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EAN : 9782351782859
448 pages
Gallmeister (06/01/2022)
4.07/5   1056 notes
Résumé :
Cela fait bientôt deux ans que Trig et Al, frère et sœur jumeaux, n’ont plus de contact avec leur père. Et voilà qu’il réapparaît dans leur vie et réclame “une dernière aventure” : un mois à sillonner ensemble en canoë les lacs du Canada.
À la fois excités à l’idée de retrouver la complicité de leur enfance et intrigués par ces retrouvailles soudaines, les jumeaux acceptent le défi de partir au milieu de nulle part. Mais dès leur arrivée, quelque chose ne to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (215) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 1056 notes
Parce que sa plume, d'une rare délicatesse, vous entraîne au plus près de l'intimité de ses personnages.

Parce qu'il le fait avec finesse, sans pathos, sans esbrouffe.

Parce que de cette narration sensible, à laquelle vous vous identifiez, il vous amène à réfléchir sur vous-même, vos peurs, vos espoirs, vos désirs ou votre propre personnalité.

La mort, la famille, la violence, la réussite et le temps qui passe sont les thèmes majeurs qui animent son dernier roman, dans le cadre d'une nature aussi belle que menaçante.

(Peut-être aussi parce qu'il est l'un des seuls auteurs à me faire lire et aimer du "nature writing".)

Al et Trig, deux jumeaux frère et soeur, reçoivent un jour un SMS de leur père Bill leur proposant "une dernière aventure" en canoë. Expérience dont ils étaient coutumiers pendant leur enfance et aussi l'occasion de renouer avec leur père qu'ils n'ont pas vu depuis deux ans. Une expédition d'un mois en pleine nature est un peu leur madeleine de Proust à tous les deux.
Ils vont donc accepter malgré que les conditions d'un départ en novembre soient loin d'être idéales. Mais y-t'il un bon moment pour affronter ses échecs et ses traumatismes.

