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EAN : 9781534823440
110 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (22/06/2016)
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Résumé :
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Novembre

Jours de deuil ! Plus de nids sous le feuillage vert ;
Les chantres de l'été désertent nos bocages ;
On n'entend que le cri de l'oiseau dans les cages,
Avec les coups de bec sonores du pivert.

De jaunissants débris le gazon s'est couvert ;
Les grands boeufs tristement reviennent des pacages ;
Et la sarcelle brune, au bord des marécages,
Prend son essor pour fuir l'approche de l'hiver.

Aux arbres dépouillés la brise se lamente ;
A l'horizon blafard, l'aile de la tourmente
Fouette et chasse vers nous d'immenses oiseaux gris...

Des passants tout en noir gagnent le cimetière ;
Suivons-les, et donnons notre pensée entière,
Pour un instant, à ceux que la mort nous a pris.
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Le rapide


L’eau qui se précipite en énorme volume,
Heurtant l’angle des rocs sur leur base tremblants,
Avec de longs cris sourds roule en tourbillons blancs :
C’est le fleuve qui prend sa course dans la brume.

Comme un cheval fougueux dont on saigne les flancs,
Il se cabre d’abord, puis court, bondit, écume,
Et va dans le lointain cacher son flot qui fume,
Sous le rocher sonore ou les grands bois ronflants.

De partout l’on entend monter des clameurs vagues ;
On voit de gros oiseaux pêcheurs suivre les vagues
De remous en remous, plongeant et tournoyant ;

Par un dernier effort cramponnés au rivage,
De vieux troncs rabougris penchent leur front sauvage,
Noirs fantômes, au bord de l’abîme aboyant.
(1870)

p.15
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Paysages


Le Bois de la Roche

À mon ami, M. le sénateur Forget.
Voici le flot jaseur ; le castel est tout proche,
Encadré de jardins, de bosquets, de maquis ;
Un grand peintre en ferait un ravissant croquis :
Cet asile enchanté, c’est le Bois de la Roche.

Au seuil où nous attend l’accueil le plus exquis,
Un groupe radieux sourit à notre approche ;
On sent comme un fumet de faisans à la broche :
Sommes-nous au manoir d’un duc ou d’un marquis ?

Nenni ! c’est mieux : ici, vous êtes chez un homme
Que vénère le pauvre et que le riche nomme
D’un nom fier que jamais nul souffle n’a terni.

Un sage ! sous son toit tout charme et tout repose ;
C’est la simple amitié qui vous reçoit sans pose
Près d’un heureux foyer que le ciel a béni.
(1902)

p.19
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Spencer Wood
À Mlles Letellier de Saint-Just.


En amont de Québec, on fait la découverte
D’un pavillon tout blanc coquettement posé
Sur l’angle à pic d’un roc au long flanc ardoisé,
Et donc la large épaule est de grands pins couverte.

Plus loin, s’il plonge un peu sur le sommet boisé,
L’œil aperçoit, au fond d’une clairière verte,
Une altière villa dont la porte entr’ouverte
Dresse droit devant vous son tympan pavoisé.

Vaste piazza, sentiers fleuris, fraîches ramures,
Bosquets pleins de parfums, d’oiseaux et de murmures,
Site revu souvent, et toujours contemplé !

C’est Spencer Wood, joli tableau, riant poème,
Foyer que la Patrie offre à son chef suprême,
Et qui jamais ne fut plus noblement peuplé.
(1876)

p.18
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Paysages


Longefont

Château de Prosper Blanchemain.
Ce fut, dit-on, jadis un paisible couvent
Coquettement caché sur les bords où la Creuse
Avec un bruit d’écluse, en serpentant se creuse
Un lit sonore et frais sous le saule mouvant.

Des grands arbres perçant la voûte ténébreuse,
Sa tour jumelle luit sous le soleil levant...
Je ne l’ai jamais vu, mais en rêve souvent
J’ai suivi les détours de son allée ombreuse.

Près du parterre en fleurs, un homme au front serein,
Où le génie a mis son cachet souverain,
Contemple avec amour l’ange de sa famille ;

Son fils est là, tout près, qui se penche à demi
Sur trois gais chérubins jouant sous la charmille...
Je n’en connais aucun, mais je suis leur ami.
(1878)

p.21
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