Les populations me paraissent farouches et rebelles car je les voyais à travers un prisme qui était celui de ma culture. Aujourd'hui, je suis plus apte à apprécier un regard, un geste amical ou au contraire une différence culturelle qui me blesse. Les nomades que vous croisez ne sont pas là pour satisfaire votre ego ou répondre à l'attente que vous avez vis à vis d'eux. Ils "sont" là et vivent leur vie chez eux, sur leur territoire. Vous ne serez de toute manière qu'un fragile témoin de leur vie qui, par définition, ne fera que passer. Même si mes meilleurs amis sont probablement parmi ces hommes éparpillés aux quatre coins des déserts de la planète ..................
Encore faut il, surtout, ne jamais oublier une chose : je ne peux être que ce modeste scorpion qui gravit inlassablement les grains de sable brûlants ..........
Au bout du monde - Les peuples de l'Omo.
Film documentaire de Philippe Frey et Muammer Yilmaz.
52 minutes.