Il faut lire Pete Fromm.
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Mon adorable fille , outre ses nombreuses qualités , possède un talent fou pour m'offrir et me faire adorer des livres qui , je l'avoue , n'auraient pas forcément attiré mon attention . Certes , je connais le nom de Pete Fromme , mais je n'avais pas , à ce jour encore lu cet auteur reconnu et apprécié , considérant sans doute qu'il m'obligerait , moi , " le pantouflard", à sortir de " ma zone de confort " . Surtout que , lorsqu'on aime son canapé , la quatriéme de couverture n'est pas forcément de nature à me motiver . Canada . Des grands lacs . Deux canoës . Un père divorcé peu présent auprès de ses ( grands enfants ) , des jumeaux , une fille et un garçon et qui les emmène dans un périple susceptible de les rapprocher ....en canoë ( rame , rame ) . Tous les soirs , bivouac , préparation des repas , feu de camp , verre de rhum ( ça, ça va ) , duvet ....Bref , certains et certaines ( Hein les ados ) auraient bien des raisons de " faire la gueule " . Pas eux . Perspective d'une réconciliation ? ...Après tout , chacun ses goûts, hein ....
Si vous vous dites que l'hiver s'annonce , voire une tempête de neige , que le parc " ferme " pour la saison , vous voyez immédiatement que quelque chose , dés le début ne " colle " pas , et , comme moi , vous vous calez au plus profond du canapé ,souhaitant simplement " qu'on vous oublie " ...Le Canada , c'est super beau mais , l'hiver , ça caille !!! Vous vous le répétez sans cesse , " que diable iriez vous faire dans cette galère ??? " . Oui , mais les copains et copines , ce livre , c'est un cadeau ....choisi par une personne qui vous est trés chère ...Bon , on peut lire les critiques des babeliotes et parler du bouquin sans l'avoir lu ? Oui , mais quand tu vois la note globale , franchement , t'es pas plus avancé . Et puis , ce n'est pas très moral de penser ainsi . Ça ne se fait pas . Et si on essayait de partir ? Si ça va pas , on peut toujours faire demi - tour .....Oui, là , tu te " mets le doigt dans l'oeil " ....
Sitôt partis , nous sommes plongés dans une sorte de monde incroyable ou la nature va devenir la plus belle et sauvage des " maîtresses " . Couleurs , odeurs , bruits , silence , Pete Fromme joue avec un monde qui lui est sans doute familier et dont il sait explorer toutes les facettes d'une façon incroyablement esthétique, faisant évoluer ses personnages dans un décor rarement rassurant , non , plutôt hostile et anxiogène. J'aurais bien aimé laisser TRI et AL et leur père prof de maths continuer sans moi mais revenir seul m'était impossible . Peur d'affronter le danger ou envie d'en savoir plus sur cet homme et ses jumeaux ? Lisez , vous verrez bien , dites - vous simplement que l'hostilité du milieu peut faire " remonter " , chez les hommes , des ...souvenirs .Voyage ( re ) initiatique ? J'en entends de belles , le soir , au bord du feu de camp , malgré la morsure d'un froid impitoyable ....C'est passionnant , exaltant , anxiogène, plein de mystères, de non - dits acerbes et acérés comme la lame d'une hache....La nature comme témoin...comme complice ...
Ah , je vous sens un peu émoustillés . Allez , n'hésitez pas, laissez vous tenter . C'est facile à lire , bien écrit, avec de nombreux dialogues et ... tout le reste qui vous fait tourner les pages jusqu'à...jusqu'à ...bien oui , jusqu'à quoi , au fait ?
Vous voulez savoir ? Prenez ce gilet de sauvetage ( si , si ) , montez dans le canoë ( eh , tombez pas , elle est pas chaude ) et on y va . Personne ne vous attend ? C'est mieux comme ça....Vous ne deviez pas voir votre petit ou petite ami( e) ce soir ? Bien mieux aussi , il ou elle aurait pu croire que ....Bon assez parlé et cap sur le lac de nulle part......Trop tard ...à bientôt...peut être.....Si vous regardez le ciel , au loin , vous voyez cinq étoiles, ce sont celles que j'attribue à...ma fille .
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Tout le talent de Pete Fromm est développé dans ce beau roman aux multiples aspects, familiaux, aventureux, imprégnés de la nature sauvage du Canada, de ses lacs innombrables, de ses forêts gigantesques, de sa faune aimable ou hostile, bref à mon goût une réussite absolue.

L'histoire est contée principalement par l'un des trois principaux héros, Trig, frère jumeau d'Al, tous deux fils de Bill. Et un narrateur qui n'est autre que l'auteur raconte les événements qui impliquent les actes de protagonistes secondaires, tels que la mère, Dory et le ranger Chad.

Plutôt qu'évoquer le contenu de l'histoire, très belle en ce sens qu'elle confère une originalité littéraire à des faits familiaux fréquents, je préfère analyser les trois personnages principaux en analysant la dimension lyrique que leur confère Pete Fromm.

D'abord, Bill, le père, vieillissant, mais encore puissant dans son autorité envers ses jumeaux adultes. C'est le méchant en quête de pardon, pardon impossible de la part de sa fille, Al. Il est enfermé dans ses certitudes, fissurées par des pertes de consciences réelles mais aussi feintes, désarçonnant ainsi les perceptions de ses enfants et de son épouse dont il est séparé depuis des années. Il est perdu à la fois dans le souvenir confus de ses actes, dans sa volonté de revivre avec ses enfants un passé intact pour lui, en les entraînant dans une aventure risquée en canoë à l'approche de l'hiver au coeur d'une succession de lacs, en quête de celui de nulle part, un nom correspondant à sa propre situation.

L'autre héros est Trig, le fils dévoué au père, lié indéfectiblement à sa soeur jumelle, en une communion totale faite de sentiments inaltérables, pleine d'humour, de partage, d'accords et de désaccords passagers. Il a besoin d'elle bien plus que de son père, il l'aime et voudrait la préserver de tout et il va découvrir, atterré, une partie ignorée de son passé.

