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EAN : 9782702160831
520 pages
Calmann-Lévy (12/04/2017)
3.41/5   65 notes
Résumé :
Pour l’inspectrice Antoinette Conway, intégrer la brigade criminelle de Dublin est un rêve qui se transforme vite en cauchemar. Son quotidien est fait d’affaires ingrates, de plaisanteries cruelles et de harcèlement. Antoinette a beau être solide, elle approche du point de rupture. Seul son partenaire, Stephen Moran, apprécie sa présence.

Leur nouvelle enquête ressemble à une histoire d’amour qui a mal tourné. Aislinn Murray, jolie blonde bien sous t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Autant j'avais beaucoup aimé le 1° volet des enquêtes d'Antoinette Conway et Stephan Moran( à la brigade criminelle de Dublin, dans "La Cour des secrets " ) , autant j'ai eu du mal à rentrer dans ce tome 2, jusqu'aux pages 400 environ ...
Une trentenaire un peu bimbo, est retrouvée morte chez elle , alors qu'elle préparait un dîner aux chandelles, pour deux .
Premier suspecté : le futur petit ami , ce qui convient bien à l'inspecteur plus âgé chargé de chapeauter notre duo . Mais ces derniers continuent à chercher d'autres pistes .
La solution finale est intéressante , mais pour y arriver , qu'est ce que c'est lent !
J'ai beaucoup d'affection pour les auteurs policiers qui choisissent d'immerger leurs lecteurs dans un commissariat, je trouve ça passionnant (voir liste.), mais ici, la première partie du bouquin, est pratiquement consacrée aux tribulations d'Antoinette , l'inspectrice qui croit que tout le monde lui en veut . Elle est régulièrement moquée, humiliée et harcelée dans sa brigade , car elle est le seul élément féminin . Ce qu'elle subit n'est pas agréable mais son caractère ne l'est pas non plus . C'est un angle intéressant , le machisme policier . Mais j'ai trouvé que l'auteur en faisait trop . 400 pages où elle se plaint de ses collègues, n'a pas d'amis, évidemment pas d'amoureux , ni d'animal de compagnie , a des relations étranges avec sa mère , je ne sais pas si c'est la canicule, l'appel de la plage ou quoi, mais pour moi, c'était indigeste . Antoinette bougonne presque tout le temps, un vrai cactus , cette fille ... Je ne me souvenais pas d'un tel personnage dans le tome 1.
En résumé : très lent à se mettre en place ,avec pas grand chose pour patienter jusqu'à une très bonne fin .
J'ai aimé tous les autres romans de Tana French , alors me vient un refrain du grand Jacques : "Au suivant " !
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Aislinn Murray, jeune femme en apparence aussi lisse qu'une Barbie, est assassinée alors qu'elle préparait un dîner romantique. Son invité n'a pas de visage, si on en croit le titre, mais il a comme tous les personnages du livre une personnalité travaillée, interessante, pleine de failles et de zones d'ombre, tout à fait crédible.

C'est là le gros point fort de cette nouvelle enquête de la brigade criminelle de Dublin : la psychologie des personnages, de la victime bien plus complexe et forte qu'il n'y parait, jusqu'aux enquêteurs dont les idées se brouillent sous l'effet de la paranoïa ou de l'imagination, en passant par l'amoureux fusionnel inquiétant, la meilleure amie froide comme un glaçon ou les collègues spécialistes en coups tordus...

Le point de vue est toujours le même, celui d'Antoinette Conway, inspecteure chargée de l'enquête, une bonne professionnelle qui commence à dérailler sous les brimades de ses collègues masculins. On est dans sa tête et on suit ses raisonnements, ses déraisons et sa façon de jouer un rôle lors des interrogatoires pour faire parler témoins et suspects.

