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Critique de Alfaric


Ce cycle BD s'ouvre sur une citation de Cheikh Anta Diop, grand défenseur des peuples prétendument inférieurs... Rome remplace Dieu : en transposant à l'Antiquité la nouvelle "L'Homme qui voulut être roi" De Rudyard Kipling, les auteurs réalise un pamphlet pour ne pas dire un brûlot contre l'impérialisme et le colonialisme, ces idéologies mortifères qui transforment la pire des brute en conquérant du monde en raison d'une destinée manifeste de l'Homme Blanc, forcément supérieur à tout ce qui est différent de lui... (Soupirs)

Tout le récit est construit en analepse : Aurelius Clemens interroge Marcus Livius déserteur aux yeux de Rome, qui lui prétend qu'il est le seul survivant d'une mission secrète décidée par le défunt Caïus Bracca et qui raconte l'expédition dont il a été le chef...
La barque d'un indigène s'est échoué sur berges du Nil, et les bijoux et les objet d'arts qui l'accompagnent sont les preuves de l'existence d'une civilisation africaine inconnu aussi riche et aussi prospère que l'Empire perse qui s'étendrait au-delà des cataractes égyptiennes... le soldat loyaliste Marcus Livius est ainsi chargé par son supérieur hiérarchique de déserter la campagne contre le roi nabatéen pour partir secrètement à la recherche de cet empire africain inconnu, donc nous suivons la phase de recrutement du drame à venir où s'illustre Falco la brute suprématiste, Nikolaios le soldat-philosophe grec et Publius Gala le rookie idéaliste.... Chacun troque ce qui lui reste d'honneur pour une fortune et une gloire encore illusoire, et nous suivons leur odyssée vers le coeur du continent noir, avec le désert et ses mirages, le temple d'Abou Simbel hanté par des hyènes vindicatives, et la jungle et ses pièges. Car dans la Vallée de Niangara, les soldats romains trouvent enfin la trace de ce qu'ils cherchent !

Les auteurs ont choisi de placer leur histoire sous le règne d'Auguste passionné par l'ordonnancement géographique du monde plutôt que sous le règne de Néron qui a lancé d'importantes expéditions d'exploration du continent africain... Peu importe, le fond concocté par le français Richard Mazarino est très sérieux pour une BD qui se veut sombre et réaliste, avec un relationship drama développant des dialogues qui à travers le temps et l'espace pointe du doigt les nombreux cadavres que l'Occident a planqué et parfois planque parfois encore dans ses placards !
Les dessins de l'argentin Marcelo Frusin sont intéressants, mais l'encrage épais et la colorisation grasse ne les tirent pas vraiment vers le haut : je suis presque persuadé qu'une version en noir et blanc serait de meilleur qualité...
PS: je ne sais pas que qui cela vient, mais cette manie de mettre en surgras des mots dans chaque phylactère est hautement pénible !
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