Je vous parle aujourd'hui d'un livre que j'ai reçu grâce à l'opération masse critique de Babelio que je remercie chaleureusement pour ce Noël avant l'heure ainsi que les éditions Gallimard. Ce livre est paru le 09/09/2014 donc fait partie de mon challenge 1% rentrée littéraire 2014 (le dix-septième).
Résumé
Une pluie de météorites s'abat sur la planète donnant le signal pour le début du jeu ; l'heure tant attendue d'Endgame vient de sonner, et douze joueurs représentant les douze lignées de peuples élus, ancestraux car ils s'entraînent depuis des milliers, millions d'années pour se préparer à l'Appel de Kepler 22b.
Dans ces douze familles, tous se sont entraînés de façon intense et violente, chaque aîné passant le flambeau à la génération suivante, dans le secret le plus total. Personne ne doit savoir qui ils sont réellement. Ils mènent tous une vie en apparence normale et sont répartis à la surface de la planète. Ils ont chacun un numéro et l'auteur leur a attribué une icône.
Leur mission : trouver les trois clés qui vont leur permettre de changer le monde. Ils ont entre treize et vingt ans, et tous les coups sont permis car seul le gagnant et sa Famille survivront.
Ils sont tous réunis en Chine par le grand « ordonnateur », maître de cérémonie qui leur explique les règles du jeu et leur donne à chacun un indice codé différent par télépathie, afin de trouver la première clé.
Dès le départ, les douze auront le choix entre chercher seul, créer des alliances…
Pour pimenter le jeu, le lecteur reçoit des indices codés aussi et peut participer.
Ce que j'en pense :
Je ne suis pas une spécialiste de science fiction, dyschronies, dystopies etc. donc c'était un challenge pour moi-aussi, découvrir un nouvel univers et suivre le rythme effréné de cette course à travers le monde à la recherche des indices.
L'auteur réinvente l'histoire de la planète et de l'univers. Tout a été créé par des extra-terrestres, Dieux du Ciel qui voient tout et savent tout, espionnent, lisent dans les pensées.
Je n'aurais probablement jamais lu ce livre si je ne l'avais pas choisi via Masse critique, mais, comme je suis curieuse de nature j'ai voulu essayer. Oh ! Surprise, quand on commence ce livre, une addiction se met en place et on a envie de connaître la suite, de voir évoluer les protagonistes.
Et, à ce moment-là, on se retrouve dans une violence inouïe, certains joueurs se contentent de tuer leurs adversaires sans se donner la peine de chercher leurs indices, des prédateurs horribles et on apprend toutes sortes de façons de donner la mort en déclenchant le plus de souffrance possible, des tortionnaires que tous les dictateurs adoreraient, qui chassent en meute…
Certains joueurs sont sympathiques tels Sarah et Jago qui réussissent à s'entendre et mettent leurs efforts en commun, d'autres nous intriguent comme Chiyoko qui est muette et se déplace sans bruit, Alice et surtout Hilal qui est animé par une autre force, l'amour qui lui fait rejeter la violence, essayant d'unir les autres.
L'histoire est intéressante, on voit défiler la suite de Fibonacci, des monuments souterrains construits il y a des milliards d'années et qui soudain émergent du sol, les références aux anciennes civilisations, mais tout cela est balayé par la violence gratuite, tuer est un jeu, certains sont en manque car ils n'ont pas tué depuis plusieurs heures.
Une autre chose m'a intéressée : le conditionnement de ces douze joueurs et leur dynastie, des heures d'entraînement physique pour être un athlète, mais aussi psychologique pour résister à la douleur sans se plaindre, savoir manipuler l'autre, bref des techniques dignes des sectes.
Une chose surprend, le récit est au présent. Certains lecteurs font le parallèle avec Hunger Games que je ne connais que de nom. le texte rend addict car il y a de l'action sans arrêt, les phrases sont courtes, percutantes, lapidaires, ne laissant pas le temps de réfléchir. Une grosse envie de jeter l'éponge à chaque apparition de Baitsakhan, âgé de treize ans, le pire de tous. Quand on pose le livre, que reste-t-il ?
Bref, une histoire intéressante certes, mais dure, miroir de la société actuelle car certains faits rappellent ce qui se passe dans certaines parties du monde pas si loin que cela de nous et qui fait froid dans le dos. Je lirai la suite peut-être, uniquement pour voir s'il y a une morale mais je n'en suis pas sûre car j'en sors avec la nausée; la société actuelle est suffisamment violente et amorale pour ne pas avoir envie d'en rajouter.
Un livre qui plaira sûrement aux ados passionnés de jeux vidéo violents.
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