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Critique de Ladybirdy


Encore sous l'émotion de ce sublime roman solaire et mélancolique, je grappillerai bien quelques étoiles du ciel pour les parsemer sur cette critique afin de vous donner l'envie de vous plonger, vous pelotonner dans les lignes de René Frégni.
Que de beauté ! Que de profondeurs ! Que de vérités ! C'est une merveille ce livre.

L'auteur nous retrace de septembre à février un parcours contemplatif au rythme de ses souvenirs, de ses rencontres. Il raconte l'histoire du libraire Joël Gattefossé à la vie cabossée qui ne trouva son salut que dans les livres. « Les livres écartent la solitude, l'angoisse, la peur, parfois la barbarie. Pour ce petit homme les livres ont écarté la folie, tous les fantômes et les terreurs de la folie. Chaque matin il ouvre sa maison jaune aux volets bleus et les gens repartent le soir les poches pleines de rêve. »

Il raconte le chat Baumette, abandonné aux portes de la prison sur le toit des condamnés à mort. Il raconte son ami Louis amoureux des chats. « Le jour où Louis s'est envolé avec son vélo, tous les chats de la terre ont perdu un ami. »

Dans le labyrinthe de la vie, René Fregni cherche la beauté. Dans les dédales des cauchemars, il cherche les songes. Il n'excuse pas les horreurs des hommes. Il les extirpe sous des contours imagés empreints de véracité et de poésie. Sous sa plume, il embellit la réalité, il rappelle aux âmes seules le bruit craquelé des pas sous la neige, le vent mélodieux dans les arbres, le chant joyeux des mésanges.
Rien n'est inutile dans ses lignes, tout se boit à petite gorgée, chaque mot est une caresse sur le coeur, chaque ligne est une invitation à la quiétude, à l'envie d'ouvrir ses bras aux autres et à la vie.
René Frégni se souvient de tous vos rêves et c'est tant mieux car des rêves aussi joliment déposés j'en veux encore, je veux encore goûter à cette douceur, à cette richesse littéraire et vitale. Quand je lis un tel livre, je comprends où s'arrête la peine et où commence le bonheur.

Merci l'auteur pour vos rêves, pour les beaux rappels à Céline (Voyage au bout de la nuit) qui m'ont touchée, merci pour votre grand amour des mots.
Continuez d’écrire encore et toujours : « Il y a trente ans que j’écris tous les matins pour faire tomber la mort de ma table. »

Même les maisons, je les regarderai autrement depuis notre rendez-vous littéraire...
« Quelques maisons étirent leur cou, se dressent sur leurs talons au dessus des lavandes violettes. »

Merci Mosaïque de m'avoir donné l'envie de lire ce livre étoilé, véritable coup de coeur.
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