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La Saga des Médicis tome 1 sur 3
EAN : 9782253114628
380 pages
Le Livre de Poche (01/09/2005)
3.67/5   105 notes
Résumé :

Corruption, assassinat, pouvoir, passion : tels sont les maîtres mots de l'histoire légendaire de Cosimo de Médicis et de sa descendance.

Son histoire est aussi celle de la République de Florence, de son évolution artistique, politique, industrielle et commerciale alors qu'elle dominait l'Europe des XIVe et XVe siècles.

Mais, au-delà des intrigues, des alliances et des manipulations politiques, Contessina est l'histoire d'... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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UNE SAGA EN TROIS VOLUMES
Premier volet de la "Saga des Médicis" qui raconte l'ascension et la chute de la famille Médicis, Contessina nous emporte en 1414, à Florence, alors que le mariage entre Cosimo de Médicis et Contessina de Bardi, fille d'une riche et influente famille rivale, est sur le point d'être célébré. Grâce à cette union improbable, qui sera à l'origine d'une des plus célèbres dynasties qui soit, celle des Médicis, Cosimo gagne la confiance des autorités florentines tout en accroissant sa fortune, mais ses adversaires guettent le moindre faux pas pour le faire tomber...


LE FIL CONDUCTEUR
Au coeur de ce roman se trouve l'histoire d'amour entre Cosimo de Médicis et Contessina de Bardi. Une histoire un peu contrariée puisque l'un et l'autre sont persuadés que l'autre ne l'aime pas ! Certes, Cosimo est fort laid et la stupeur de Contessina lorsqu'elle le découvre le jour de son mariage ne laisse rien augurer de bon, mais, pourtant, il existe un véritable amour entre eux, qui aboutira à la naissance de deux garçons, Pierre de Médicis et Jean de Médicis.
L'histoire de ce couple permet à l'auteur de décrire les rivalités et les jalousies qui existent entre les grandes familles de Florence, mais aussi la beauté et le renouveau artistique de la ville. Argent, pouvoir, complots, corruption, politique, amours secrètes, mariages arrangés... presque tous les ingrédients du roman historique sont là, mais où est l'Histoire ?


UNE ROMANCE HISTORIQUE PLUS QU'UN ROMAN HISTORIQUE
Il n'existe pas, à ma connaissance, d'autres romans qui couvrent ainsi l'histoire de la dynastie des Médicis – les romans s'attachent à un personnage précis de la dynastie ou bien évoquent certains membres de la dynastie dans un cadre historique plus large.
Le sujet étant quelque peu vaste et complexe (quelle généalogie !), j'ai opté pour un roman historique dans un premier temps afin d'en apprendre davantage sur cette famille Médicis de manière "ludique", avant de m'attaquer éventuellement par la suite à des biographies ou à des livres d'histoire. J'ai donc commencé ma lecture en ayant en tête que cette "Saga des Médicis" serait une trilogie historique érudite et précise. Hélas, non : certes l'auteur s'est appuyée sur des faits historiques pour écrire son roman et a pris soin de mettre en place un bon repérage spatial et temporel grâce aux mentions figurant en tête des différents chapitres, mais l'aspect historique est totalement noyés par la fiction romanesque. Pire, trop de place est faite aux sentiments amoureux, aux déboires sentimentaux et aux tourments amoureux au point que j'ai parfois eu la sensation de lire un roman de la collection Harlequin. Certes, la romance historique est un genre littéraire en soi, et tout à fait honorable, mais je ne suis pas du tout sensible à la littérature à l'eau de rose, mièvre et mélodramatique. Et aucune mention en couverture n'indique l'angle d'approche choisi par l'auteur.
Par ailleurs, les sentiments exprimés ou les faits présentés relèvent vraiment de la subjectivité de l'auteur tant les faits historiques sont absents. C'est l'un des principes de la romance historique, il faut accepter que l'auteur prenne de fortes libertés par rapport à l'Histoire. Mais je dois bien avouer que j'ai un peu de mal à accepter que la mère de Contessina, Adriana de Bardi, trompe son mari, Alexandre de Bardi, avec Filippo Brunelleschi !
Au final, ce roman ne permet pas d'apprendre grand-chose sur les Médicis, ce qui est frustrant : la petite histoire prend le pas sur la grande histoire. On est au XVe siècle, à Florence, l'une des villes où la Renaissance italienne a eu le plus d'éclat, et l'auteur n'évoque même pas le mécénat artistique de Cosimo de Médicis ! Certes, il s'est surtout développé après son retour d'exil, mais pourquoi la coupole de la cathédrale de Florence réalisée par Brunelleschi, chef-d'oeuvre architectural, est à peine survolée dans ce roman ?


UNE LECTURE MALGRÉ TOUT AGRÉABLE
Cependant, il faut reconnaître que l'histoire romancée a un côté assez plaisant, cela se lit vite, sans aucune difficulté. Mais l'écriture n'a rien d'exceptionnel et l'auteur fait parler ses personnages comme s'ils vivaient au XXIe siècle, ce qui gâche un peu notre immersion dans cette époque.


