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EAN : 9782715235434
160 pages
Le Mercure de France (05/05/2014)
3.46/5   62 notes
Résumé :
Originaires de Bretagne, Marion et le narrateur se connaissent depuis l’enfance. Marion a aussi des ascendances vietnamiennes et un corps à la beauté indolente. Tous les deux ont la même passion pour l’océan. Lui est marin, elle une nageuse silencieuse qui goûte un plaisir sensuel à avaler les kilomètres. Ils fondent une famille. Mais le narrateur aspire à d’autres horizons : il nourrit une passion de plus en plus vive pour la peinture. De son côté, Marion passe de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Lu en quelques heures, inutile de vous dire qu'il m'a bien plu. C'est un roman doux, sauvage, langoureux avec pour toile de fonds : la presqu'île de Quiberon dans le Morbihan. Coin que je connais et qui m'a permis de fixer les lieux décrits. Je n'avais pas vraiment envie de quitter ce récit. le soleil, la mer, la lenteur, le silence et le vent de Bretagne sont réunis. On s'y croirait...
Marion, fille de la belle Gaelle, et le narrateur se connaissent depuis l'enfance à Quiberon. Marion, bien que née en Bretagne a aussi des origines vietnamiennes. Elle est très belle, indolente et silencieuse. le narrateur (on ne connaît pas son prénom) tombe amoureux de Marion, ils ont comme point commun : la mer. Lui est officier maritime à l'école navale, elle est encore étudiante et prépare sa thèse. Bien que la presqu'île bretonne soit présente, les voyages y sont nombreux : Les Antilles, le Vietnam...Outre la mer qu'il partage, ils ont chacun une passion, l'eau pour Marion, la peinture pour le narrateur....Arriveront-ils à tout conjuguer ?
Les trois-quarts du livre ont un rythme doux et bienfaisant et le dernier tiers s'accélère immanquablement.
Une jolie surprise, j'ai très envie de lire d'autres livres de cet auteur.
Je vous le conseille pour les vacances.
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A l'image du personnage qui lui a donné son nom, La grande nageuse est un livre beau, sauvage et très mystérieux.

Beau et sauvage comme la Bretagne, comme la mer, comme la peinture, comme les iles, comme les phrases pures et ciselées, comme l'évidence d'amour entre un homme et une femme...

Mystérieux comme peuvent l'être les silences de ceux qu'on aime, leurs secrets de famille, leurs rêves de retour aux sources ou les habitudes qui leur deviennent vitales...

Peut-être un peu trop mystérieux et hermétique pour qu'on puisse véritablement s'identifier aux personnages, qui en outre ont la manie agaçante de faire des trucs idiots sans jamais s'en vouloir ou s'amender...

Mais tellement juste dans la peinture d'un couple qui se fait et se défait, du déchirement de l'artiste entre son art et son quotidien, ou simplement du spectacle d'une nature déchainée...

Je ne suis pas sûre que La grande nageuse me laissera un souvenir durable, mais elle m'a apporté quelques heures de lecture apaisantes et stimulantes, ainsi que l'envie de passer plus de temps à regarder des tableaux ou la mer...

Challenge PAL et challenge Petits plaisirs 32/xx
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La Bretagne, la peinture, deux éléments faits pour me plaire. Une lecture qui commence comme un souvenir de vacances, d'ados, et qui doucement glisse vers la sécurité de s'établir, militaire marin, marié, enfant, bref le parcours de tout à chacun ou presque. Mais la passion reste en surface ou en profondeur tant pour le mari que la femme. L'un se perd dans les couleurs, l'autre dans les eaux comme un besoin vital de se fondre dans un autre monde personnel.
J'ai beaucoup aimé la façon que l'auteur a fait vivre les deux personnages, qui sont unis mais désunis à la fois. Comme un couple de danseurs se rapprochant, s'éloignant, s'étreignant et puis se quittant à la fin de la musique.
Beaucoup de poésie, d'infime douceur, de couleur, de silence, on sombre parfois dans leur monde.
Très original comme lecture, comme quoi on peut écrire une histoire qui semble à priori banale, et qui de part son écriture se transforme à un petit bijou.
Le seul bémol, j'ai quand même ressenti un petit creux sans doute de la vague au 3/4 du livre comme si on tournait en rond. Mais ça n'a pas durer longtemps ou est ce moi qui me suis perdue dans les méandres de l'histoire.
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Il est des romans qui vous attrapent par l'écriture.
La grande nageuse” est de ceux-là, qui vous entraîne dans les flots de la mer omniprésente entre ses pages.

