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J'ai rarement lu un livre qui me touche autant.
C'est vrai qu'il est d'autant plus émouvant que l'on sait que ce n'est pas une fiction. Mais ce n'est pas seulement le sujet qui nous atteint si fort, l'écriture de Halfdan W. Freihow est centrale. Elle porte ce thème de l'autisme avec tact, pudeur et émotion.
Halfdan W. Freihow écrit à son fils et pour son fils autiste, il lui parle de leur relation, de la difficulté d'être parent d'un enfant si différent, si déroutant, de l'impuissance et de l'incompréhension.
Il écrit avec un amour inconditionnel et son écriture transmet ça merveilleusement.
Il ne fait pas un tableau édulcoré, il ne dramatise pas. le ton est juste et beau.
Ce n'est pas, selon moi un énième témoignage sur l'autisme, c'est une belle oeuvre littéraire qui parle d'un sujet délicat.
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Nommé grande cause nationale en France cette année, l'autisme peut enfin bénéficier d'un éclairage médiatique et surtout d'une sensibilisation à ce trouble, souvent méconnu, au plus grand nombre. Car beaucoup d'entre nous ignorent quels sont les troubles autistiques, leur origine, leurs manifestations, les différentes prises en charge. Les troubles affectent généralement l'autiste dans la communication verbale et/ou non verbale, dans l'interraction sociale et engendre des comportements stéréotypés et répétitifs. Pour plus d'informations, je vous invite à aller voir ces sites : http://www.autismegrandecause2012.fr/, et http://www.autisme-france.fr.
Gabriel, le fils d'Halfdan W. Freihow, est diagnostiqué autiste dans sa petite enfance. Ce livre, l'auteur voulait l'écrire depuis longtemps afin de partager son vécu et ses connaissances sur les troubles de celui-ci. C'est sous la forme d'une longue lettre adressée à ce fils tant aimé que paraît cet ouvrage. En son nom, il exprime donc son ressenti, ses impressions, son quotidien auprès de ce petit garçon différent.
On pénètre dans l'intimité du père et du fils dont l'existence est indéfectiblement liée. Gabriel va à l'école, part en vacances, a des amis, une famille qui l'entoure, joue aux pirates... comme n'importe quel enfant de son âge, seulement les relations avec les autres sont différentes, Gabriel a constamment besoin d'être rassuré et accompagné dans tous ses faits et gestes.
Avec pudeur, l'auteur évoque, sans pathos, la réalité au plus juste comme les difficultés éprouvées par son couple quand l'épuisement et l'impuissance surgissent. Ces moments-là sont inévitables mais le lien qui les unie au petit garçon est indestructible. L'abattement ne dure pas. Ils se doivent l'un et l'autre d'être là, toujours à ses côtés, le rassurer, ne pas lui mentir sur son avenir, l'aider à grandir, l'accompagner. La part de rêve n'est pourtant pas négligée dans la vie de Gabriel, elle lui est même nécessaire. le père entre donc très volontiers dans les histoires de pirates et de trésors de son petit garçon.
Une gestion familiale complexe faite de coups durs et de jolis moments. Des parents qui apprennent à connaître le fonctionnement de leur enfant « pas comme les autres », qui pas à pas lui invente un mode de vie. Un témoignage bouleversant et un message d'amour d'un père à son fils. À l'image du paysage norvégien qui les entoure – le vent souffle sur les vagues qui se cassent contre les rochers – rien n'est acquis, rien n'est figé, tout est à faire et refaire chaque jour. Un éternel recommencement. Mais, Gabriel est en vie, il est dans dans la vie, il est différent mais n'est pas en dehors d'elle. Garder l'équilibre. Savoir s'adapter aux autres, à la vie telle qu'elle est, et vice versa.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Lettre d'un papa norvégien à son fils autiste de sept ans. Il décrit le quotidien : les montagnes russes, entre moments de grâce et crises épuisantes, comme avec tout enfant (en bas âge notamment), mais décuplées ici, avec des progrès beaucoup plus lents. Il évoque également son amour pour lui, exprime à quel point il lui est précieux, et fait l'éloge des qualités de l'enfant.

