Mon avis : Adrian est un élève brillant, dragueur impénitent, homosexuel assumé, esprit cabochard aimant rire et surtout menteur impénitent.
Ce jeune homme nous entraîne dans des aventures pour le moins cocasses.
L'auteur a choisi de faire un récit sans tenir compte de la chronologie, ce qui peut parfois dérouter le lecteur, même si tout finit par se remettre dans l'ordre. Il y a les années collège, des complots, des situations assez tordues parfois.
Ce livre dénonce avec brio le conformisme et l'hypocrisie d'une société anglaise un peu trop corsetée.
Même si le déroulement du récit peut rebuter certains, je conseille cette lecture malgré tout, pour les thèmes abordés, l'humour corrosif et la fin bien trouvée.
Bref, un bon roman pour chasser les idées noires et rire un peu…
À lire avec un breakfast tea et des scones...
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Adrian Healey est l'étudiant le plus brillant de son collège, rassemblant à lui seul plus de culture que l'ensemble de ses condisciples. Homosexuel affirmé, il n'hésite pas à tenter de séduire tout ce qui passe. Sa verve n'épargne personne, ni amis, ni surveillants, ni professeurs, ce qui lui vaut un peu d'admiration et beaucoup d'ennemis. Adrian est aussi un menteur compulsif. Incapable de prendre la vie au sérieux, il s'invente sans cesse des enfances malheureuses, ou des tranches de vie palpitantes.
Ce livre contient énormément de situations cocasses, de répliques savoureuses et une bonne dose d'humour anglais. L'intrigue par contre est compliquée à suivre : des flashes back incessants, des morceaux d'histoire qui ne prendront sens qu'au deux tiers du livre, et les élucubrations d'Adrian qui ne sont pas repérables immédiatement. On pense parfois lire la suite de l'histoire, avant de se rendre compte que c'est une énième invention destinée à ses amis. Un brin casse-tête pour un livre qui se veut léger et drôle.
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Adrian Healey, 15 ans, fréquente un collège public, tout ce qu'il y a de plus conforme. du moins, il y fréquente davantage ses camarades et ses surveillants d'internat.
C'est que ce jeune Adrian, ne se contente pas de braver l'autorité de ses professeurs, entête desquels l'éminent Trefusis, et d'emmener tous ses condisciples vers les actes les plus extravagants et provocateurs, il mène également une vie sexuelle débridée et tapageuse.
Sensé nous divertir grâce à un « humour grinçant » typiquement britannique et des « dialogues caustiques » (qui peuvent l'être d'ailleurs), ce roman est surtout une suite d'aventures qui s'enchaînent péniblement et qui deviennent de moins en moins crédibles au fil du roman. le traitement notamment de l'homosexualité outrageuse et omniprésente est très agaçant.
Le style, à l'image de la société anglaise que l'auteur satirise, est certes incisif, mais il ne parvient pas à nous distraire. La trame narrative, construite sur d'incessants allers-retours entre le passé et le présent, qu'il faut parfois deviner, déroute et finit par perdre le lecteur.
A force de jouer sur des faux-semblants, l'auteur semble perdre le fil de sa narration et rend son roman bancal et confus.
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— Je ne vais pas vous faire la leçon, Healey, et je ne veux pas vous priver de votre récréation du matin, mais vous devez vous apercevoir que plusieurs enseignants sont en train de perdre patience. Peut-être pensez-vous qu'ils vous comprennent mal ?
— Je pense que le problème, c'est qu'ils me comprennent, monsieur.
— Oui. C'est exactement le genre de remarque dont vous pouvez être sûr qu'elle braque certains de vos maîtres, n'est-ce pas ? Le raffinement n'est pas une qualité très admirée. Pas seulement au collège. Personne, nulle part, n'apprécie le raffinement. En tout cas, pas en Angleterre.
Tom traçait toujours son chemin avec ses propres idées. Il était arrivé à avoir les cheveux les plus longs de l'Internat et la plus grande consommation publique de nicotine de toute l'École, tout cela sans jamais attirer l'attention sur lui. Tout se passait comme s'il se laissait pousser les cheveux et fumait ses cigarettes parce qu'il aimait ça, et non parce qu'il aimait être vu. Voilà qui était dangereusement subversif.
Il était moins acceptable d'aimer, de languir d'un compagnon éternel, que de faire des galipettes, de sucer et d'haleter derrière le fronton où l'on tapait la balle. L'amour était le coupable secret d'Adrian, le sexe sa fierté publique.
Il ne savait pas s'il était préférable d'être une patate pourrie ou une patate saine, de se retrouver entassée au chaud, en sûreté dans un sac avec les bonnes-bonnes, ou bien laissée de coté et replantée dans la terre. Une chose était sure, mieux valait ces deux destins-là que d'être Dieu.
Les fillettes grandissent pour devenir des femmes, les garçonnets grandissent pour devenir des garçonnets.
Extrait du livre audio "Mythos" de Stephen Fry lu par Frédéric Souterelle. Parution numérique le 27 avril 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/mythos-9791035407902/