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EAN : 9782710370260
432 pages
La Table ronde (09/01/2014)
3.26/5   42 notes
Résumé :
Depuis qu’elle est toute petite, Amina rêve d’ailleurs. De chocolat Cadbury et de pantalons à l’occidentale. D’hivers rigoureux et de discussions en anglais. De quitter le Bangladesh pour offrir un nouvel avenir à ses parents vieillissants. Quand, sur AsianEuro.com, elle fait la connaissance de George, un ingénieur américain de trente-cinq ans, elle accepte sans hésiter sa demande en mariage… Mais si la famille de George essaie tant bien que mal de l’accueillir, Ami... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Comment ne pas être séduit(e) par ce récit passionnant de bout en bout, jamais caricatural sur le thème de l'exil et du déracinement?

George, ingénieur américain de 35 ans, cherche une jeune femme sur AsianEuro.com
A l'autre bout du monde, au Bangladesh, la jeune Amina, déterminée et courageuse a fait des études. Elle cherche un avenir meilleur.
Elle a grandi auprès de parents intelligents et cultivés.Ils n'ont rien réussi mais espèrent toujours
Même si l'attente sera longue, ils vivront leur rêve d'Amérique.....
Ainsi, les deux amoureux virtuels deviennent réels , Amina n'hésite pas et se marie
avec George....

Accueillie avec une certaine froideur et méfiance par la famille de George à Rochester, Amina , héroïne vraie dont les pensées sont le véritable fil conducteur du récit , discrète et intelligente, résistante et tenace ...force l'admiration..
Elle perçoit et ressent avec acuité les non- dits familiaux, la tension, les malaises et la condescendance subtiles, les préjugés, l'hypocrisie manifeste même diffuse des déjeuners dominicaux.......dans un contexte post 11 septembre encore brûlant face à sa religion , sur le besoin de faire venir ses parents au plus vite , une fois obtenu un passeport américain.


Le tour de force de l'auteur est de nous montrer les deux cultures de façon non antagoniste , dans les détails d'une vie de couple, de gens qui s'aiment malgré les complexités du quotidien.

Une sorte de suspense conjugal face au travail précaire et aux regards interrogateurs .
Amina, face au choc des civilisations, ballottée entre deux mondes ne subit pas l'apprentissage de l'exil, le récit ne sombre jamais dans la caricature malgré les hésitations, les douleurs et les fêlures.
Les personnages sont vivants, denses et cohérents, empathiques ,l'on ne s'ennuie pas une seconde ;
L'héroïne oscillant entre tradition et modernité, ne renonce pas;

George a ses défauts mais il est attentionné, patient, ouvert.
Les sentiments évoluent et les différences culturelles sont bien mises en valeur avec des remous compréhensibles , entre chagrin et désillusions .......
Nous sommes tenus en haleine jusqu'au bout.
Un vrai moment littéraire , un récit juste ......entre deux mondes, une héroïne qui ne lâche rien ,Libre !
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Première rencontre avec Nell Freudenberger et je dois dire que je suis conquise. J'ai passé un très bon moment avec Les jeunes mariés où l'on fait la rencontre d'Amina. Celle-ci vient de rencontrer son futur époux sur un site internet. Elle est originaire du Bangladesh, lui est américain. Elle va ensuite quitter son pays et nous faire part de ses aventures, ses peurs, les différences de cultures....

C'est un roman vraiment prenant et je dois dire que je me suis attachée à notre héroïne. Vivre loin de son pays et de sa famille est dur et je l'ai trouvé très courageuse. Elle nous parle aussi de son pays d'origine : le Bangladesh et le dépaysement est total.
"Au bout de deux heures, ils arrivèrent au fleuve. Elle descendit du bus avec les autres passagers et grimpa sur le pont supérieur du ferry par une échelle de bord rouillée pour prendre un peu l'air. Elle se dit que George aurait aimé photographier les fines nasses en bambou qui dépassaient du fleuve comme de gigantesques arcs tendus et les pêcheurs qui vérifiaient leur filets accroupis sur leur radeaux, indifférents au ferry bondé. Elle n'avait pas cessé de répéter à son mari que le Bangladesh était magnifique une fois que l'on sortait des villes, mais durant les neuf jours qu'il avait passé dans son pays, ils n'avaient pas été plus loin que le Mémorial des martyrs de la nation à Savar. A présent, elle se demandait s'il serait de son avis. Malgré la brume dense, on distinguait la végétation sur la rive opposée ; des bouquets de jacinthes d'eau flottaient comme de minuscules iles devant le ferry. Si l'on se tenait au bastingage en dirigeant le regard droit devant, on apercevait un paysage où il n'y avait pas un être humain : juste un grand cormoran noir planant au ras de l'eau, dont seule l'ombre floue aux contours improbables révélait la présence du soleil caché."

