se réserve une fameuse surprise. Il espérait y trouver l'autoportrait d'une gloire de l'Emprise britannique ; il y découvre un pleutre, un lâche et un imposteur... Cette fresque, dont le premier tome débute en 1839, voit le jeune Harry se faire renvoyer du collège de Rugby, pour un futile motif d'ivrognerie. Puis embrasser avec fougue les ... >Voir plus
Que lire après Flashman, Tome 1 : Hussard de Sa Majesté - Archives Flashman 1839-1842Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
1839, Angleterre. le jeune Harry Flashman vient d'être jeté hors de la prestigieuse « Rugby School » pour ivrognerie. Quelle carrière choisir pour un jeune homme désargenté, globalement incompétent et dépourvu de tout intérêt pour quoique ce soit à part l'alcool et courir la gueuse ? Eh bien, la carrière militaire, pardi ! Ni une, ni deux, voici Flashman engagé dans un régiment d'hussards où il compte bien se la couler douce entre deux beuveries. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu : pour avoir culbuté une jolie fille d'industriel écossais dans un buisson, Flashman se trouve acculé à un mariage involontaire et muté aux Indes. Certes, les choses pourraient être pires et passer quelques années à trousser des jolies indiennes n'est pas le pire sort qui soit… Manque de pot, des troubles éclatent en Afghanistan et qui envoyer sur place, si ce n'est le si prometteur et si avide d'en découdre lieutenant Flashman, nouvellement promu aide de camps du général Elphy Bey ? La carrière de Flashman ne se présente pas sous les meilleurs hospices, mais à Dieu ne plaise : Harry Flashman saura faire face aux dangers les plus inattendus – et, si besoin est, leur tourner le dos et piquer des deux fers en laissant ses braves camarades se débrouiller tout seuls !

Personnage phare de la littérature anglaise et narrateur de la longue série des « Archives Flashman » (le premier tome couvrant les années 1839 à 1842), Harry Flashman n'a, hélas, que trop tardivement traversé la Manche – et pour la retraverser aussitôt en sens inverse, puisqu'au bout de seulement deux tomes, la maison d'édition l'Archipel a jeté l'éponge. Sachant que la série britannique en comprenait une douzaine (et que les résumés trouvés sur le net des tomes suivants avaient de quoi donner l'eau à la bouche à tout amateur d'Histoire qui se respecte), il y a de quoi s'arracher les cheveux ! Les romans ont pourtant tout pour plaire, alliant récits historiques parfaitement renseignés et satires acérées de l'Angleterre du XIXe siècle. Il faut dire que la perfide Albion n'y apparait pas sous son meilleur jour… Non seulement Flashman n'a guère le coeur d'un patriote, mais il jouit également d'une malchance assez phénoménale : pas une défaite humiliante et stupide de l'Angleterre de 1839 à 1915 à laquelle il n'ait pas assisté, voire activement participé ! Et c'est, bien entendu, avec un plaisir immense que le lecteur se plonge dans cet hilarant étalage de désastres.

Car il faut reconnaître quelque chose à Harry Flashman : certes le bonhomme est littéralement perclus de vices – sournois, joueur, séducteur, couard, vantard, menteur, officier médiocre, flatteur assidu des plus puissants et plus crétins que lui… – il n'en possède pas moins un sens de l'humour tout à fait épatant, doublé d'une indéniable lucidité. Conscient de ses propres défauts, Flashman les assume joyeusement et mitraille avec encore plus d'allégresse ceux des autres : sa plume constamment moqueuse et son second degré permanent font en très grande partie le charme du roman. A sa décharge : comment ne pas se payer la tête d'une telle brochette d'ahuris en uniforme ! Tout à fait séduite par ce premier tome, je me suis donc empressée de commander le deuxième volume en ricanant déjà d'anticipation (on y voit Bismarck, juste l'un des enfoirés les plus géniaux du XIXe siècle !). Et une fois ce deuxième tome terminé, je suppose qu'il ne me restera plus qu'à couvrir ma tête de cendres et à prier dans l'espoir illusoire qu'une nouvelle maison d'édition française rééditera l'ensemble de la série – ou sinon, les lire en anglais ? Argh… Dilemme, dilemme…
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Courage, fuyons !
Telle est la devise du lieutenant Harry Flashman, honte de l'armée anglaise ! Jamais sujet de sa Majesté n'a été aussi antipathique que cet officier, fils indigne flanqué d'un père pas très recommandable, décidé à faire carrière dans l'armée, et qui après quelques péripéties se retrouve en première ligne aux Indes puis en Afghanistan, en 1842.

Rien n'est susceptible de le racheter, excepté son humour peut-être et le fait qu'il a conscience de sa propre médiocrité.
Lâche, égoïste, arriviste, profiteur, et pire que tout, cruel et insensible. La preuve ? cet infatigable coureur de jupons, ce Don Juan de pacotille, n'aime pas qu'on lui résiste. Qu'une femme se refuse à lui ou le dédaigne, et vlan, elle se prend une belle correction !! Il avoue par ailleurs avoir violé une femme afghane, fait exceptionnel qui ne s'est jamais répété, mais bon, on ne peut pas dire que sa consience le torture sur ce chapitre. Il est pourtant marié, à une ravissante idiote et fougueuse, qu'il laisse derrière lui en Angleterre tandis que lui, lutine la gueuse entre deux batailles. Batailles où la plupart du temps il ne s'illustre guère que par sa couardise et par une chance phénoménale qui lui permet en règle générale d'avoir la vie sauve.