Beaucoup de faits racontés, d'explications sur les comportements de ce petit garçon, mais surtout des réflexions personnelles de l'auteur sur cette maladie, sur le langage en général comme vecteur de communication... L'ingéniosité paternelle pour surmonter ces épreuves quotidiennes (ou les fuir de manière salutaire, de temps en temps), sa patience infinie, sa tendresse, sa douceur, et son dévouement sont absolument admirables, certes. Et l'enfant est touchant, quelques passages sont bouleversants (le repas de famille, les inquiétudes quant à l'avenir...), mais... Oserai-je le dire sur un sujet si sensible ? Oui, j'y vais : je me suis vraiment ennuyée dans cet ouvrage. Lenteurs, redondances, et trop de références aux croyances religieuses...

Peut-être éprouve-t-on un ras-le bol à l'égard des témoignages personnels, à trop en lire ? Ma "dose" est plus élevée que d'habitude : un par mois pour un jury, or ce n'est pas le genre d'ouvrage que je préfère, loin de là. Précisons aussi que j'ai souvent du mal à adhérer au style des auteurs nordiques, souvent lent.
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D'emblée, l'auteur norvégien Halfdan W Freihow a investi les heures et les jours passés en compagnie de son fils Gabriel, une vie chronométrée par les enchaînements mystérieux de la vie au coeur d'une paisible la ville côtière de la Norvège, un site pittoresque illustrant le roman
Un journal intime, un album de famille et tant d'événements réinterprétés selon un code d'écriture romanesque d'une rare beauté, le pari tenté par l'écrivain était de saisir et de livrer un énoncé littéraire poétique tout en respectant l'exactitude des mots tel que l'exige l'univers lexical de Gabriel comme il le dit dans la page 11 «Mais papa ! Pourquoi est-ce que tu as dit que l'air était lourd au-dessus du hangar ?

Tu ne sais pas que les nuages et l'air ne présent rien du tout ? L'air c'est vraiment léger ! Regarde.» Ce récit réaliste tente également de dégommer les clichés concernant les capacités des autistes qualifiés par le sens commun d'exceptionnelles en se référant à des illustres personnalités scientifiques, comme Newton et Einstein, chose que réfute le romancier et l'éditeur Halfdan W Freihow.

Ce dernier rappelle qu'il n'y pas un seul autisme mais plusieurs types de troubles et chaque personne nécessite un rapport et une réponse adéquate. Une approche qui se dessaisit de «théories compliquées et exigeantes concernant régimes et alimentations» et une alternative toute naturel qui consiste à «combler l'enfant de sécurité, d'amour et de complément».





Ce roman construit, à partir des petites notes prises lors des différentes séquences de vie familiale, a réussi, grâce à une économie des mots, des phrases ciselées dans un langage dépouillé et épuré. Un livre d'une grande sensibilité au service du droit à la différence, une valeur trouvant tout son sens dans la page 72 «Tu arrives en quelque sorte à te réconcilier avec ta différence, mais le pourquoi est une énigme sans réponse avec laquelle tu es condamné à vivre.»


La trame romanesque souvent rythmée par les réactions intuitives du chien Baldar, un personnage bien adapté à son rôle de «figuration intelligente», un dispositif narratif qui nous plonge dans le rapport fusionnel entre un père soucieux de vivre une paternité heureuse, tout en donnant la chance à son fils Gabriel de voler de ces propres ailes, les dix chapitres de ce roman traduit du norvégien par Ellen Huse Foucher sont une réelle invitation pour suivre cette intense vie qu'a vécue le binôme représenté par le père et son fils Gabriel, toute une galerie de personnages s'est greffée aux différentes situations romancées par l'auteur, des situations qui vont de la scolarité de l'écolier à l'accident de la maman, aux grands questionnements existentielles sans oublier les importants moments bien pimentés par les ingrédients anecdotiques des lointains temples bouddhistes de Thaïlande et surtout ce grand sursaut d'altruisme suite a l'incendie de la voisine du coin.

