Des crimes aux racines profondes, typiques de la vieille Irlande, peu susceptibles de bouleverser un enquêteur aussi expérimenté que Sam.
Je traque ces sons minuscules de pièce en pièce, m’arrêtant à chaque marche pour écouter. Je ne suis jamais assez rapide. Les bruits reculent comme des mirages, juste derrière cette porte, ou au sommet de cet escalier. Un fou rire aussitôt étouffé, du bois qui craque. Délaissant les armoires dont les portes bâillent, je contourne à la hâte le pilier du palier. Un mouvement furtif des yeux : là-bas, au bout du couloir, le vieux miroir tacheté; et le reflet de mon visage, qui rit.
- Des crimes aux racines profondes, typiques de la vieille Irlande, peu susceptibles de bouleverser un enquêteur aussi expérimenté que Sam.
Utilise ce que tu as entre les mains, même si tu ne l’as pas choisi. Tout est une arme.
On ne parle pas la bouche pleine !
Les enquêtes conjointes sont toujours un cauchemar. Elles finissent immanquablement par se transformer en pugilat entre services rivaux.
On prétend que nous avons tous un double quelque part.
Les médias applaudirent à la mise hors d’état de nuire des méchants, pour le plus grand profit de la société et des statistiques de fin d’année. Il n’y eut pas de poursuite dramatique en voiture, pas de fusillade.
Dans la maison, aussi ténus qu’un ongle tapotant mon oreille, des bruits : frottements, murmures. Mon cœur cesse presque de battre. Je me suis trompée : les autres ne sont pas partis. Ils se cachent, c’est tout. Ils sont toujours là, à jamais.
Parlons plutôt de ce que je ne voulais pas. Je hais la société moderne. Sa vulgarité, son inculture, son obsession de l'argent et sa frénésie de consommation me révulsent. Les peuples élisent les dirigeants qu'ils méritent, et qui leur ressemblent. Mais ces hommes les maintiennent dans l'abrutissement, la servitude et la peur : abrutissement de la culture de masse, peur du lendemain, angoisse de perdre son emploi, de ne pas pouvoir payer les traites à la fin du mois. Cet esclavage, je le refusais, de toutes mes forces. Je n'avais qu'un rêve : vivre libre, loin du monde.