L'écriture de Nell Freudenberger est fluide et l'on tourne les pages a vitesse grand v. Je suis curieuse d'en découvrir plus sur l'auteure et lire d'autres de ses romans.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Même si l'histoire m'en a rappelée d'autres que j'ai déjà lues comme Les fiancées d'Odessa ou L'an prochain à Tbilissi, je me suis vite attachée au personnage d'Amina, une jeune fille qui a du abandonner ses études au Bengladesh faute de moyens et qui cherche à se marier aux Etats-Unis grâce à un site de rencontres. George correspond finalement à ce qu'elle cherche, ils se voient une première fois, puis décident de se marier.
La toute première scène a lieu dans la maison toute neuve des deux tourtereaux, je ne révèle donc rien en parlant de ce mariage. Amina va à la fois découvrir les Etats-Unis, en l'occurrence la ville de Rochester dans l'Etat de New-York, chercher un travail, apprendre à mieux connaître George et en savoir plus sur son passé.
Rien n'est totalement noir ou blanc dans ce roman, j'ai admiré sa subtilité sur ce genre de sujet où il est facile d'en faire un peu trop… La deuxième partie où Amina retourne au Bengladesh pour aider ses parents à venir la rejoindre dès qu'ils obtiendront leur visa montre que du côté de la jeune fille, tout n'avait pas été dit avant les noces non plus. Je ne sais quelle partie j'ai préférée, de celle qui montre la jeune femme s'habituant à son nouvel environnement, ou celle montrant le retour au pays. Retour dont on ignore, jusqu'à un certain point s'il sera temporaire ou définitif.
Les pensées d'Amina sont le fil conducteur du roman, et à aucun moment ne m'ont parues ennuyeuses ou inintéressantes. J'ai rêvé, été déçue ou craintive, agacée ou déterminée, à l'unisson avec cette jeune femme à la fois moderne et attachée à ses traditions. Les personnes qui l'entourent ne manquent pas de nuances non plus, et d'hésitations, de fêlures… J'ai trouvé ce livre vraiment réussi et ne demande qu'une chose, avoir l'occasion de relire cette auteure !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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La première partie de ce roman m'a enchantée et je me suis dit : "Chic! voilà un roman comme je les aime, centré sur les relations familiales". L'histoire est d'autant plus intéressante qu'elle concerne un couple qui s'est trouvé via internet : Georges est Américain et vit à Rochester, tandis qu'Amina vient du Bangladesh, elle est musulmane et toute sa famille l'encourage dans son projet de se marier et de partir pour l'Amérique.

J'ai beaucoup aimé suivre les débuts d'Amina à Rochester, sa recherche de travail, ses déboires de nouvelle arrivée, la rencontre avec la famille de Georges et ses réflexions sur la façon de faire des Américains. Elle apparaît pleine de naïveté et d'innocence. Mais elle porte un lourd projet : ses parents attendent impatiemment qu'elle obtienne la carte verte et son passeport pour la rejoindre à Rochester. Elle perçoit cependant les réticences de son mari et ce dilemme lui pèse énormément.

Et soudain, tout change, Amina découvre que son mari lui a menti avant de la faire venir, que la "nouvelle maison" dans laquelle ils habitent, n'avait pas été achetée exprès pour elle, mais pour une autre femme avant elle. A partir de là, elle lui bat froid, s'éloigne de lui, ne lui pardonne plus rien. Elle m'est alors apparue de plus en plus antipathique, froide, et égoïste, attendant tout de l'autre et ne donnant plus rien.