Ces fragments de vie dépeints avec beaucoup d'ingéniosité traduisent l'engagement d'un père digne et fier pour réussir l'éveil, l'amour et l'épanouissement de son fils Gabriel, un roman thérapie qui nous a inculqué une pédagogie de la vie en nous comblant toute une constellation de câlins, des câlins scintillants dans la galaxie de la littérature.
Ce livre passionnant et rédigé dans l'un de ses chapitres dans un style proche de l'auteur du prophète Gibran Khalil Gibran.
Un roman épistolaire sur l'autisme
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Sur la côte norvégienne, dans un paysage battu par les vents, Gabriel vit avec son père, sa mère et sa soeur, Victoria. Gabriel est différent, il « a des problèmes », Gabriel est autiste.
Dans une longue lettre très émouvante, son père, Halfdan Freihow, s'adresse à Gabriel et dans une déclaration d'amour inconditionnel, essaie de comprendre qui est son fils, essaie de décoder ses réactions et sa personnalité, de comprendre ses propres réactions face à l'inconnu qu'est l'autisme.
En racontant par le menu quelques épisodes du quotidien, avec humour et ironie, quelquefois avec un grand chagrin, il parvient à nous faire partager la réalité de Gabriel, sa perception du monde, ses relations avec son père, le grand amour qui les unit dans les moments difficiles et dans les meilleurs moments et nous en apprend beaucoup sur les relations humaines en général. Avec une sincérité sans faille, il décrypte les difficultés quotidiennes qui jalonnent leurs vies, et on comprend sans peine l'amour qui unit cette famille mais aussi qu'il faut parfois prendre le large pour parvenir à supporter cette vie là.
Les passages les plus émouvants sont sans doute ceux dans lesquels le père découvre tout l'amour que suscite Gabriel auprès d'autres enfants…
Enfin, Haldan Freihow nous fait partager un texte extrêmement poétique dans lequel il se met à nu pour livrer un témoignage authentique et magnifique.
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Cher Halfan, très cher Halfan, comme j'aurais souhaité, de tout mon coeur, avoir aimé votre lettre à Gabriel, votre fils autiste, dans laquelle vous nous faites partager, avec générosité et pudeur, votre quotidien et surtout votre amour pour ce garçon « une peu différent ». Oui, le ton est juste. Aucune trace de pathos, pas de pages larmoyantes, tout au plus du chagrin et de la tristesse qui affleurent quand la maladie pèsent trop sur la famille. On comprend bien qu'alors la fatigue tourne à l'épuisement. Les faux semblants et les positions héroïques n'ont pas de place dans votre témoignage. Votre plume, tout en pudeur et retenue, permet d'écrire la réalité sans blesser quiconque. On ne peut qu'être admiratif de votre courage et lucidité.
Malgré toutes ces qualités, je n'ai pas été touchée (mais ce n'était peut-être pas forcément votre but), encore moins secouée. Mes connaissances de l'autisme n'ont pas vraiment évolué et j'avoue ne pas avoir saisi ce que votre témoignage apportait de plus à cette cause. A ma grande honte, j'ai presque achevé votre livre un peu d'ennui. Pourtant, j'ai suivi avec bienveillance Gabriel dans toutes ses aventures. Alors quoi ? Ais-je un coeur sec ? Cette lecture ne vient peut-être pas au « bon » moment ? Une écriture un peu plate, trop d'anecdotes m'ont-elles laissé indifférente ou encore l'impression que cette lettre n'avait dû sortir du cercle des intimes ?
Je suis infiniment triste de ne pas participer à l'enthousiasme qui entoure ce documentaire.
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Un père écrit à son enfant autiste.

Avec beaucoup de pudeur, Halfdan W. Freihow nous fait partager les mots qu'il destine à son fils. J'ai été touchée à plusieurs niveaux. En tant que lectrice, l'écriture est simple et belle. Comme mère, les pensées sur la difficulté d'être parent sont universelles et, pour finir, en tant que personne car c'est une lecture profondément humaine et remplie d'espoir.