Mais on est aussi dans la tête, ou presque, d'Aislinn les quelques mois avant sa mort, de Moran le partenaire fantaisiste mais courageux, et de tous ceux qui gravitent autour de cette enquête d'abord poussive puis totalement imprévue.
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Ce n'est pas parce que je n'ai pas le même niveau d'exigence pour les polars que pour d'autres bouquins que je n'en ai aucune. Et déjà, j'aime quand on ne cherche pas à m'embobiner : "un tour de force", "magnifiquement réalisé", "n°2 des ventes aux Etats Unis dès sa parution" (mouais, pendant deux heures alors...), dithyrambiques, qu'ils sont sur la 4e de couv. Et, à mon sens, y a vraiment pas de quoi. Au début, ça commence très doucement : des ambiances beaucoup, du temps passé à montrer combien cette pauvre Antoinette, l'enquêtrice, est martyrisée par la bande de salopards qui lui sert de collègues à la Crim' et, oui, un meurtre, celui d'une bimbo, chez elle, le crane fracassé à côté des préparatifs pour un diner romantique.
Comme je n'avais pas trop fait attention à ce que promettait le livre, je n'avais pas d'attentes quant au style de roman policier que j'aurais dans les mains : thriller psychologique, poursuite d'un serial killer, enquête à la papa, drame sur fond d'analyse sociologique, tout était possible. Et rien n'est advenu.
Les débuts poussifs se prolongent, au bout de quelques centaines de pages, on comprend que les rebondissements seront aussi rares que les bonnes nouvelles sur le front climatique. On se concentre donc sur le peu qu'on a : cet unique meurtre et les sorties de route paranoïaques de notre inspectrice narratrice. C'est long. C'est assez peu crédible et à part nous balader, ça ne construit rien : ni intrigue, ni personnage cohérent.
A la fin (que je ne raconte pas), on est content d'en avoir terminé. Et on peut confirmer que le livre n'a aucun intérêt puisque la résolution du meurtre laisse apparaitre des profils psychologiques complètement improbables et que, si cette gourde d'enquêtrice avait commencé par discuter à nouveau avec son premier témoin, on se serait épargné 350 pages.
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Antoinette Conway rêvait de travaillait à la Crim' mais c'est un cauchemar: le simple bizutage s'est transformé en harcèlement et la 'toinette a beau avoir un fort caractère, elle n'en peut plus.

Aislinn Murray pensait passer une délicieuse soirée en amoureux mais elle est retrouvée morte au petit matin.

Qu'est-ce qui relie ces deux femmes?
Antoinette et son coéquipier, Stephen Moran, sont en charge de cette enquête et la tâche se révèle simple et limpide. Mais c'est sans compter l'imagination débordante de Moran, les chausse-trappes posées sur le chemin des inspecteurs et la paranoïa de plus en plus pesante de Conway.

On retrouve le duo de flics Moran/Conway qui avait déjà sévi dans La cour des secrets.
Conway est à vif, sans cesse sur le qui-vive, alors que Moran tempère sans cesse ses ardeurs mais pas son imagination débordante.

L'invité sans visage est un pur polar. Nous sommes totalement immergés dans la vie quotidienne des flics au cours d'une enquête et dans leur "intimité" professionnelle.
Les romans de Tana French ressemblent d'ailleurs aux séries style 24h chrono ou 24: Legacy, quand l'action est vécue en temps réel.
Ils y ressemblent, mais le rythme en moins.

C'est le principal reproche que je relève systématiquement dans mes lectures-polar, un manque de rythme qui ne me convient pas mais qui ne m'empêche tout de même pas de savourer la qualité de la plume de certains auteurs comme Tana French.

Des romans de 500 pages qui peuvent parfois sembler longs et lents donc, si le talent de l'auteur ne résidait pas dans la psychologie fouillée et incisive de chacun de ses personnages.
C'est le point fort de cet auteur: la psychologie. Que ce soit celle de nos enquêteurs ou du point de vue de la victimologie, rien ne nous est épargné: le lecteur est au plus près des êtres humains.
Comme nous sommes également au plus près de la vie quotidienne de ces flics dont la cohabitation peut s'avérer être très éloignée de l'esprit de corps qui leur attribue en règle générale. Et non, la loyauté ne va pas de soi et Conway en paye le prix chaque jour.

