AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de florencem


Lorsqu'il y a un an, j'avais refermé le tome cinq, je n'avais qu'une hâte : savoir ce qui allait se passer. Les auteurs nous avaient laissés sur une révélation aussi surprenante qu'excitante, et il était difficile de se dire qu'une année allait s'écouler avant de savoir ce que John et ses amis allaient devenir. Je me suis donc empressée d'acheter le tome six, sans aucune surprise, et lu ce dernier d'une traite. Et c'est un excellent tome encore une fois.

La guerre contre les Mogadoriens a enfin éclaté sur Terre. Comme on pouvait s'y attendre, les humains sont totalement dépassés autant sur le plan technologique que psychologique. Une réaction normale, une issue attendue. Nos jeunes loriens et leurs amis fassent à cela font ce qu'ils peuvent. Ils sont huit face à une horde de monstres. On se dit que c'est peine perdue, il faut se montrer réaliste, et pourtant l'espoir est toujours présent. L'événement de la fin du tome cinq nous donne d'ailleurs de quoi alimenter cet espoir. Mais les auteurs ne tombent pas dans le piège de faire de cette guerre quelque chose d'héroïque, de grandiloquent, de facile. Non, ils choisissent de montrer combien la guerre est difficile, combien cela peut changer les gens, combien il est difficile à seize ans de voir le poids du monde tomber sur ses épaules. Et c'est ce que j'ai toujours aimé dans la saga. Les sentiments de nos protagonistes sont très bien exploités, réels. John est dépassé par son rôle de sauveur et d'image de la résistance. Il n'a que seize bon dieu. Il a beau être un extraterrestre doté de pouvoirs, il ne reste qu'un enfant, et il craque. Pour mieux se reprendre grâce à son entourage, mais il n'est pas ce "Superman", ce héros infaillible, cette icône mise sur un pied d'estale. Il doute, il fait de son mieux, essaye de toujours agir de la meilleure façon qui soit. Il assume son rôle parce qu'il le doit, mais pour la lectrice que je suis, il est le parfait leader. On dit que les meilleurs meneurs sont ceux qui ne cherchent pas à le devenir, et c'est exactement ce que l'on ressent.

L'histoire se poursuit donc avec la guerre déclenchée par Setrakus Ra. Nous avons deux protagonistes : John et Six, deux groupes, deux missions. John est toujours à New York avec Sam et Neuf. Ils se battent, résistent et se voient attribuer par le gouvernement américain d'une mission de sauvetage mais sans aucune aide de sa part. Typique. On avait déjà vu de toute façon comment le gouvernement réagissait, ce n'est donc pas une surprise... C'est aussi compréhensible, et les auteurs nous l'expliquent mais il n'en reste pas moins qu'on se retrouve avec le sentiment que beaucoup d'humains ne méritent pas qu'on les sauve. Surtout ceux aux pouvoirs.

Six, Marina et Adam sont toujours au sanctuaire. On pourrait les croire à l'abri mais les événements s'enchaînent et l'histoire prend un tournant décisif au Mexique. Tout se passe là-bas d'ailleurs pour moi, et on peut aussi y voir une autre facette de cette guerre. Si John croule sous les responsabilités et le devoir, Six, Marina et Adam se voient, eux, face aux changements que la guerre peut provoquer, aux sentiments qu'elle peut faire ressortir. Les adolescents ne sont plus les mêmes, ils ont toujours eu conscience de la gravité de la situation mais il y a aussi le fait qu'ils n'étaient pas préparé à tout cela. Ils s'endurcissent, mais jusqu'à où ? Jusqu'à quel prix ? Ils sont face à une ligne qu'ils ne veulent pas franchir mais cela sera-t-il possible ? Et puis il y a aussi la peur, l'envie de survivre, le fait de vouloir se rattacher à quelque chose pour ne pas craquer définitivement. C'est très intéressant et c'est ce que j'ai toujours beaucoup aimé dans Lorien Legacies. La psychologie des protagonistes représente une part importante de l'histoire et elle a toujours été très bien exploitée.

Le point aussi très intéressant de ce sixième tome est que nous avons droit à une explication concernant Setrakus Ra. Pour moi, son fanatisme n'avait pas besoin d'être expliqué, je n'avais pas besoin de comprendre pourquoi il était "méchant", mais j'avoue que les souvenirs qui nous sont présentés sont très intéressants à de nombreux niveaux. Ils ne donnent pas d'excuse au monstre, pas pour moi, mais comprendre toute l'histoire donne une autre dimension non pas au personnage, mais à l'histoire globale de Lorien et des événements qui ont suivi.

Quant à la fin... Nous passons d'une certaine euphorie à un retour brutal à la réalité. Poignante, réaliste, elle nous laisse quelque peu dévastée même si on garde un espoir fou totalement irréel. Attendre une année entière, si la parution reste la même, sera une longue, très longue attente... Mais je me réjouis que cette saga soit toujours une telle réussite pour moi, et j'ai hâte d'avoir le septième et dernier tome pour connaître la fin, même si j'ai une petite appréhension, comme d'habitude.
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}