À LA DÉCOUVERTE DE PERSONNAGES ATTACHANTS
Si le contexte historique est occulté, en revanche ce roman met bien en valeur les différentes personnalités des protagonistes en les détaillant finement sur le plan physique et psychologique. Là encore, même si l'auteur s'est basée sur de la documentation historique, l'imagination de l'auteur a ensuite pris le relais pour façonner ses personnages romanesques, même s'ils restent vraisemblables.
Plusieurs familles rivalisent entre elles à cette époque à Florence : les Médicis, les Bardi, les Albizzi, les Ciompi, les Alberti, les Strozzi..., d'ailleurs Rinaldo degli Albizzi sera à l'origine de la condamnation à l'exil de Cosimo de Médicis. Mais l'auteur met surtout en avant deux familles :
- La famille Médicis avec, à sa tête, le patriarche Giovanni, jouit d'une immense fortune gagnée grâce à son activité de banquier, mais elle ne fait pas partie de l'aristocratie florentine qui la considère comme de vulgaires marchands. Ses deux fils ont été élevés pour prendre la relève le moment venu, et force est de constater que Cosimo, l'aîné, a hérité du goût de son père pour l'argent, le pouvoir et l'art. Mais il témoigne aussi d'une volonté, tout comme son frère, de s'attaquer à la pauvreté qui sévit dans leur ville en construisant un hôpital public.
- La famille Bardi, aristocrate, ne supporte pas l'arrivisme et l'arrogance des Médicis, de vulgaires commerçants. En outre, en raison d'un mariage avorté avec Giovanni de Médicis, Adriana Bardi, la mère de Contessina, ressent depuis lors une profonde haine pour cette Médicis dont elle espère bien se venger en mariant sa fille Contessina, 14 ans et à peine sortie du couvent, à Cosimo de Médicis, fort laid et bien plus âgé que Contessina. Sa fille sera l'objet de sa vengeance… même si elle semble à une ou deux reprises éprouver des remords à l'idée de sacrifier ainsi sa fille, son esprit retors et calculateur reprend vite le dessus.
Peine perdue, ce mariage ira au-delà des espérances des mariés, puisqu'il sera couronné par la naissance de deux garçons qui assureront la descendance de la famille. Un mariage compliqué, les époux n'osant pas s'avouer leurs véritables sentiments, mais Cosimo pourra compter toute sa vie sur son épouse fidèle et dévouée Contessina. Période prospère aussi, car Cosimo développe l'activité de son père, inspecte les ateliers de tissage de la laine et de la soie et les filiales de la banque familiale, et consent d'énormes prêts aux souverains et au pape (dont Jean XXIII). La fortune ainsi générée par ces activités lui permet d'asseoir son influence politique, mais le fameux Rinaldo degli Albizzi n'a pas dit son dernier mot...


EN CONCLUSION
Points forts
– Il n'existe pas d'autres romans historiques abordant dans son ensemble la dynastie des Médicis.
– Des personnages faits de chair et de sang : ce roman humanise et individualise bien les personnages, ce qui permet au lecteur de se sentir proche d'eux.

Points faibles
– L'aspect historique est quasi absent de ce roman et il n'y a pas d'arbre généalogique : on n'apprend pas grand-chose avec ce roman sur la famille Médicis.
– L'auteur prend trop de libertés par rapport à l'Histoire, surtout qu'elle ne s'en justifie pas en fin d'ouvrage.
– Des événements marquants et importants sont passés sous silence.
L'aspect romance à l'eau de rose est beaucoup trop fort : il s'agit plus d'une romance historique que d'un roman historique.
– On reste sur notre faim : à quand un vrai roman historique sur les Médicis ?
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Bilan mitigé pour ce roman. Alors j'ai adoré découvrir cette famille emblématique, voyager en Italie, me plonger dans cette époque ou comme le dit la quatrième de couverture la corruption, les assassinat, le pouvoir et les passions étaient au coeur de la vie. Et après la lecture je suis ravie car tout ça est vraiment au rendez-vous.

Par contre je suis extrêmement déçue (et je ne pense pas être la seule pour avoir lu certaines critiques) par l'écriture. Sarah Frydman écrit l'histoire de la famille sous forme de romance. Alors si au début cela me faisait sourire, car très exagéré, je me suis très vite lassée. Rien n'est réaliste est c'est bien dommage.

C'est vraiment dommage car cette saga est vraiment passionnante, j'ai d'ailleurs appris beaucoup (en parallèle de ma lecture je me suis documentée sur internet) mais la narration est vraiment très particulière, probablement réservée au amoureux du genre romance.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Dans ce très beau roman historique, Sarah Frydman nous emporte dans la Florence de la Renaissance pour nous conter, dans cette série en trois tomes, l'histoire de Côme de Médicis.
Ce premier opus met en exergue son amour pour Contessina de Bardi et nous montre toute la complexité de l'univers florentin et toute la puissance de cette famille qui donna plusieurs reines à la France.
On côtoie également le milieu artistique De La Renaissance italienne à travers le mécénat que pratiquaient les Médicis et on revisite Florence à l'époque de son apogée.
C'est très bien fait, bien documenté et très réaliste.
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L'auteure nous entraine dans le Florence de la Renaissance à travers l'histoire des Médicis, la famille qui a sans conteste donnée toute sa gloire à cette citée.

