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Critique de Alfaric


Le récit est toujours construit en analepse : Aurelius Clemens continue d'interroger Marcus Livius déserteur aux yeux de Rome, qui lui prétend qu'il est le seul survivant d'une mission secrète décidée par le défunt Caïus Bracca, qui continue de raconter l'histoire de l'expédition dont il a été le chef...
Dans ce tome 3 intitulé "Sous les Larmes sacrées de Nyabarongo", je suis obligé de passer en zone SPOILER !

Nous sommes clairement dans la folie des grandeurs : Marcus Livius se voit en nouvel Alexandre voir en nouvel Hercule, et ses compagnons se voient bien eux en nouveaux Diadoques... Mais ils sont trop imbus d'eux-mêmes et de la prétendue supériorité de Rome pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas les maîtres parce qu'ils sont les esclaves, et qu'ils ne sont pas les joueurs parce qu'ils sont les pions... le ver est déjà dans le fruit, et j'imagine que les masques vont tomber dans le tome 4 intitulé "Un Homme mort sur le Nil", et que les Romains vont sacrément déchanter quand leurs illusions vont s'envoler...

Les auteurs continuent de tirer à boulet rouge sur la prétendue supériorité de l'Homme Blanc, et on retrouve toutes les délires impérialistes et colonialistes des XIXe et XXe siècle avec un Marcus Livius qui préfère s'accoquiner avec la lie de l'humanité au lieu de considérer les Africains comme des égaux donc comme des alliés, parce les premiers sont blancs donc d'une civilisation et d'une race supérieure et que les seconds sont noirs donc d'une civilisation et d'une race inférieure. Soupirs, d'autant qu'il y a encore pas mal de gens pensent encore ainsi, et plus encore dans la France d'en haut que dans la France d'en bas puisque ceux qui se posent en aristocrates sont suprématistes par essence !
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