La dernière partie du livre raconte son voyage au pays pour ramener ses parents aux Etats-Unis. Amina revoit toute sa famille étendue, y compris les cousins et cousines éloignés. Ces retrouvailles donnent lieu à des comparaisons sans fin et une surenchère sur qui a le mieux "réussi" matériellement. Cette partie m'a semblé très longue et pleine d'embrouilles (le père d'Amina est menacé) ; Amina de plus en plus éloignée de son mari, renoue avec un ami d'enfance encore amoureux d'elle, et on la sent prête à rester avec lui s'il lui proposait.

Après un bon début, je me suis mise à détester l'héroïne, ce qui m'a gâché le livre et la lecture.

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Amina vient du Bangladesh, a fait des études et cherche un avenir meilleur pour elle et ses parents. Elle décide donc de s'inscrire sur asianeuro.com. C'est sur ce site de rencontres qu'elle fait la connaissance de Georges, un américain qui cherche une compagne à des années lumières des femmes américaines qu'il trouve extraverties voire vulgaires. Ils (se) correspondent, s'engagent et Georges vient même au Bangladesh. Amina part se marier et s'installer à Rochester dans l'état de New York. Elle qui vient d'un pays violent où les attaques à l'acide sont légions va découvrir une autre forme de violence, plus subtile : la difficulté à trouver un travail, les non-dits familiaux, la condescendance, les préjugés et le regard des autres forcément un peu hostiles envers les musulmans car le 11 septembre a laissé des traces dans les esprits (quelqu'un croit même que son pays se situe au Moyen Orient et que cela peut être une source de problèmes).
Sur le thème maintes fois traité du déracinement, de la découverte d'une autre culture (remarquablement bien traité par petites touches), l'auteure nous livre un roman passionnant, tout en finesse. En effet, la moindre remarque, le plus petit geste sont en fait des révélateurs de la psychologie des personnages, des tensions, du malaise. Elle parvient à nous intéresser à des petits riens et on se surprend à lire avidement ces pages comme s'il s'agissait d'un livre à suspense pour savoir si Amina va pouvoir ou non faire venir ses parents aux Etats-Unis.
Une réussite donc, un beau roman intelligent et bien écrit, dense, aux personnages riches et absolument pas caricaturaux.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Au bout de deux heures, ils arrivèrent au fleuve. Elle descendit du bus avec les autres passagers et grimpa sur le pont supérieur du ferry par une échelle de bord rouillée pour prendre un peu l'air. Elle se dit que George aurait aimé photographier les fines nasses en bambou qui dépassaient du fleuve comme de gigantesques arcs tendus et les pêcheurs qui vérifiaient leur filets accroupis sur leur radeaux, indifférents au ferry bondé. Elle n'avait pas cessé de répéter à son mari que le Bangladesh était magnifique une fois que l'on sortait des villes, mais durant les neuf jours qu'il avait passé dans son pays, ils n'avaient pas été plus loin que le Mémorial des martyrs de la nation à Savar. A présent, elle se demandait s'il serait de son avis. Malgré la brume dense, on distinguait la végétation sur la rive opposée ; des bouquets de jacinthes d'eau flottaient comme de minuscules iles devant le ferry. Si l'on se tenait au bastingage en dirigeant le regard droit devant, on apercevait un paysage où il n'y avait pas un être humain : juste un grand cormoran noir planant au ras de l'eau, dont seule l'ombre floue aux contours improbables révélait la présence du soleil caché.
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Croire en ses rêves : dans mon pays natal, au Bangaladesh , c'est difficile de s'instruire.......je crois que c'est en partageant nos histoires que nous formons réellement une communauté ........
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George disait qu'il aimait beaucoup lire, mais qu'il ne comprenait pas les gens qui se coltinaient des monceaux d'âneries publiées de nos jours, alors que l'on pouvait passer sa vie entière à lire des livres dont la grandeur n'était plus à prouver.
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Une fois de plus, elle eut l’impression déroutante que son passé continuait à suivre son cours, parallèlement au présent, il n’y avait qu’au téléphone que les deux flots se croisaient.
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Amina hocha la tête, mais ce désir d’être « seuls ensemble » pouvait se comprendre si l’on vivait dans une maison animée, pleine d’enfants, de grands-parents, de tantes et d’oncles. Là ils étaient seuls ensemble, et comme le son de la télévision était coupé, ils n’entendaient que le ronflement de tous leurs appareils électriques.
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