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Commissaire Van der Valk tome 3 sur 8
EAN : 9782809841268
240 pages
L'Archipel (01/04/2021)
3.68/5   33 notes
Résumé :
La réédition des enquêtes de l'inspecteur Van der Valk, le Maigret hollandais. La série télévisée – librement inspirée des romans de Nicolas Freeling – est diffusée sur France 3.

" Le meilleur détective de fiction en Europe depuis Maigret. " The New York Times Book Review Intello, iconoclaste et gourmet, l'inspecteur Van der Valk, du Bureau central de police d'Amsterdam, est le héros d'une série de romans exceptionnels à plus d'un titre : études de mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman n'a rien d'une nouveauté, puisque les premières enquêtes de l'inspecteur van der Valk datent des années 60, mais cette réédition m'a permis de découvrir cet auteur et un policier atypique.
L'histoire se déroule entre trois pays : La Hollande, la Belgique et l'Allemagne et les pensées de l'inspecteur sur ces différents pays et les moeurs des peuples qui les composent sont très drôles, à condition d'aimer l'humour noir et les réparties caustiques.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance un peu surannée de cette enquête.
Tout commence par une voiture abandonnée devant une maison, dans laquelle on découvre un homme assassiné.
A partir de là, l'inspecteur van der Valk va mener une enquête à sa façon, avec des méthodes pas très orthodoxes, un franc-parler bien à lui et surtout une morale et une façon de voir les choses qui ne sont pas tout à fait celles que l'on s'attend à découvrir chez un policier.
L'intrigue est originale et l'humour de cet auteur m'a vraiment séduite.
Je remercie NetGalley et les éditions l'Archipel pour cet envoi.
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#FRONTIÈREBELGE #NetGalleyFrance

Fallait-il rééditer ce grand prix de la littérature policière datant de 1963 et de 1965 pour la première traduction française ? Ce n'était peut-être pas une absolue nécessité mais cette prochaine sortie aux éditions de l'Archipel (O1/O4/2021) sera néanmoins une excellente chose.
Car ce polar à l'écriture vintage remet à l'honneur un flic tel qu'on les a aimés alors avec la série des Maigret signée Simenon. « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » dirait encore Arletty à Jouvet dans 'Hôtel du Nord'. Car le coeur même du roman est là, dans son ambiance. Ce n'est pas le macabre des situations qui prime, ni la technologie de pointe qui fait avancer le scénario à coups d'analyses et d'expertise de labo. La violence y est peu présente et expliquée. Ce qui compte, qui induit les pistes à suivre et met au jour les actes et leurs mobiles, ce sont les rencontres, les approches psychologiques de terrain, mieux, de terroir. On sent l'âme d'un pays, d'un bled et la manière de penser, de jauger et de juger de ses habitants. On y relit les préjugés locaux sur l'autre, tous les autres, chacun caricaturé dans ses travers ou ses habitudes considérées comme tels. Nicolas Freeling, l'auteur nous immerge dans un monde opaque, un milieu de contrebande, et pas n'importe laquelle, une originalité qui ne pouvaient se vivre que grâce aux frontières, dessinées parfois sans raison, qui séparaient nos petits pays aussi sûrement que le rideau de betteraves sépare encore les hesbignons francophones des flamands dans mon plat pays dont la devise est pourtant « L'union fait la force » !
Sous la plume de Nicolas Freeling, l'enquête prend le temps de naître d'une ambiance, de la complexité humaine qui se découvre en prenant le temps, qui s'apprécie au-delà du cliché ‘flic-voyou' et qui s'appuie sur une dramatisation équilibrée des petits travers humains, une personnalisation des paysages qui deviennent personnages du roman et des rencontres au bord de l'eau, des cafés, bières ou vins partagés entre les protagonistes.
Avec un inspecteur de police, van der Valk, érudit, épicurien et, bien sûr, juste assez à côté des clous pour pouvoir jouir d'une liberté de ton et d'action qui font de lui le maître de l'enquête, l'auteur signe un polar chargé d'humanité qui m'a procuré bien du plaisir !
Merci à NetGalley, France et aux Editions de l'Archipel pour ce Service Presse numérique et leur confiance. Dieu que cela fait du bien de lire un bon petit polar d'antan !
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Un polar réédité des années 60 vec un enquêteur hollandais à la sauce Maigret, écrit par un anglais ! Éclectique à souhait d'autant plus qu'une partie de l'enquête se passe aussi en Belgique et en Allemagne !

Van der Valk est un policier atypique assez difficile à mettre dans une case et laissé en marge par ses collègues, ce qui ne l'empêche pas d'être efficace ! Tout doucement le matin et pas trop vite le soir mais comme un limier il s'accroche à un fil et le déroule jusqu'à la résolution de l'enquête !

Il faut un petit temps d'adaptation pour apprécier l'enquêteur et l'écriture et j'ai fini par goûter ses pensées caustiques et humoristiques sur les moeurs des différents pays !