Emprunté à la bibliothèque, j'ai regretté de ne pas pouvoir corner les pages. C'est le genre de livre vers qui l'on revient souvent afin de relire certains passages, pour recharger ses batteries parentales.

J'ai été émue aux larmes à deux reprises, deux scènes que j'ai visualisé à la perfection, celle de la course et celle du spectacle, deux histoires qui m'ont redonné foi en l'enfance.

Avec une honnêteté rigoureuse et une sincérité bouleversante, l'auteur confie ses peurs, ses doutes, ses réflexions et ses rêves pour son fils. Un acte d'amour sans miel et sans sucre, de foi en la vie mais aussi une ode à la vibration du paysage norvégien, à cette nature, pourtant impitoyable, qui le porte, le soutient, l'élève.

Un sublime témoignage de père, d'homme.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Récit du quotidien, cahier intime de la différence, ce long témoignage à sens unique est empreint d'une grande pudeur et parle d'amour de façon très touchante.

Cher Gabriel est en effet une histoire d'amour (qu'un père porte à son fils) mais aussi une histoire de douleur, d'espoir et de doutes. Sans pathos, l'auteur nous fait partager les difficultés pratiques mais aussi les interrogations presque métaphysiques qui jalonnent la vie au quotidien avec un enfant autiste et le désespoir qui vous guette à chaque faux pas.

Malgré tout, ce récit très intime et très courageux a tendance à se répéter et à s'éterniser. Arrivée à la moitié du récit les anecdotes du quotidien n'ont plus réussi à susciter tout mon intérêt et c'est avec peine que j'ai achevé ce récit.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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« Nous sommes chacun le mur de l'autre : parfois tu es le mien, mais souvent c'est à moi qu'il revient d'être le tien, car tu trébuche, et tu tombes si facilement. »
« Tu es un enrichissement pour ceux qui te connaissent, tu nous sers de rectificatif. C'est un privilège d'apprendre par toi et une joie de ‘enseigner tout ce qui peut t'aider à vivre avec ta propre vulnérabilité et l'ignorance des autres, tout ce qui peut te protéger et renforcer ta conception du bonheur. »
Nous avons sous les yeux une lettre d'un père à Gabriel à son fils autiste. Gabriel, vit avec sa famille en Norvège, dans un environnement familial que l'on devine idéal, et, dans un pays que l'on imagine assez loin du retard que nous accusons chez nous. Gabriel vit entouré d'amour, et surtout de compréhension de la part de sa famille. Certes, la vie n'est pas drôle, loin s'en faut. Ce père, lucide, patient, voué corps et âme à cet enfant si différent, ne cache cependant rien des difficultés qui surviennent au quotidien au sein du couple, comme au sein de la famille élargie.
Ce texte est remarquablement bien écrit, bien construit, mais trop long à mon goût au point d'en devenir ennuyeux, et parfois redondant. Sans la moindre trace d'apitoiement, ni épanchements excessifs, ce texte aurait pu me toucher… Il n'en est rien. L'autisme est pour moi une terra incognita, un trou noir générant plus de peurs que de curiosité. Rien d'étonnant que je ne sois pas parvenue à apprivoiser ce récit qui ne manque pas d'atouts.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Ce livre est un beau témoignage d'amour d'un père pour son fils.
Gabriel vit sur la côte norvégienne, au bord de la mer, dans un coin balayé par les vents. Gabriel est un enfant différent, il est autiste. Dans ce livre, son père s'adresse à lui et nous raconte son quotidien avec un enfant qui a un fonctionnement propre à lui-même, un enfant qui pose mille questions et dont la logique est différente de la notre : un autiste comprend les mots dans leur sens premier, il ne comprend pas les jeux de mots...
(...)
Lorsque l'on n'a pas soi-même un enfant handicapé, on ne pourra jamais se mettre à la place d'un parent, malgré tout, ce genre de témoignage nous permet de mieux comprendre les réactions que peuvent avoir une personne autiste pour mieux accepter sa différence.
J'ai été très touché par le mail épilogue, le père est en voyage à New-York pour présenter son livre, dans ce mail il s'adresse à Gabriel devenu adolescent.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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