Dans ce premier tome, sur fond de pouvoir, d'argent, de complot, nous découvrons Cosimo, l'instigateur de la puissance des Médicis, vouant un amour sans limites pour la belle Contessina de Bardi. Il n'est pas très beau mais l'avis de la jeune femme importe peu. L'union est arrangée et se fera...

J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans le livre au début. Tout d'abord, si je ne m'abuse, il s'agissait à l'époque de mon premier roman historique et je n'étais pas non plus un grand fan des romans d'amour. Et puis, n'ayant rien d'autre à lire sur la plage, j'ai persévéré pour mon plus grand plaisir.

L'écriture est vraiment agréable, les descriptions sont savoureuses au point qu'on recréer tout l'univers du livre dans notre esprit. L'auteure a su doser avec justesse le côté historique, le côté romance et le côté intrigue. Tout se mêle à la perfection.

Une belle découverte qui a élargi un peu plus mon horizon littéraire et qui a su nourrir ma passion pour cette époque. Je me suis attaché à cette famille et j'ai appris à découvrir chacun de ses membres en partageant leur vie mouvementée sous un soleil estival.
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Sarah Frydman retrace une partie de l'histoire, que dis-je, de la saga familiale des Médicis. Son récit débute à Florence en 1414. le mariage de Contessina Bardi et Cosimo de Médicis est sur le point d'être célébré, et il est le fruit d'un arrangement entre les deux familles afin de voir prospérer les intérêts de chacun.

Contessina découvre pour la première fois son époux lors de la cérémonie. Bien qu'elle fût déçue de prime abord par l'aspect physique de ce dernier, elle va finalement apprendre à découvrir et à aimer Cosimo pour qui elle demeurera une compagne fidèle et dévouée.

Après son mariage, Cosimo fera tout pour offrir à Florence ses plus beaux monuments, il en fera la capitale des arts mais également un important centre d'affaires. Il défendra avec ardeur et habileté les intérêts de sa famille en développant les affaires familiales à l'échelle européenne et en fera l'une des plus influentes de Florence.

Je trouve le concept de l'histoire romancée assez plaisant, notamment après avoir lu La passion Lippi, car il permet de s'instruire tout en se détendant. Ayant vécu quelques mois à Florence et étant passionnée de Renaissance italienne, je ne pouvais que me tourner vers une lecture sur les Médicis.

Cette version romancée de l'histoire m'a bien plu et m'a fait passer un agréable moment. L'histoire est transformée en une sorte de roman d'amour sur fond d'alliances et de trahisons entre les grandes familles florentines.

Je ne saurai affirmer si les faits relatés sont exacts et si les personnages ont éprouvé les mêmes sentiments que ceux décrits par le livre mais la version de Sarah Frydman reste tout de même une version possible de l'histoire. Pour le reste, chacun reste libre d'effectuer ses propres recherches et de réinterpréter l'histoire comme il souhaite.

Le roman est bien écrit, malgré quelques longueurs, et me semble-t-il, est bien documenté. Je me suis attachée aux personnages et j'ai très envie de savoir ce qui va se passer dans le deuxième tome de cette saga familiale.

A conseiller à celles et ceux qui désirent apprendre l'histoire tout en se détendant.

Lien : http://mademoisellechristell..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Jan Huss réfléchit longuement. Son regard ironique allait de l'un à l'autre des deux hommes. Il s'arrêta sur Cosimo:
-Et vous?
-Moi? dit Cosimo, étonné. Que puis-je pour vous?
-Rien. Mais j'aimerais connaître votre pensée.
-Ah! Vous voulez savoir si j'approuve votre combat? Mon Dieu! Quel homme sensé ne vous soutiendrait pas? Bien entendu,moi aussi je souhaiterais que l'Eglise ne se mêlât que du spirituel et laissât le temporel aux hommes. Moi aussi je trouve que la place de l'Eglise n'est pas à la guerre, et l'acquisition effrénée de richesses n'est pas de son ressort. Je le dis souvent, je le clame parfois et me fais des ennemis puissants. Mais je suis Médicis. J'appartiens à une république et je suis un homme libre. Contre moi on ne peut rien. Ma fortune peut tenir tête à celle de l'Eglise et l'on me craint. Vous, maître Huss, vous n'avez rien. Rien! Que votre foi.
- N'est-ce pas suffisant?
- Elle vous conduira au bûcher. Comme hérétique...
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J'aurai préféré plus d'histoire et moins de romance,mais il est tout de même intéressant de se ballader dans la Florence du XV siècle avec son lot de corruption,le pouvoir des grandes familles...
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On ne nait pas noble, on le devient.
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Florence s’éveillait dans une illusoire fraîcheur tout à fait momentanée. En cette matinée ensoleillée, toute carillonnant de centaines de cloches des campaniles avoisinants, dans sa chambre obscurcie par les rideaux cramoisis encore fermés, Adriana de Bardi pensait qu’elle avait tout lieu d’être fière et heureuse.
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