Pas de violence gratuite, pas d'hémoglobine à outrance, beaucoup de psychologie, de ressentis, de sentiments et pas de condamnation à priori alors que je sujet est la contrebande et qu'après-guerre l'on sait ce que cela induit !

Je vais avoir du plaisir à lire la suite des enquêtes de l'inspecteur van der Valk au petit goût vintage !

#frontierebelge #NetGalleyFrance

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
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Lecture THEMATIQUE mai 2021 : Littérature étrangère
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Coup de coeur pour ce voyage dans les années cinquante-soixante avec cet excellent polar à l'ancienne. On est à des années lumières de l'ADN, la traque des mobiles ou autres spécialités de la police scientifique d'aujourd'hui, et pour cause, ce roman réédité par L'Archipel a remporté le grand prix de littérature policière en 1965, deux ans après sa sortie en Angleterre où il a aussi gagné un prix.

L'inspecteur van der Valk travaille à Amsterdam où il s'ennuie à traiter de petits délits, il trouve enfin chaussure à son pied lorsque ses collègues en uniforme l'appellent pour une Mercedes décapotable blanche garée n'importe comment et laissée avec les clés sur le contact. Personne ne répond lorsqu'il sonne à la porte de la maison la plus proche, il entre et y trouve un homme poignardé. Il n'y a aucune trace de bagarre, mais surtout l'appartement est complètement impersonnel et l'homme n'a aucun papier. Peu à peu, l'inspecteur découvre sa double identité et ses activités peu recommandables (et très surprenantes), de même que son assassin.

L'enquête avance lentement, il y a peu de rebondissement, mais on ne s'ennuie pas du tout. C'est avant tout un polar d'ambiance, l'inspecteur observe, parle avec les témoins et fait des déductions en prenant son temps. Il m'a fait penser au commissaire Maigret. Il est bon vivant, s'intéresse à la nourriture, à la musique et aux bons vins. Son enquête lui fait parcourir les régions frontalières entre l'Allemagne, la Hollande et la Belgique. La frontière physique existe entre ces pays et de drôles de contrebandiers sévissent, les habitudes nées de la guerre et du marché noirs ont la vie dure. L'inspecteur est bien loin du politiquement correct de notre époque et se moque des préjugés que ces populations ont les unes envers les autres, le roman est plein de remarques caustiques et d'humour noir, ce que j'ai beaucoup apprécié. Les paysages sont aussi longuement et bien décrits, on est vraiment transporté sur la frontière belge.

Lucienne n'est pas très sympathique au final, c'est un genre de femme fatale immature et capricieuse, même si elle travaille dans un garage, ce qui ne devait pas être courant à l'époque. L'inspecteur et la victime dont on découvre la double vie en Hollande ou en Belgique sous deux identités sont attachants. La psychologie des personnages est bien travaillée. La vision de la femme est paternaliste, mais il faut se souvenir que ce roman a été écrit en 1963 et ne pas l'analyser avec nos grilles de lecture actuelles. L'inspecteur ne juge pas mais il essaie de comprendre ce qui se passe, il est considéré comme un original mais saura se montrer perspicace. L'intrigue est très bien ficelée et originale, je suppose que le trafic décrit a bel et bien existé à cette époque, même si ça nous surprend.

J'aime beaucoup ces romans vintage et c'est vraiment une bonne idée que de le sortir de l'oubli. Un grand merci à Mylène de l'Archipel pour cette belle découverte.