Al, c'est la grande héroïne du livre. Elle est forte, physiquement et mentalement, elle porte Trig dans ses errements, l'a ménagé par son silence dans le passé de leur adolescence, elle sait le réconforter, le déculpabiliser de son aveuglement, le sauver.

Ce jumeaux se sauvent mutuellement à tour de rôle après s'être mis en danger l'un l'autre lorsqu'ils ont pris des décisions isolées dans cette aventure. Ils sont magnifiques, ce sont de vrais survivants, ils sont animés d'une volonté extraordinaire, d'un amour fraternel réciproque qui les porte au-delà de tout, des dangers de l'hiver, de la glace, du froid, de ce vécu qui pourrait les étouffer alors qu'il va encore accentuer leur relation fusionnelle.

Toute cette épopée se déroule dans une nature grandiose, immense, un cadre idéal pour installer une telle histoire et cette nature ne faillit pas à sa mission, transporter le lecteur dans un univers de doutes, d'incertitudes, de merveilleux où l'hostilité apparente se transforme souvent en admiration du chant des rares oiseaux, les huards pourtant partis à cette saison, du nid des aigles, des brochets pêchés pour survivre.

Les dialogues signés Pete Fromm sont toujours savoureux, les silences évocateurs, la part d'imagination laissée au lecteur savamment dosée, de sorte qu'il pourrait presque réécrire l'histoire autrement, avec une fin différente, mais sans la signature inimitable de Pete Fromm.
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Blup blup blup ….
Diantre, une note de 4,19 pour 223 avis sur Babelio …
Décidément, actuellement, je nage à contre-courant (désolée, c'était trop tentant), voici un autre roman qui ne m'a pas convaincue.
Pourtant, j'étais parée pour l'aventure, mon canoë sur la tête, mon Duluth sur les épaules (ne vous inquiétez pas je n'avais pas non plus la moindre idée de ce que pouvait être un Duluth avant d'ouvrir ce bouquin), mes sachets de nourriture lyophilisée bien calés au fond du sac (miam).
Car Pete Fromm m'avait promis une expédition sur les lacs du Canada pour profiter de la nature sauvage, glisser sur l'eau, faire de bonnes parties de pêche, camper sous la tente avec les jumeaux al (la fille), Trig (le fils) et leur père.
Pete m'avait même promis beaucoup plus que ça, je pensais aussi découvrir la vie de ses personnages, leurs petits et grands secrets, leurs zones d'ombre.
Je me faisais toute une joie, mais très vite, au lieu d'avancer à grand coups de pales, je me suis mise à faire des ronds dans l'eau et avoir des grosses ampoules aux mains, le plaisir de la glisse n'a pas été au rendez-vous, puis le canoë s'est retrouvé pris dans des racines, et j'ai fait du surplace...
La petite famille passe indéfiniment de lacs en portage, le décor est bâclé (j'en ai été pour mes frais des belles descriptions de nature writing, je n'ai vu dans le paysage que de vulgaires brochets et des huards quelconques), les dialogues sont d'une grande platitude, il ne se passe quasiment rien jusqu'à la page 167.
J'ai oscillé en permanence entre deux eaux pendant ma lecture, Pete Fromm n'a pas écrit un thriller, il ne nous livre pas non plus la psychologie de ses personnages, tout flotte et reste beaucoup trop en surface, descriptif et superficiel.
L'aventure est racontée uniquement du point de vue de Trig et je l'ai regretté, j'aurais aimé connaître les pensées de al et du père. Bien que Trig occupe la place du narrateur, le lecteur n'apprend pas grand-chose sur ce qui l'anime, ses réflexions, ses humeurs, ses colères, alors qu'il avait beaucoup à dire entre la perte de son travail et son appartement, et ce qu'il découvrira au cours de son voyage sur sa soeur.
À chaque ouverture du livre, je retrouvais les personnages avec plaisir, mais sans impatience non plus, trop de longueurs, de répétitions, de descriptions sur les actions du quotidien sans intérêt. Il m'a manqué de l'attachement aux personnages, et le brave et quelconque Trig ne m'a pas séduite, car il ne m'a pas révélé grand-chose de lui-même ni de ses failles…
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Certains écrivains « écrivent toujours le même livre » selon la formule consacrée et attribuée à Marcel Proust. Pete Fromm ne fait assurément pas partie de cette longue liste d'auteurs qui creusent inlassablement leur sillon et dont Patrick Modiano est l'une des figures emblématiques.