Olivier Frébourg écrit comme peint le narrateur, émerveillé par la baie de Quiberon.
Il mélange de jolies couleurs, celles de la mer, de l'amour et de la Bretagne.

Pourtant le style ne peut pas tout faire s'il ne soutient pas une histoire qui se déroule, ici, calme et confortable, un peu trop calme malgré les événements vécus.

Il me reste le goût d'une lecture doucereuse et tranquille, avec au final une part de mystère et de charme évanescent.
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Et l'amour et la mer ont l'amer pour partage...
J'ai emprunté ce titre au poète Pierre de Marbeuf. Ce vers m'est revenu spontanément en mémoire à la lecture de ce magnifique roman d'Olivier Frébourg. J'ai aimé son écriture sensuelle dès les premières pages. le narrateur, alors adolescent, vit sur la presqu'île de Quiberon et voue, comme ses copains, un culte quasi-païen à la "belle Gaëlle", une mère de famille franco-vietnamienne. Elle les fascine, ils se consument de désir devant sa "blondeur d'un roux de flamme sous le soleil, ses yeux bleus, bridés, ses pommettes hautes et sa peau couleur résine". C'est une femme-sève qui éveille les sens des garçons. Elle est souvent accompagnée par Marion, l'aînée de ses quatre enfants. Pendant de longues années, elle grandit à l'ombre de sa mère sans que le narrateur lui trouve le moindre intérêt.

Celui-ci entre à l'Ecole Navale, embarque en dernière année à bord du porte-hélicoptère Jeanne-d'Arc pour un tour du monde. S'affirme alors en plus de son amour pour la mer, une passion de plus en plus dévorante pour le dessin et la peinture. Il capte des moments à bord, absorbe des paysages, peint des femmes: sa première petite amie Christine mais aussi des Polynésiennes à Bora-Bora. Sa vie est en équilibre entre son rôle d'officier qui "dompte" les mers et ses expérimentations picturales qui le plongent dans l'univers des couleurs et des matières.

de retour pendant une période de vacances sur la presqu'île, il est invité par la municipalité à faire une conférence sur la campagne de la Jeanne. Dans le public se trouvent la belle Gaëlle et sa fille. Durant ce mois d'août, il va tomber amoureux de Marion, de sa silhouette de statue grecque et de ses silences. Dans son esprit, le corps de Marion et le paysage de la presqu'île se confondent. Il la dessine inlassablement, comme pour tenter de saisir l'âme de sa belle taiseuse.

Ils vont s'aimer, se marier et devenir les parents d'une petite Louise. Pour le narrateur, l'univers pourrait se limiter à eux trois. Mais Marion s'échappe, elle ne semble pleinement exister que dans l'eau. Elle nage en piscine, dans toutes les eaux que leur offrent leurs voyages. Elle accepte parfois la présence de son mari à ses côtés mais semble préférer être seule pendant ses baignades C'est une femme-sirène, appelée par la mer, qui va s'initier à la plongée en apnée pour se fondre encore plus dans les fonds marins.