#FRONTIÈREBELGE #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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L'inspecteur van der Valk est soudain dépassé par un véhicule qui roule à vive allure. Quelques mètres plus loin, c'est l'accident. Trop tard pour le conducteur, mais van der Valk sauve la passagère. Cette Lucienne, à laquelle il s'est, en quelque sorte, attaché, il la croisera de temps en temps.
Il est ensuite englué dans le train-train quotidien. Aussi a-t-il l'attention titillée par un banal incident qui sort pourtant de la routine. Une luxueuse voiture semble abandonnée dans une belle avenue, clefs sur le contact. Il a beau sonner à la porte de la maison devant laquelle stationne cette Mercedes, personne n'ouvre. En pénétrant dans l'habitation, il trouve le corps d'un homme poignardé. Mais aucune trace de son identité.
C'est en consultant mon programme de télévision que je remarque une nouvelle série « Les enquêtes du commissaire van der Valk ». Elle m'intéresse parce que le personnage a l'air hors norme et le cadre est la ville d'Amsterdam. Il n'y a, pour le moment, que trois épisodes, mais, comme ils m'ont beaucoup plu, je me renseigne. Peut-être existe-t-il des livres que je pourrais lire ? J'apprends ainsi que l'auteur, Nicolas Freeling, dont je n'avais jamais entendu parler, est britannique et non hollandais. Son premier métier est la cuisine, c'est par hasard qu'il s'est lancé dans l'écriture, créant un personnage récurrent, le flic atypique qu'est van der Valk.
Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Nicolas Freeling est loin d'être un jeune auteur ! Il est né en 1927 et il est... mort en 2003 ! Quoi ? Ce n'est qu'aujourd'hui qu'on adapte l'oeuvre d'un écrivain disparu depuis dix-sept ans ? J'apprendrai donc que ses livres ont connu un grand succès et ont déjà été portés à l'écran de 1972 à 1992. Aujourd'hui, on en lance une série modernisée.
Malheureusement pour moi, les ouvrages traduits sont tous épuisés depuis longtemps. C'est alors que je repère, dans la liste proposée par Masse critique, « Frontière belge », paru en 1965. Les éditions de l'Archipel ont eu la riche idée de le rééditer.
Je suis curieuse de voir où cette histoire va me mener. le héros (on ne donne jamais son prénom) me semble assez jeune, il est encore inspecteur.
On n'entre pas d'emblée dans le vif du sujet. Nicolas Freeling nous fait sentir, au travers d'un humour assez ironique, l'atmosphère d'une Amsterdam bien différente il y a cinquante-cinq ans (!) de ce qu'elle est aujourd'hui : « Toutes les rues de ce quartier portent des noms de fleurs et le quartier lui-même fut baptisé "Le Jardin" par Napoléon. Plaisanterie, car c'est un quartier populeux où vivent les véritables Amstellodamois – des gens pauvres, car ils sont trop roublards pour travailler et vivent d'expédients, à l'esprit plus vif et à la langue mieux pendue que partout ailleurs en Hollande. » Hum. Pourrait-on encore écrire ce genre de choses de nos jours où tout est soigneusement laqué d'un vernis politiquement correct ? Plus loin, Bruxelles offre « commerce florissant et vulgarité envahissante sous la patine d'une grande bourgeoisie médiévale ». Quant aux Français, ils ont « l'accent pointu ».
Van der Valk s'ennuie entre vol à la tire et altercation opposant des Hollandais et de jeunes Italiens. Aussi saute-t-il sur quelque chose qui sort de l'ordinaire : cette Mercedes blanche, décapotable, garée n'importe comment dans l'Apollolaan. (De nos jours, il n'y aurait pas eu d'enquête. La voiture aurait été désossée en vingt minutes!)
Ce n'est pas l'intrigue policière qui m'intéresse. On comprend assez vite qui est le coupable. Non, ce qui me captive, c'est la recherche de l'identité de cette mystérieuse victime. Ce sont les déambulations de van der Valk. C'est son attitude surprenante. Ce sont les histoires à l'intérieur de l'histoire, la psychologie fouillée des personnages.
Avant de lire quelques explications à propos de l'auteur, moi aussi, j'avais le sentiment de m'être plongée dans un roman à la Simenon. Tout comme Maigret, van der Valk applique la célèbre sentence « Comprendre et ne pas juger ».
Cela m'a plu de remonter le temps, de retrouver un peu de mes jeunes années : nous passions des vacances à Ostende, il y avait encore des frontières avec des douaniers qui disaient : « Vos papiers ! » et poursuivaient des trafiquants s'adonnant à la contrebande.
Nicolas Freeling esquisse des descriptions étonnantes et terriblement visuelles, telles que ce « plat à fromage jaune, apparemment taillé dans un bloc de savon, d'une forme qui évoquait une vache morte et ballonnée », ou cette femme qui « ressemblait à une créature aquatique, délavée par des années de séjour à des centaines de mètres de profondeur salée. »
La troisième partie est racontée par le narrateur extérieur, mais qui adopte, cette fois, le point de vue d'un des protagonistes. C'est celle que j'ai le plus appréciée et je n'ai pas pu lâcher le live avant de l'avoir terminée. On découvre le caractère entier et sincère d'un personnage confronté aux vicissitudes de la vie, à la duplicité, aux faux-semblants, au jeu des apparences, aux mensonges. C'est poignant et très réussi.
J'ai donc beaucoup aimé ce roman. Si seuls les techniques modernes, recherches d'ADN, traçage de GPS, torrents de sang, serial killer et poursuites échevelées vous intéressent, passez votre chemin. Si, comme moi, vous aimez prendre votre temps, flâner dans des villes brumeuses, faire la connaissance de personnes atypiques, n'hésitez pas. Cet ouvrage va vous plaire.
Je remercie donc de tout coeur l'Opération Masse critique et les éditions de l'Archipel de m'avoir offert ce voyage dans le passé.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Comme un diamant, songeait-il. Ils ont les mêmes étranges qualités que les individus. Cœurs de feu, qui ne se laissent pas toujours voir. Chacun différent des autres. Mais plus il y a de facettes, plus il y a de lumière - de couleurs, de chaleur et de glace, de vie soudaine et d'embrasements. Comme les individus, ils recèlent, cachent - et étalent soudain. Les Anglais usent d'une métaphore où il est question de diamants bruts.
Les êtres sont taillés et polis par la vie qu'ils mènent, par les gens qu'ils rencontrent - les autres diamants. Et chez certains les défauts apparaissent. Peu sont d'une eau très pure. Mais tout diamant est beau; fascinant et mystérieux. Et très rarement on découvre une vraiment belle pierre. Une taille parfaite. Quelque chose qui valait la peine d'être connu, manié, étudié, aimé.
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