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EAN : 9782351781968
384 pages
Gallmeister (06/09/2019)
3.96/5   988 notes
Résumé :
Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s’aiment, rient et travaillent ensemble. Lorsque Marnie apprend qu’elle est enceinte, leur vie s’en trouve bouleversée, mais le couple est prêt à relever le défi. Avec leurs modestes moyens, ils commencent à retaper leur petite maison de Missoula, dans le Montana, et l’avenir prend des contours plus précis. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (225) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 988 notes
Marnie et Taz ont acquis une maison assez délabrée à Missoula dans le Montana. Taz, menuisier-charpentier passionné a entrepris de la retaper. Ils s'aiment et adorent aller se ressourcer dans cette rivière tout près, où, coupés du monde, au milieu de cette nature magnifique, ils vivent des moments de bonheur intense. Lorsque Marnie annonce à Taz qu'elle est enceinte, ils sont un peu inquiets mais infiniment heureux malgré les difficultés financières et Taz va mettre les bouchées doubles pour que la maison soit en état au moment de la naissance. Il est aidé en cela par Rudy, son meilleur ami.
Mais Marnie meurt en accouchant et Taz va se retrouver seul avec sa petite fille dans une maison inachevée où tout lui rappelle les merveilleux moments passés ensemble.
Comment Taz, va-t-il arriver à faire face à cette tragédie, continuer à vivre et élever leur enfant après ce terrible jour ? C'est ce que Pete Fromm nous raconte dans ce texte sublime extrêmement fort et beau de la vie en chantier.
Jamais larmoyant, mais plein de tendresse, d'espoir, ce roman d'amour est bouleversant. Nous nous attachons à ce personnage de Taz qui, avec l'aide de Rudy, son pote, de Midge, cette petite puce aux cheveux dorés, d'Elmo, la baby-sitter, de Lauren, sa belle-mère, va tenter de se reconstruire et de reprendre goût à la vie, accompagné très souvent par l'ombre et la voix de Marnie. Nous assistons pas à pas, quasiment jour après jour, le compte et le décompte de ceux-ci donnant le titre des chapitres à la reconstruction si difficile de cet homme souvent tenté de renoncer mais dont la volonté d'avancer prendra le dessus. Comment, en effet faire face à sa responsabilité de père et ne pas ployer sous le chagrin et la fatigue ?
La nature, l'amitié et l'amour portent ce splendide roman. C'est avec délicatesse, justesse et sobriété, une immense sensibilité et une poésie teintée d'humour que l'auteur a réussi à capter le sens de la vie. Tous les personnages sont magnifiques, impossible de ne pas les aimer.
J'ai, comme à chaque fois, bien apprécié la belle jaquette aux couleurs chatoyantes des éditions Gallmeister.
Je remercie Vincent, qui, en m'offrant ce roman de Pete Fromm pour mon anniversaire, m'a permis de découvrir la plume de cet écrivain si talentueux.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Marnie et Taz, un jeune couple fou amoureux, habite à Missoula, dans le Montana. Ils y ont acquis une petite maison à retaper. Mais, Taz étant menuisier et les chantiers fluctuant, et Marnie l'aidant à longueur de journée, ils espèrent en faire leur nid douillet, malgré leurs faibles économies. Un heureux événement va bientôt précipiter l'avancée des travaux : Marnie est enceinte. Il leur faut au moins faire la nursery, finir la salle de bains afin d'accueillir le bébé dans de bonnes conditions. Pour ce faire, ils sont aidés de leur ami, Rudy. Mais, lorsque Marnie décède à l'accouchement d'une embolie pulmonaire, Taz est effondré, anéanti. Une petite Midge dans les bras, il n'a pas d'autre choix que d'avancer dans la vie...

Comment faire face au deuil de la personne que l'on chérit plus que tout ? Comment ne pas dériver et se laisser emporter par le chagrin ? Comment suivre le nouveau chemin que la vie nous impose ? Égrenant les jours depuis la naissance de Midge et, malheureusement, la mort de Marnie, Pete Fromm nous plonge dans le quotidien de Taz qui se jette à corps perdu dans le travail. Soutenu par ses amis, aidé d'Elmo, la baby-sitter, tiraillé entre le passé et l'avenir, il n'a d'autre choix que de se reconstruire et tracer un nouveau chemin. Un chemin dépeint avec une incroyable finesse et sensibilité, sans jamais être larmoyant. L'auteur, de sa plume si délicate et sincère, nous offre un roman empli de tendresse, de larmes et de sourires, d'amour et d'amitié. Un récit de l'intime, de l'âpreté et de la douceur de la vie, de douleurs dévastatrices et de petits bonheurs du quotidien.
Émouvant et fort...
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♫ Quand notre coeur fait Boum
Tout avec lui dit Boum
Et c'est l'amour qui s'éveille. ♪