Alors que Marion s'énivre des profondeurs océanes, le narrateur s'immerge de plus en plus dans la peinture. Dans la presqu'île où ils ont acheté une maison, leurs trajectoires semblent se séparer...

le style d'Olivier Frébourg est à fleur de peau, d'une peau au goût de sel et de soleil. Il nous parle avec passion de la mer, des corps qui s'aiment et se désaiment et de l'attachement presque viscéral à un lieu, cette presqu'île, frontière floue entre terre et mer.
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critiques presse (2)
Lexpress
29 juillet 2014
Il est écrivain de Marine, mais ses mots forment de véritables tableaux. [...] Et c'est ainsi qu'Olivier Frébourg distille, tout en touches aériennes, les prémices du crépuscule.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
02 juillet 2014
Un récit qui à l'univers de la peinture n'est pas étranger. Parce que son narrateur est peintre – et marin.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Encore une fois un très très bon livre. Très prenant, poétique tout en restant très réaliste, et c’est là le tour de force de cette écriture. Olivier Frébourg, cet auteur à la double casquette (il est aussi éditeur) gagne à être plus connu (je ne connaissais pas). J’ai aimé beaucoup de choses dans cette histoire d’amour, de peinture, de Bretagne et de nage (dans l’ordre que vous voulez). L’écriture de ce monsieur est tout à fait remarquable. Il y a là une façon décrire les choses qui est très prenante. Cette façon de parler de sa jeunesse en Bretagne, de ce que représentais, pour lui, Gaëlle (sa future belle-mère) quand il était adolescent, puis sa future femme Marion (fille de Gaëlle donc) me rend admiratif. Nous suivons ces deux êtres qui nourrissent deux passions dévorantes et si différentes (ou pas ?), la natation et la peinture. Ma sensibilité n’est pas extraordinaire, mais lorsque je lis ce livre j’ai l’impression d’apercevoir quelle puissance elle peut avoir sur certaines personnes. Au risque de me répéter, les mots, les phrases, les paragraphes qu’il trouve pour parler de sa femme, la Bretagne et la peinture sont magnifiques. On est porté comme dans un doux rêve, le réalisme de la vie et des sentiments en plus. La quatrième de couv’ est fidèle au roman.

Yassir (Poissy)
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Les moments trop plats me renvoyaient à ma propre mort, à la fuite du temps dont on ne fait rien. La peinture me semblait sauver la beauté qui passe au fil de l'eau, l'empêcher de se noyer dans l'oubli. Pouvais-je faire l'amour à Marion, avoir un enfant avec elle et dans le même temps l'utiliser comme modèle. Je n'avais suivi ni école ni apprentissage de la peinture. Je n'avais pas de maître, à peine un atelier, des admirations contradictoires. A peine avais-je découvert un peintre qu'il pouvait déclencher un ravage en moi qui me permettait d'avancer. Je connaissais l'écueil : l'académisme. Surtout ne pas m'inscrire dans le sillage de la tradition. La peinture, ce devait être la désobéissance.
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En mer, nous avons l'infini devant nous et nos cartes de navigation nous servent de cadre. Dans la peinture, nous avons un cadre dans lequel nous devons trouver l'infini.
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Nous appréhendions cette côte sauvage avec crainte et respect. Nous la connaissions dans ses criques et détours, ses langues de sable et ses rochers. C'était notre baie des Trépassés : elle frappait tout le temps, à chaque saison, des promeneurs, des nageurs, des navigateurs. Elle exigeait une rançon perpétuelle au genre humain. Comme un monstre des profondeurs balayant tout d'un coup de queue puis se tapissant dans le silence qui suit le fracas .
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J'ai appris que le premier devoir du marin est de maîtriser ses émotions. Cela sert aussi à ça un uniforme.
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Video de Olivier Frébourg (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Frébourg
Et si nous vivions aujourd'hui dans un territoire occupé, pris au piège de nos écrans ? C'est ce qu'affirme l'écrivain et éditeur Olivier Frébourg. "Un si beau siècle" (Éditions des Équateurs) est un pamphlet contre le totalitarisme des écrans, qui oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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