Clara est une jeune adolescente, amoureuse de Sylvain avec qui elle échange des SMS. Un jour, un garçon, Hakim, vient la voir pour lui dire se se méfier de Sylvain. Clara est surprise, elle ne comprend pas ce qu'il se passe mais le doute nait. Par mégarde, elle prend le portable de Sylvain et le fouille. Elle découvre des vidéos auxquelles elle ne s'attendait vraiment pas et n'est pas au bout de ses surprises quand elle découvre Hakim, peu après, grièvement blessé. Comment réagir ?
Ce roman jeunesse de la collection "Talents hauts" qui a pour thème principal le racisme, se lit très vite. Ce n'est pas le premier de cette collection que je lis car je trouve intéressant cette façon de s'adresser à un lectorat jeune et d'aborder des thèmes qui peuvent les concerner. J'ai bien aimé celui-ci, il y a beaucoup de suspense et de tension. Ce roman peut donc plaire à des adolescents.
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Clara ne se sépare jamais de son téléphone portable : elle dort même avec. Car elle ne peut s'empêcher d'attendre les messages de Sylvain, qui lui dit qu'elle est belle, qu'elle n'est pas comme les autres, qu'il a hâte de la revoir au lycée. Et Clara s'imagine plein de choses avec Sylvain. Pourtant, au lycée, c'est une autre histoire, ils ne se parlent presque pas, mangent à la cantine sans rien dire et ne se voient pas en dehors des cours. Clara désespère, et son meilleur ami, Hakim, finit par lui dire de faire attention à Sylvain, qu'il n'est pas ce qu'il semble être… Et lorsque Clara récupère par erreur le portable de Sylvain, elle va découvrir une vidéo qui va tout chambouler…
Un nouveau titre fort pour la collection Ego, dont le but est de faire réfléchir sur des sujets de sociétés, des problématiques adolescentes. Ici, l'auteur s'attaque au racisme, au harcèlement, à la violence des ados. le récit est court, mais suffisant pour l'histoire raconté, tout en nous laissant matière à la réflexion. Les sentiments de Clara, l'héroïne, sont très bien rendus : sa passion dévorante pour un garçon beau gosse qui lui dit qu'elle est belle, sa relation avec ses parents, sa honte et sa colère quand elle découvre la vidéo « choc » sur le portable de celui dont elle rêve… Tout est à hauteur d'ados, dans la langue, l'écriture, le sujet. Un texte vraiment intéressant.
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Ce roman commence comme une banale histoire d'amour entre lycéens. La narratrice, Clara, est en seconde et correspond par sms avec Sylvain, un garçon de son âge. Elle se fait belle pour lui, dort avec son portable sans le mettre sur mode avion comme sa mère le lui a explicitement demandé pour éviter d'avoir un cancer et tout ça pour pouvoir garder le contact avec son amoureux. Pourtant celui-ci est bizarre, il ne lui marque son attachement que par écrit, dans la cour, il ne lui parle pas et ne fait jamais le premier pas.
Quand Hakim, le meilleur ami de Clara la met en garde contre Sylvain, celle-ci le rabroue et lui demande de se mêler de ce qui le regarde jusqu'à ce qu'à la cantine, elle prenne par mégarde le portable de son chéri en pensant qu'il s'agissait du sien. Elle y découvre alors une vidéo atroce dans laquelle Sylvain et sa bande demandent à Hakim, sous la menace d'une arme blanche, de se mettre nu et de marcher sur les mains, comme un singe, parce qu'il est noir et qu'il vient d'une cité. Cette mise en scène humiliante est filmée afin de contraindre Hakim au silence : s'il parle ou s'il s'approche encore de Clara, Sylvain diffusera le film sur le net.
Clara se reproche alors d'avoir pu aimer un garçon aussi pervers, raciste et détestable. Elle doute de la conduite à adopter : elle ne veut pas gêner Hakim en lui révélant ses découvertes mais elle veut le venger. C'est alors qu'après une après-midi passée en sa compagnie, elle découvre qu'il a été battu avec une violence extrême. Emmené par le SAMU, il sombre dans le coma. Elle comprend que c'est l'oeuvre de Sylvain : il avait ordonné à Hakim de ne plus la revoir.