Sauf que celui de Taz vient de louper un battement.
Sa vie, en fait, vient de foirer une mesure.
La mélodie du bonheur qu'il jouait avec Marnie s'est tue.
Marnie n'est plus.
Morte en couches.
Une vie qui s'en va mais une nouvelle à assumer, Midge, leur fille.
Une minuscule bouée de sauvetage dans cet océan de douleur et de doute.

Il vient de prendre un tsunami, le gars.
Et c'est la chute sans fin.
La tête dans l'essoreuse poussée au max et ce, tous ces putains de jours passés sans Marnie.

Taz, diable de Tasmanie, je connais.
Taz, néo-veuf, néo-père, pas le karma étalon en terme de bonheur outrancier, à mes yeux.

Du grand Pete Fromm, encore.
La Vie en Chantier ou l'art d'égrener la vie d'après.
Des jours emplis de doutes, de grand vide existentiel mais également d'espoir fou.

C'est en ces temps d'emmerdes volant en escadrille que l'on reconnaît ses amis.
Fort heureusement pour lui, Taz peut s'enorgueillir d'en posséder de vrais, de fidèles. De ceux dont on fait les murs porteurs d'une relation inaltérable.
Belle-maman fait ce qu'elle peut, itou, mais difficile de secourir le naufragé lorsque l'on est soi-même à la dérive.
Puis survient le rayon de soleil, l'éclaircie que l'on espérait pas si chaleureuse et réconfortante.
Elmo, jeune baby-sitter à la vitalité aussi développée que sa propension à vous botter l'arrière-train.

Fromm touche au coeur, direct, sans fioriture ni esbrouffe.
Une écriture délicate, honnête, sans pathos outrancier et c'est votre palpitant qui, à son tour, fait des siennes.

Véritable journal de bord intime, La Vie en Chantier est un livre incroyablement optimiste au regard du drame qui vient de terrasser cet homme alors promis au bonheur.
Porteur d'une force peu commune, il nous chuchote tendrement que l'aube finit toujours par se lever quelle que soit la noirceur et la persistance de la nuit traversée.

Grand moment.
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Une maison inachevée, un amour fauché, un homme brisé. Et pourtant il n'y a pas de place pour le mélodrame à tire-larmes ni pour la noirceur gorgée de culpabilité dans ce roman, Pete Fromm a pris le soin de se tenir à bonne distance de ce qui lesterait son histoire.
La vie en chantier séduit parce qu'il témoigne d'une beauté qui se diffuse tout au long du texte et qui n'a rien à voir avec l'esthétique littéraire ou la profondeur d'esprit. C'est plus une question de sensation que de contenu. Rétif aux manifestations trop démonstratives de la tragédie, le roman puise plutôt sa force dans l'authenticité des émotions qu'il charrie et le chagrin qui hante secrètement jusque dans les soubassements du texte.
La construction esquive ainsi sans cesse l'expression trop frontale des affects. Un territoire de non-dits, des conversations intuitives et dérivatives...c'est une histoire qui s'écrit autant dans les mots posés sur le papier qu'entre les lignes et invite à regarder les personnages d'un oeil ému. Et l'auteur propage tant de bienveillance et de complicité libératrice que l'on plonge dans cette lecture avec une sensation réconfortante.
Mais la beauté évoquée ne s'exprime pas uniquement dans les sentiments. L'auteur américain nous laisse la possibilité d'accompagner dans son deuil un artisan qui doit apprendre à se construire sans la pièce maîtresse qu'il formait avec sa femme, un ébéniste méticuleux et sensible aux essences de bois qu'il travaille dans un Montana qui nous charme avec des paysages préservés et intimes.