L'enquête est dense. Nous avons droit à tout ce qui traverse l'esprit tordu des flics: toutes les hypothèses, toutes les pistes possibles et parfois inimaginables.
Oui, les flics sont tordus!
Avec eux, la plus innocente des personnes lambdas peut ressortir d'un interrogatoire totalement remuée et aux portes d'une inculpation!
D'ailleurs les méthodes d'interrogatoire apparaissent davantage comme des séances de torture et de manipulation psychologique que comme une quête de la vérité!

Et le mal-être de Conway amplifie ce phénomène de manipulation quand celle-ci pense sans cesse que chacun de ses collègues est là pour la descendre en flèche et lui mettre des bâtons dans les roues. Elle s'isole, se sent seule, toujours à l'affût du traquenard qui pourrait la faire chuter. Elle est borderline et même Moran va essuyer les plâtres de cette tension insupportable.

Et comme si l'ambiance toxique de son travail ne suffisait pas, Conway se retrouve confrontée à son passé et à ce qu'elle nie encore aujourd'hui farouchement. Tout comme la victime, Aislinn, qui, elle, a décidé d'affronter son manque, sa blessure d'enfance mais dont l'issue sera malheureusement fatale.

C'est donc une lecture sous haute tension qui vous attend avec L'invité sans visage. Les amateurs de polar seront ravis d'assembler patiemment les morceaux de ce puzzle criminel!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Mon impression

Dans ce récit, on ne suit pas l'enquête de l'inspecteur Antoinette Conway, inspectrice à la brigade criminelle depuis deux ans. On EST Antoinette Conway. Ses yeux, ses pensées, ses doutes, ses humeurs. Et pourtant, A.Conway, victime de discrimination tant sexiste que raciale, ce qui l'a endurcie, est solitaire, ombrageuse, antipathique, à la limite antisociale. Paranoïaque, on en vient à se le demander, tant elle exècre le genre humain. "On n'est pas dans une série télé...je n'éprouve aucune loyauté envers mes collègues... Je bosse juste sur mon enquête. Quiconque se met en travers de mon chemin, je l'écrase et je n'ai aucun problème avec ça". On ne peut pas être plus explicite.
Et pourtant je n'ai pu m'empêcher de la trouver sympathique de par des répliques succulentes non dénuées d'humour "pince sans rire".
Outre les dialogues l'auteur met un soin particulier dans des détails physionomiques, qui loin d'être rébarbatifs, relancent le sujet et rendent vivant, humain dirais-je, le récit.

J'ai juste été gêné par l'emploi continu du temps grammatical employé. Toujours le même ("proposé-je..."L'informé-je"..."Déclaré-je").
Après, de guerre lasse, je ne l'ai plus relevé.

Un récit donc, qui commence lentement, au rythme d'une enquête bien ordinaire. Comme il n'y a rien d'extra dans cet ordinaire pourquoi se presser ?
Mais une fois qu'on entre dans l'enquête et les interrogatoires, le lecteur bascule dans un récit hyper psychologique où le doute devient rapidement la pierre angulaire de la narration. Et on se laisse prendre au jeu. On est dans l'enquête et celle-ci nous tient alors en haleine et tout est bien ficelé.

Un coupable presque parfait, avec des indices à charge contre lui tellement nombreux que cela en devient suspect... Antoinette et Steve, son adjoint, vont devoir se battre pour continuer à chercher la vérité, et quand on pense que le dossier est bouclé...ça repart d'autant plus que leur quête les mène sur des terrains mouvants et de sales petits secrets...

Tana French nous livre une excellente intrigue bien mise en place, une construction magistrale, un suspense redoutable, et surtout des personnages complexes unis par des relations tordues qui donnent tout son dynamisme à une action qui ne se relâche jamais. "L'invité sans visage" ne laisse pas un moment de répit. le lecteur est partie prenante à l'enquête et l'auteur l'amène sur diverses pistes sans tout dévoiler !

