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Critique de Fanny1980


Pleine et douce est le premier roman de la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, spécialiste du féminisme. J'en attendais beaucoup, peut-être trop.

Il trace le portrait de douze femmes à différents âges qui vont fêter la naissance de la petite Eve, le bébé désiré de Stéphanie, une mère célibataire, et d'un « père intime », Greg. A elles toutes, elles représentent la Femme, dans tous les sujets marquants de sa vie, certaines attachantes, d'autres détestables, « du temps de chair pleine et douce » au moment où « on se réveille et on n'est plus une femme, on est devenue et on restera le souvenir d'une femme ».

Si j'ai aimé le récit de ces vies, le rythme de ce roman choral, deux points m'ont dérangée.

D'une part, les hommes m'ont paru malmenés. Jean, le grand-père, n'assume rien. Alexandre, l'amant, est narcissique. Julien, l'oncle, fait preuve de mollesse. Jamal est parti. Frédéric vit heureux sans se soucier de sa fille anorexique. Greg est le seul homme à l'écoute, mais homosexuel, il ne partagera la vie d'aucune femme.

D'autre part, ce roman illustre le détachement, parfois préférable à l'entêtement, dans la relation aux parents. Ce thème est abordé à travers différents personnages, avec une solution tranchée. Je n'ai pu m'empêcher de comparer avec le jour où, tome 5 : la nuit s'est levée, qui à travers un autre support, la bande dessinée, donne différentes pistes de réflexion pour mieux vivre cette situation.

En terminant ce roman, je me suis donc posé deux questions : cette opposition homme/femme sert-elle les intérêts des femmes ? le roman Pleine et douce pourrait-il apporter une aide aux enfants de parents toxiques ? Mon envie de répondre par la négative à ces deux interrogations explique ma déception, mais ce n'est que mon avis.

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