Si le symbolisme de la reconstruction de soi n'est pas spécialement novateur, il fait pourtant mouche dans ce récit. L'auteur montre sans effort au-delà de ce que le deuil détruit tout ce qui soude.
Je ne serais pas surprise de voir ce roman efficace transposé à l'écran tant il laisse l'impression d'être construit sous forme de plans-séquences avec un fort impact visuel.
Rien d'extraordinaire d'un point de vue littéraire mais c'est une lecture bien agréable et qui a la vertu de faire travailler le coeur en ce mois le plus pénible de l'année.
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C'est l'histoire très attendrissante d'un jeune couple, un peu bohème, unis dans la précarité financière. Lorsque l'avenir peu investi jusque-là se projette à trois, des mois d'un bonheur suspicieux passent jusqu'au jour fatal où Taz rentre chez lui avec l'unique compagnie de sa fille la petite Midge.
Le chagrin, la fatigue, les factures ne parviennent pas à abattre le doux rêveur qu'est Taz, qui vit avec le fantôme de Marnie, sourd aux suggestions de son entourage, le fidèle et fantasque Rudy et la jeune baby-sitter Elmo, mère de substitution pour la petite.


Même si j'ai été sensible à la détresse de ce jeune père de famille perdu entre l'intendance lourde que représente un nourrisson, la nécessité de faire entrer de l'argent pour vivre, et le chagrin qui pose une grisaille sur la vie, je me suis heurtée à des problèmes de compréhension. Moins sur les aspects techniques du travail du bois, c'est facile de combler les lacunes avec un dictionnaire, mais sur la syntaxe et le contenu des dialogues, qui m'ont fait trébucher maintes fois, pour revenir en arrière et tenter de découvrir le sens caché de ce qui était écrit là. Problème de traduction?