Les premiers ouvrages de l'auteur, le très beau récit autobiographique « Indian Creek » (qui donnera lieu à une suite, « le nom des étoiles »), les superbes recueils de nouvelles « Chinook » et « Avant la nuit » explorent une nature sauvage, indomptée et magnétique, perdue dans des contrées oubliées du nord de l'Amérique.

« Lucy in the Sky » et plus encore « Comment tout a commencé » marquent un premier tournant dans l'écriture de Pete Fromm qui dissèque la psyché adolescente d'héroïnes aussi rebelles qu'attachantes, approfondit avec tendresse la complicité qui unit un frère et sa soeur, et interroge les conséquences du surgissement de la folie.

Jusque-là, aucune faute, rien que du presque parfait, l'auteur marche parfois sur un fil mais rafle la mise, et ajoute une émotion indicible à la beauté immuable des paysages du Montana.

La parution de « Mon désir le plus ardent » marque une nouvelle évolution dans l'oeuvre de l'auteur en auscultant les tourments terrifiants que la sclérose en plaque fait subir à une jeune femme pleine de vie. Malgré le succès du roman, le trop plein de pathos d'un récit aux interminables accents mélodramatiques m'a absolument désappointé. le sujet à fort potentiel lacrymal de « La vie en chantier », qui voit une jeune maman mourir en couche, m'a conduit à passer mon tour.

C'est ainsi avec une certaine appréhension que je me suis plongé dans le dernier Pete Fromm, « le lac de nulle part ».

Trig et al (diminutifs respectifs de Trigonométrie et Algèbre), frère et soeur jumeaux, ont perdu le contact avec leur père mathématicien qui ré-apparaît dans leur vie pour « une dernière aventure », consacrée à sillonner en canoë les lacs du nord canadien. Dès le début de l'expédition, les deux jumeaux ressentent une inquiétude sourde, leur paternel si méticuleux et expérimenté, n'a pas effectué les préparatifs d'un périple empreint de nostalgie avec sa rigueur d'antan. Les trois adultes s'apprêtent pourtant à passer plusieurs semaines en totale autarcie dans une immensité immaculée de lacs, d'îles désertes et de forêts sauvages, au coeur du mois de novembre, qui voit les dernières frondaisons automnales céder la place à la rigueur menaçante de l'hiver.

Le roman explore une nature âpre, hostile, et belle à en mourir, où s'entremêlent l'immensité d'espaces inviolés, un froid à pierre fendre, la munificence des aurores boréales, la pêche à n'en plus finir, le rituel de la petite goutte de whisky et du joint partagé chaque soir au coin du feu et les ours noirs en maraude. du nature writing, du vrai !

La plus grande réussite de l'ouvrage est pourtant le mélange de tendresse et d'humour avec lequel l'auteur interroge la gémellité, cette relation aussi émouvante que singulière qui unit deux personnages hantés par les souvenirs de leur enfance. Trig conciliant et sérieux forme avec sa soeur al aussi rebelle que désinvolte un couple improbable, dont le sort est au fond le véritable enjeu d'un roman aux multiples facettes.

Le romancier aborde également la question de la maladie, et en particulier de la perte de mémoire qui semble toucher le père des deux jumeaux, et frôle une forme de pathos insoutenable, .