Aidée par sa mère, Clara décide de faire une déposition au commissariat et de témoigner au tribunal contre Sylvain et ses complices afin que ces derniers paient pour leurs méfaits. Pourtant, par la suite, même si elle sait que les bourreaux d'Hakim sont derrière les barreaux, elle n'arrive pas à penser à autre chose et n'est plus capable de retourner au lycée. Seul le réveil de son ami lui permettra de retrouver l'espoir d'une vie normale.
Ce court texte, à la fois travaillé stylistiquement dans certains passages et écrit de façon à reproduire la langue des adolescents est efficace et émouvant. le récit est mené comme celui d'un roman policier puisque nous découvrons les faits au fur et à mesure ce qui nous incite à lire la suite. En outre, la chute est inattendue : le début nous laisse croire à un roman portant sur l'addiction des jeunes à leur portable alors que le message délivré est plutôt celui du danger d'un racisme violent et destructeur. Ce livre remet certes en avant les dangers d'internet où chacun peut poster des images ou des vidéos dégradantes mais il insiste surtout sur la xénophobie inattendue mais bien réelle de certains jeunes.
Le fait qu'Hakim soit assimilé à un singe n'est d'ailleurs pas anodin et vient inscrire le livre dans l'actualité. On ne peut ne pas penser à la tristement célèbre Une de l'hebdomadaire Minute qui a récemment eu l'ignominie de titrer « Taubira retrouve la banane » quand on lit les propos de Sylvain à l'égard d'Hakim.
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Et moi qui lui trouvais un visage d'ange. J'ai tellement honte d'avoir tracé cette brute, d'avoir fantasmé sur lui, d'avoir envoyé des "je t'aime" toutes les cinq minutes à cette pourriture de messagerie. D'ailleurs, je les efface, tous ces sms de conne, et je supprime aussi tous ceux qu'il m'a envoyés lui. Nettoyage, dans mon portable et dans le sien.
« J'ai dans ma poche une banque de messages envoyés, un trésor de messages reçus. Téléphone tombé du ciel, t'es prêt pour le check-up ? Je vais te fouiller la mémoire, mon pote, dans une demi-heure t'as plus aucun secret pour moi... » (p. 13-14)
« Eh mec, tes mains, tu vas en avoir besoin ! Tu crois qu'ils marchent que sur les deux pieds, les singes ? Montre un peu comment qu'ça se déplace un babouin. » (p. 38)
« Sylvain n'a pas pu venir seul, il n'aurait jamais eu le cran. Je le vois convoquer sa troupe et donner le signal. Allez, tous sur le négro ! Ils ont tapé en chœur, les lâches. Et c'était bon, ils étaient unis, les salauds, dans leur ballet de haine. » (p. 60)
"Eh mec, tes mains, tu vas en avoir besoin ! Tu crois qu'ils marchent que sur deux pieds, les singes ? Montre un peu comment qu'ça se déplace un babouin. Allez, démonstration !"
Hakim se plie en deux, il dépose ses deux mains sur le sol, et là je vois qu'il ferme les yeux, ça doit être parce qu'il pleure, c'est obligé qu'il pleure maintenant. Moi je pleure aussi, je crache sur la pelouse, je suffoque sous les coups, je vais vomir sur les trèfles.
Des fois j'en ai marre. J'en ai marre d'être là dans le bruit des autres pendant que ma vie reste en sourdine.
Sous mes draps, je l'ai gardé dans ma main pour le sentir vibrer. Et mon coeur qui bat à chaque vibration, mon sang qui chauffe et bout et mon corps qui vibre à l'unisson de mon portable chéri.
Je me réveille avec lui.
Trois nouveaux messages, pas grand-chose mais trois pépites d'amour pour commencer la journée.
Chaque 1er samedi du mois, un libraire du Divan Perché pioche dans ses rayons mille et une histoires pour les 3-6 ans.
Découvrez "La Petite rouge courroux", une réécriture de l'histoire bien connue du Petit Chaperon Rouge, revisitée et modernisée par Raphaële Frier et illustrée par Victoria Dorche, aux éditions Sarbacane.
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Une belle occasion de contribuer à l'éveil à la lecture dans un contexte ludique. Et surtout, de découvrir une infinité de livres drôles, rythmés, palpitants, choisis par de vraies passionnées de livres pour enfants.
Un temps de lectures dédié aux familles, pour rêver, grandir, s'émerveiller avec les histoires.
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