C'est très dommage car la lecture laborieuse a détruit la possibilité d'une vraie empathie, que les personnages attendrissants aurait dû susciter.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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critiques presse (1)
LeSoir
28 octobre 2019
Quoi de plus ordinaire? Un jeune couple acquiert une maison et se lance dans sa rénovation. Jusqu’à ce que la mort passe par là. En artisan, Pete Fromm tisse un drame intime, sans pathos. Beau.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Après une nouvelle nuit sans sommeil, Taz est allongé à même le plancher, Midge à ses côtés. Il regarde tourner le ventilateur en se demandant si elle s'endormira un jour. Pourquoi ne pas installer un variateur de vitesse? qui permettrai de faire tourner la ventilateur plus lentement? Ainsi chaque pale serait visible, au lieu d'être floue.
Il la regarde. Ses yeux sont toujours ouverts, plus profond que des cénotes, quelque chose que Marnie rêvait de voir. A la lumière du jour, elle semble si innocente, si inoffensive. La créature la plus douce au monde. C'est ce qu'il dirait même si Midge n'était pas sa fille. Mais la nuit ?Il lui pousse des cornes .Des crocs. Elle se met à cracher du feu. Il avait même appelé le docteur, mais il était tombé sur l'infirmière qui lui avait assuré que c'était une simple période d'ajustement , le bébé s'habituait au monde. Il avait tapé "colique" dans Google et refermé l'ordinateur aussi sec, horrifié.
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- Enfile tes plus beaux atours, lui crie Rudy depuis la cuisine. Tu pourrais même envisager une douche. On sort.
Il prépare des burgers et s'occupe de Midge, force Taz à enfiler des vêtements propres.
- J'imagine que t'as un plan, finit par dire Taz.
Il se lève et dépose les assiettes sur la paillasse.
- Boire un coup au club, rien de foufou.
- Et quoi ? On laisse Midge devant la télé ?
- Tu n'as pas de télé.
Taz regarde autour de lui.
- Alors elle vient avec nous ?
- Elle a besoin de sortir, elle aussi.
- Tu veux l'emmener dans un bar ?
- Elle n'est pas obligée de commander un verre, mais si elle reste enfermée ici tout le temps, elle va finir par ressembler à ces poissons qui vivent au fond d'une grotte.
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- Marnie, crie-t-il, réprimant un sanglot.
Puis, incapable de se retenir, il laisse le chagrin l'envahir, lui arracher les tripes et le vider de l'intérieur, le mettre sens dessus dessous. Ses côtes se contractent, son sternum se fissure. Il bascule sur le ventre et se roule en boule, le visage enfoncé dans le matelas, l'oreiller, étouffant d'énormes sanglots, trempant les draps. il sent Marnie l'envelopper dans ses bras et l'étreindre, comme elle le faisait de son vivant, comme s'ils ne pourraient jamais être assez proches.
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(Jour huit) Taz somnole pendant le biberon du matin, sans jamais sombrer tout à fait. Lorsqu’il rouvre les yeux, il est surpris de trouver Midge endormie, la bouche détendue autour de la tétine. Il la pose dans le couffin, habitué à son petit sursaut chaque fois qu’il l’éloigne de sa poitrine.
Il sent une odeur de café, de bacon, et enfile les habits qu’il trouve par terre.
Lauren le sert avant même qu’il ne soit attablé. Des pancakes, ce matin. Aux myrtilles. Une tasse de café. Pas de lait ni de sucre.
– Bonjour, dit-il, tirant une chaise.
Elle reste debout derrière la sienne, enveloppe sa tasse des deux mains. Du lait et du sucre. Deux cuillerées. Il commence à la connaître.
Elle le laisse s’installer, l’observant en silence, puis elle prend une profonde respiration.
– C’était agréable hier soir. De se sentir incluse. Merci, dit-elle.
Taz ne sait que répondre.
– En revanche, j’ai un peu mal au crâne.
Elle sourit et sirote son café.
Il se demande s’il cessera d’avoir mal un jour.
Elle pose sa tasse.
– Vous pensez que je ne vous aime pas.
À son tour, Taz prend une grande inspiration. Expire.
– Lauren, il n’y a aucune…
– C’est vrai qu’au début… (Elle tapote sa tasse). Je me disais qu’elle pouvait faire mieux.
– Marnie pouvait faire tout ce qu’elle voulait.
– Et ce qu’elle voulait, c’était vous.
Taz regarde son assiette, le bacon frit à la perfection.
– J’ai mis du temps à comprendre pourquoi, ajoute-t-elle. À comprendre comment vous fonctionniez ensemble. Vous étiez tous les deux persuadés que je détestais la maison, et vous n’arrêtiez pas de vous plaindre à Marnie. Selon vous, je pensais que vous la tiriez vers le bas.
Taz lève les yeux.
– Lauren, commence-t-il.
Elle l’interrompt.
– Vous aviez tort. Je vous ai vus ici et j’ai compris que vous n’aviez peur de rien, que vous n’aviez absolument aucun doute concernant votre avenir ensemble. (Elle secoue la tête.) Si seulement son père… S’il avait eu ne serait-ce qu’un peu de … (Elle manque de pouffer.) Disons que Marnie a fait un bien meilleur choix que moi.
Qui est cette femme ? chuchote Marnie.
– Lauren, arrêtez.
– Non. C’est à vous de m’écouter. Peu importe ce que vous avez pu dire ou penser, je ne m’en suis jamais pris à vous derrière votre dos. Je respectais ce que vous faisiez. Je vous admirais, même.
– Vous n’êtes pas obligée de…
– Mais vous devez retrouver tout ça, Ted. Même si c’était l’oeuvre de Marnie, ou de vous deux ensemble. Il vous faut faire votre deuil, bien sûr… Dieu sait que nous ferons le deuil de Marnie toute notre vie, mais… (Elle tend un bras, le doigt pointé sur Midge dans son couffin, comme si elle pouvait voir à travers les murs.) Pour elle. À partir de maintenant, tout est pour elle.
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- C'est vraiment ça que tu veux ? Tu as envie d'être seul ?
- Ce n'est pas exactement ce qui était prévu. Mais maintenant ...
Sa voix s'estompe.
- Tu sais combien d'hommes Elmo a rendu fous, quand elle bossait encore au club ?
Taz recule, se lève et s'étire.
- Rudy, on est obligés par parler de ça ?
- Réponds.
- Il y en a un que je connais bien.
- Je plaide coupable. Mais toutes les filles me font plus ou moins cet effet.
-Alors ?
- Je dis ça, je dis rien.
- Mais tu dis quoi, au juste ?
- Que ça me botterait. Sérieux.
- Rudy, ça te dirait d'apprendre à parler anglais ?
Genre pour avoir une deuxième langue ?
- Elmo. Je pense que tu as une ouverture. Ca me botterait. Sérieux.
Taz attrape Rudy par les épaules et se penche vers lui.
- Rudy, je sais que tu n'as pas l'habitude d'avoir des idées. Du coup, une fois que t'en tiens une, tu ne veux plus la lâcher. Mais cette fois, rends-moi un service et essaye, d'accord ?
- OK, OK. Mais t'es rabat-joie, mec.
- C'était juste la baby-sitter, Rudy. La baby-sitter de Midge.
- Tu me tues, à tout accorder au passé.
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