C'est
Josef Breuer qui, entre 1880 et 1882, a été le thérapeute de la patiente qui se cache sous le pseudonyme d'Anna O. Mais c'est
Sigmund Freud qui en a assuré la publicité. Cette thérapie, présentée ici comme un complet succès, a été considérée comme "l'ancêtre" de la cure psychanalytique qui a été mise au point une décennie plus tard.
Anna O. présentait des symptômes très étonnants, que l'on qualifiait alors de "hystériques" et qui l'empêchaient de vivre normalement. le présent texte, assez court, détaille l'évolution de son état de santé; cette description m'a paru assez fastidieuse. L'important est ailleurs: la thérapie semblait démontrer que la réminiscence d'un événement traumatique, que nous qualifierions de "refoulé", faisait disparaitre le symptôme correspondant. Ce effet remarquable a pu être établi grâce à l'autohypnose dans laquelle se plaçait spontanément la patiente. Exemple: Anna O. – qui, à un moment donné, ne pouvait plus du tout boire – a recommencé à se désaltérer dès qu'elle a "revu" la scène (répugnante pour elle) d'un chien buvant dans un verre...
Ceci est excitant, on a très envie d'y croire. Mais il semble bien que, en fait, la thérapie n'ait pas été couronnée de succès. Encore après 1882, Anna O. est restée gravement malade. D'ailleurs, la méthode utilisée par Breuer – basée sur l'hypnose – sera complètement abandonnée par
Freud.