Alors me direz-vous, d'où vient la popularité de ce hussard si répugnant, célébré outre-Manche et outre-Atlantique ? C'est que sous l'humour cynique perce une satire décapante de l'Empire Britannique, où les généraux sont impitoyablement brocardés, de même que les campagnes militaires, les désastres, et les victoires sont scrutées à la loupe, et ne font pas honneur aux autorités anglaises. Car à écouter Flashman, il y a largement pire que lui ! la plupart des gradés sont responsables des situations dramatiques qui émaillent les campagnes militaires. Ce n'est quand même pas la faute de Harry si l'armée est commandée par des crétins ou des vieillards séniles !! Pourquoi donc aller risquer sa peau pour une poignée d'incapables ?

C'est toute la philosophie de Flashman, bien décidé à tirer
parti de chaque situation, dans l'espoir de faire fortune rapidement et de revenir en conquérant en Angleterre. le regard qu'il porte sur la société anglaise est tout aussi dévastateur et pour s'en rendre compte, il suffit de lire le passage où il fait connaissance avec sa belle-famille. Edifiant ! A l'en croire, il ne faisait pas bon vivre dans cette Angleterre de la moitié du XIXe siècle.

Il m'a fallu dépasser le premier tiers du livre pour pouvoir apprécier pleinement les aventures de ce anti-héros abominable à l'humour ravageur. L'exactitude des faits historiques, la méchanceté jubilatoire de l'auteur et la qualité de la prose forment un cocktail détonnant, qui met à mal la toute-puissance de l'Empire Britannique... Est-ce parce que l'auteur est écossais que la perfidie de son héros n'en est que plus savoureuse ?
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Amusant au début mais devient assez vite lassant. le style littéraire a visiblement été perdu à la traduction ; ici on un texte sans charme proche de la littérature de gare.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il existe un tableau de la bataille de Gandamack ; je l'ai vu il y a quelques années ; il ressemble assez au souvenir que je conserve de l'événement. Certes, c'est un beau morceau, dont la vue éveille des pensées martiales dans l'âme cocardière des imbéciles ; la seule pensée que m'inspira la tableau fut celle-ci : "Ah, les pauvres c…" et je le dis tout haut, au grand scandale des personnes présentes. Mais moi, voyez-vous, j'y étais, contrairement aux bons Londoniens qui avaient abandonné aux rustres et aux gibiers de potence la garde de leur empire, et je frissonnai d'horreur en voyant sur ce tableau des bons à rien qui méritaient tout juste de se faire tailler en pièces dans tous les Gandamack où il plaît aux imbéciles comme Elphy Bey et McNaghten de les envoyer.
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L'enveloppe décachetée, je sursautai à la lecture des premiers mots : "À mon cher Hector". Ah ça, me dis-je, elle me trompe et m'a envoyé la mauvaise lettre. Mais je tombai ensuite sur le nom d'Achille, puis sur celui d'Ajax, et je compris qu'elle s'adressait à moi dans les termes qui lui paraissaient convenir le mieux à un paladin en armes. C'était l'époque où les jeunes femmes romanesques voyaient sous les traits des héros de l'Antiquité des époux et des amoureux qui passaient le plus clair de leur temps à s'enivrer et à courir la gueuse. Après tout, les héros grecs ne valaient sans doute pas mieux.
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Et pour ce qui est des désastres, permettez-moi de dire que je sais de quoi je parle. J'étais à Balaklava, à Cawnpore et à Little Big Horn. Citez-moi les plus grands crétins en uniforme du XIXe siècle - Cardigan, Sale, Custer, Raglan, Lucan - je les ai tous connus. Essayez d'imaginer les pires catastrophes que puissent engendrer bout à bout la folie, la couardise et le mauvais sort, et je vous donne aussitôt le chapitre et le verset. Eh bien, j'affirme sans la moindre hésitation que, pour la stupidité et l'irrésolution, pour l'impuissance à commander, pour l'ignorance et le manque de jugement, en un mot pour le génie de la catastrophe, Elphy Bey reste le plus grand. Pour les autres chefs de guerre, je demande réflexion. Elphy, lui, brille d'un éclat inégalé. Jamais on n'a vu, jamais on ne verra pareil incapable.

Lui seul pouvait laisser se déclencher la première guerre afghane et aboutir à une si abominable défaite. Et songez qu'il avait tout contre lui : une bonne armée, une position sûre, d'excellents officiers, un ennemi divisé, des possibilités nombreuses de redresser la situation. Avec l'infaillibilité du vrai génie, Elphy balaya ces obstacles et, de l'ordre, réussit à faire sortir le chaos le plus complet.
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J'avais rencontré des oies blanches, et je savais que Miss Elspeth figurait au premier rang d'elles, mais je ne m'étais jamais douté que ma compagne ignorait tout des rapports humains les plus élémentaires (il est vrai qu'en ce temps-là, certaines femmes mariées ne savaient pas qu'il existait une relation entre les ébats conjugaux et la conception des enfants). Elle n'avait pas compris ce qui s'était passé. Cela lui avait plu, certes, mais ses pensées n'allaient pas au-delà de l'acte. Elle ne songeait ni aux conséquences, ni au péché, ni au secret. L'ignorance et la stupidité l'isolaient complètement du monde : c'est, je crois, ce qu'on appelle l'innocence.
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