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Critique de oran


Comme surgie du fond des âges,
Immobile dans son voyage,
Mosaïque de sang et d'or,
Venise a posé le décor.
(Venise
par Yves Duteil)

Idylle improbable dans Venise entre
Mr David Silvera, un animateur touristique, salarié d'Imperial Grands Tours, organiseur de voyages low- coast , venu de Londres, la quarantaine, bel homme, grand, élancé , aux trait réguliers, duquel se dégage une certaine douceur, mais qui n'affiche pas un train de vie des plus aisé, «Well » et « Ah »sont ses répliques préférées,
et la narratrice, une italienne, belle jeune femme, aristocratique , riche , experte en peinture (XVI, XVII, où la présence picturale de la Sérénissime s'impose), employée par FowKe's, une prestigieuse maison de ventes aux enchères.
Leurs regards se sont croisé dans l'avion, générant un étrange trouble, il l'a aidée à récupérer son bagage, lui a tendu galamment la main quand elle descendait la passerelle , puis leur chemin se sont séparés.
Elle est là pour apprécier la valeur de la collection Zuanich. La cité des Doges même hors saison est la proie des hordes de visiteurs qui font toujours le même banal circuit, mais la Venise hivernale offre aussi une certaine intimité et la ville lacustre recèle encore bien des surprises, elle peut même devenir complice pour ces deux qui vont se retrouver , un amour fulgurant naîtra, n'est -elle pas la capitale des amoureux ? Mais Venise c'est aussi la ville des adieux définitifs …
J'ai aimé cette écriture poétique, cette longue balade dans Venise, j'ai moins aimé cette fin un peu emberlificotée, nébuleuse qui contribue , certes , et sans aucun doute, à renforcer le sortilège, à accroître le caractère mystérieux du récit, à lui donner plus de fascination .

Et qui, dans l'Italie,
N'a son grain de folie ?
Qui ne garde aux amours
Ses plus beaux jours ?
(Venise
Alfred de Musset)
Elle lui disait : "On se croirait à Venise."
Il répondait : "Mais on est à Venise !"
Comme ils s'aimaient... Comme ils s'aimaient...
Voici les feux scintillant par centaines,
La jolie nuit bariolée de lanternes.
Ferme les yeux...
Tu verras mieux...
(Les amants de Venise
Paroles de Jacques Plante
Musique de Marguerite Monnot)
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