« La lac de nulle part » est ainsi un ouvrage protéiforme qui réussit le prodige de réunir en un seul roman tous les thèmes chers à Pete Fromm, de la beauté ineffable d'une nature indomptable, au lien indéfectible qui unit al et Trig, en passant par le surgissement progressif d'une forme de folie. Si Pete Fromm se montre magistral dans sa façon toute particulière d'aborder ses sujets de prédilection, j'ai néanmoins été une nouvelle fois été décontenancé par l'excès de pathos qui accompagne l'irruption inattendue de l'indicible au coeur de ce très beau roman.
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critiques presse (4)
Telerama
24 juillet 2023
Pete Fromm embarque le lecteur dans une traversée spectrale captivante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Telerama
24 avril 2023
Le Lac de nulle part, nouveau livre de cet ex-ranger né dans le Wisconsin en 1958, réussit le même prodige en changeant de décor. Cette fois, il s’agit d’une expédition en canoë sur des lacs canadiens.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeJournaldeQuebec
23 mars 2022
Amoureux des grands espaces, l’écrivain américain Pete Fromm nous entraîne à 1800 km d’ici, dans une nature sauvage et dangereuse.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeMonde
08 janvier 2022
Ultime course dans un vaste parc naturel canadien à l’orée de l’hiver : un superbe roman survivaliste.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Ce givre qui pare de dentelle blanche notre campement, chaque jour plus isolé que le précédent, et fait crisser mes pas au réveil, ce givre où je vois des empreintes de cerfs, d'écureuils et d'animaux minuscules, des souris peut-être - autant de choses sympathiques, si nous avions une cabane où nous réfugier, un feu rugissant dans un âtre en pierre blanche, des raquettes aux murs, une peau d'ours sur le plancher-, ce givre, vient un jour où je ne peux plus l'ignorer. (P.106)
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Alors que nous admirons le spectacle [aurores boréales], je pense à nos ancêtres, comment rationnalisaient-ils ce genre de visions ? Les éclipses me font le même effet : comment les hommes sont-ils parvenus à mettre de côté la peur et la superstition, à échapper au vortex tourbillonnant, pour prouver que ces phénomènes n'auguraient pas la fin du monde ? Puis, comme toujours, je me dis que les explications scientifiques importent peu. Ce n'est pas la fin du monde, juste la planète qui la ramène, histoire de nous montrer ce dont elle est capable, au lieu de se contenter d'exister, ainsi qu'elle le fait d'habitude, une petite rodomontade au crépuscule pour nous rappeler que nous ne sommes pas le centre de la Terre, mais un détail mineur condamné à errer à sa surface.
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Al me ramène à elle avec ses murmures, le trémolo des huards résonne sur le lac, les étoiles se reflètent dans l'eau. Je m'abandonne. Je prépare ma pagaie et j'attends qu'Al immerge sa pale, nous ne laissons rien dans notre sillage, hormis l'entrelacs de nos doubles tourbillons.
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Par le passé, il racontait à Dory tout ce qu’il faisait à l’école, des anecdotes sur la natation, le foot, le moindre contrôle ou exposé. Un flux d’informations non filtrées qu’elle n’écoutait que d’une oreille - aujourd’hui, elle a du mal à y croire -, occupée à dérouler elle ne savait quoi sur son téléphone à la con alors que lui déroulait sa vie pour elle, chaque doute, chaque miracle, chaque victoire. Comment avait-elle pu être naïve au point de croire que cela durerait toujours, et peu importe si elle un ratait un détail de temps à autre ?
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Le lac est trop vaste pour geler en une nuit. De la glace borde le rivage, craquelle sous ma chaussure, une bonne nouvelle à laquelle je me raccroche quand je regagne le camp, arrachant les aiguilles et des branches au passage, du bois d'allumage. Soudain, je tombe sur le jackpot, un bouleau mort encore sur pied, gris et dépourvu d'écorce, ses branches n'attendent que moi. Je rassemble de quoi construire un feu, réchauffer la froidure cosmique, éclairer la pénombre d'une petite lueur. Bientôt, il y aura la gamelle, le café. Mais pour l'instant, seule la perspective de cette petite lueur me retient à la planète.
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Videos de Pete Fromm (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pete Fromm
Le Lac de nulle part, Pete Fromm
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