Après des polars d'action ("Sans Raison" de Mehdy Brunet étant ma dernière lecture ), j'ai aimé le rythme lent de celui-ci alors que l'action ne déborde que rarement des salles d'interrogatoire du commissariat. Nous sommes totalement immergés dans la vie quotidienne des flics de la Crim' au cours d'une enquête, dans leur « intimité » professionnelle au coeur de la brigade et de leur vie quotidienne. Nous découvrons les petites mains des investigations, ceux qui sont chargés de toutes les basses besognes, de toutes les tâches ingrates. Nous sont révélées les rivalités, les croche-pieds, bref, une absence de solidarité. Cependant, la perpétuelle animosité d'Antoinette à l'égard de tous peut s'avérer (très vite) lassante.
Le dénouement très finement mené rattrape le sentiment de longueur que j'ai pu ressentir à certains moments de ma lecture.

Alors certes ce roman déplaira peut être à celles et ceux qui recherchent de l'action à chaque page.

Un roman de 550 pages qui aurait pu devenir rébarbatif sans le talent de l'auteur et la psychologie fouillée et incisive de chacun de ses personnages.
"C'est comme un film de série B : le genre dont on devine la fin au détail près dès la moitié...et alors, on vous emporte dans un autre film, différent, plus vif. Et tout peut arriver"
Prenez le temps de le lire si vous aimez les romans policiers... qui prennent leur temps.

Lien : http://leschroniquesdeyaguel..
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
31 juillet 2017
Un très bon polar qui a entre autres été encensé par Stephen King.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Lucy allume une autre cigarette. J'adore la nicotine. Ça met les témoins à l'aise quand la situation se corse ; ça évite aux amis et à la famille de la victime de s'écrouler ; ça signifie qu'on peut rendre les suspects aussi agités qu'on veut et leur donner la possibilité de se calmer en un clin d'œil quand ça nous arrange. Les non-fumeurs sont plus compliqués : il faut trouver d'autres moyens de les manipuler . Si cela ne dépendait que de moi , toutes les personnes impliquées dans une enquête seraient à un paquet par jour.
Commenter  J’apprécie          231
J'ai déjà reçu deux messages.(...). " Bonjour beauté, j'aimerais beaucoup savoir ce qu'un aussi joli minois cache. Moi: spirituellement mûr, très créatif, grand voyageur ; les gens me disent toujours que je devrais écrire un roman sur ma vie. Ça t'intrigues ? "On en parle quand ? " Je reconnais la photo de profil ; quand j'étais en uniforme, j'ai arrêté ce type parce qu' il se tripotait dans un bus.
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Elle [ la victime ] doit faire un mètre soixante -dix environ, mince, avec des talons aiguilles, un bronzage artificiel, une robe bleu cobalt moulante et un gros collier en imitation or. Son visage est couvert de mèches blondes, lissées et tellement laquées que même le meurtre n'est pas parvenu à les décoiffer. On dirait Barbie Macchabée.
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Rory ressemble à un type dont la partie préférée , dans un jeu vidéo, est d'explorer le paysage et admirer le graphisme à la pointe de la technologie, plutôt que de descendre froidement tous les vilains.
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J’habite à l’intérieur de ma peau. Tout ce qui se passe en dehors ne change rien à qui je suis. Je n’en suis pas fière. Mais en ce qui me concerne, c’est le minimum vital pour pouvoir s’appeler un adulte, dans le même ordre d’idée que savoir faire soi-même sa lessive et changer un rouleau de papier toilette.
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Vidéo de Tana French
"L'arbre du mal" de Tana French (@calmann.levy) est un roman fleuve, un polar qui trempe son intrigue dans le passé de ses personnages. Totalement haletant! #onlalu #instalivre #instabook #bookstagram #lecture #polar
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