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Critique de fanfan50


La mode est aux titres à rallonge : « La femme qui traversait les Alpes avec une valise à roulettes et une urne » : quel titre ! Celui de l’édition originale est peut-être plus facile à retenir : « Niemand weiss, wie spät es ist » - Personne ne sait combien il est tard ! Ne vous fiez pas au titre, l’histoire est légère et très drôle. Une jeune femme, Nora, roule en taxi à Paris en compagnie de Bernhard, un aspirant notaire viennois. Nora a une urne sur ses genoux. Son père, Klaus, né à Bonn, vient de décéder à Paris. Nora est son unique héritière mais une clause du testament stipule qu’elle doit amener l’urne à pied et sous surveillance notariale en Autriche. La mère de Nora, Lisbeth ou Betty, était autrichienne et elle est morte quand sa fille n’avait que quatre ans. Nora est tentée de refuser ce testament ridicule mais si elle le fait, l’argent ira à Glixomed pour fournir les animaux nécessaires à leurs expériences pharmaceutiques, ce qui la révolte. Elle accepte donc et se retrouve coincée avec un jeune notaire un peu ridicule et qui est de surcroît vegan. Bien sûr j’ignorais ce que signifiait ce terme ! Le jeune homme est ridicule, peu bavard, mal habillé et il n'est absolument pas à son goût. Devoir partir à pied avec lui au fin fond de l’Autriche ne l’enchante guère ! Mais quand il faut, il faut… Et la traversée autrichienne se révèle pleine d’imprévu et de rebondissements plus ou moins heureux. Je ne vais pas tout raconter, ce n’est pas le but.
Le style est très alerte, très jeune. Même s’il débat d’un sujet grave tel que la mort d’un parent âgé, l’auteur - dans les dialogues échangés entre nos deux héros n’est jamais trop pesant. Toujours une touche d’humour, une citation de Pascal, de Maître Eckhart, de Marianne Moore, une écrivaine américaine (à part Pascal, je ne les connais pas).
En tout cas, cela donne envie de découvrir les monastères autrichiens, la basilique de Mariazell, le lieu de pèlerinage le plus important d’Autriche et de pousser jusque sur le Mont des Elfes mais ne pas tomber dans une doline (une fissure dans le karst).
Tout le long de ce pèlerinage vers l’endroit où l’urne doit être déposée, le père est présent soit par courriel, soit par lettre car c’est lui qui a tout organisé et guide sa fille vers son graal.
Vu la facilité avec laquelle j’ai eu plaisir à le lire, je le recommande pour les ados et les jeunes adultes. Une belle leçon de vie. Merci Babelio et Kero.
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