A mon humble avis, je peux me permettre de penser que
Carole Fréchette est au théâtre canadien ce que
Joël Pommerat est à celui de l'hexagone. Histoires intenses, profondes. de l'humour qui se veut grinçant.
On rit dans cette pièce mais on regrette presque de s'y laisser aller tant l'émotion est là, cachée derrière. Les trois personnages sont un peu grotesques mais n'ont rien d'un écrit de
Ionesco. Leur phase de vie est dramatique mais leur envie d'y croire est forte et c'est là justement ce qui va créer le penchant à ce cynisme.
Plus que jamais, en cette période de crise économique, de l'emploi, toutes les idées de débrouille sont bonnes à prendre et la plus prisée actuellement est de devenir "auto entrepreneur". C'est ce que tenter de faire Simon mais les idées d'emplois sont, pour le moins, inattendues et surprenantes (finisseur de phrases ou même flatteur à temps complet)...
La mise en scène de la pièce est la même que celle de Pommerat : mise en lumière de scènes en alternance ; contact du personnage avec le public en front de scène.
Tout y là pour passer un excellent moment.