L'idée est excellente, le style agréable.
Le livre décrit entre autres une société imaginaire où il est interdit de "donner", rien n'est gratuit et ceux qui ne se plie pas à cette loi sont sévèrement punis.
Je regrette que les personnages ne soient pas plus traités en profondeur. L'intrigue aurait gagnée à être plus développée : il manque une cinquantaine de pages pour nous permettre d'entrer totalement dans l'histoire.
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La lecture de ce roman est fluide mais reste en surface, je ne me suis pas attachée aux personnages, à l'histoire. Je n'ai pas réussi à pénétrer au coeur du texte et je n'ai pas été touchée par cette écriture somme toute très claire.
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Roland Fuentès signe là un roman d’anticipation très efficace, qui est aussi une utopie politique intéressante.
Lire la critique sur le site : Ricochet
L’école, ce doit être un peu comme notre pépinière. Mais je me demande pourquoi on enferme les enfants dans cette pièce nommée classe et pourquoi on les oblige à rester assis sur des chaises. N’y a-t-il aucun champ à la ville, au milieu duquel ils pourraient s’installer en rond autour de l’adulte, un brin d’herbe entre les dents, tandis que le vent parfume leurs cheveux ?
- Je vais vous parler du travail. Avant toute chose, jeunes gens, il faut conserver un principe très nettement gravé à l’esprit. Celui qui régit chaque action, chaque comportement à la ville :
Tout travail mérite salaire !
- Celui qu’on prend en faute de travailler sans demander de rémunération peut être banni. De même, celui qu’on surprend à donner sans rien exiger en retour. Ici, chaque action, et même chaque être humain valent un prix. Les spectacles sont à vendre, les chansons, les histoires, les services, la vue qu’on a par la fenêtre de chez soi. Le prix assure l’équilibre de la ville.
- N’ouvrez pas des yeux horrifiés… Les gens d’ici ne sont pas des monstres ! Ils n’obéissent à ces principes que par souci de préserver cet équilibre que leurs ancêtres ont créé.
- On ne peut pas savoir ce qui peut se produire. Simplement, quand j'essaie quelque chose, ça ne m'intéresse pas de penser à l'échec.
- Vraiment? Tu n'y penses pas du tout?
- Non, A quoi ça sert? Je préfère m'occuper de choses plus utiles.
Il faut s'imaginer que, pour la plupart des gens ici, offrir est le pire délit qui se puisse concevoir. C'est encore pire que de voler. Si tout le monde donne, il n'y aura plus besoin d'argent.
Mais avoir vécu chaque jour de sa vie dans l'ignorance laisse des traces profondes, des habitudes qu'il faut se faire violence pour changer.
Quand La Muse rencontre Laurent Fuentès.