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EAN : 9782749916156
180 pages
Michel Lafon (29/03/2012)
4.06/5   107 notes
Résumé :
Moi, on ne m'a jamais demandé comment j'allais...

18 mai 2002. Laurette vient de quitter ce monde dans les bras de sa grande sœur. La famille est ravagée, les amis arrivent, tous s'apitoient sur la douleur des parents, sur son petit frère Alexis, si jeune pour un tel drame... Et Marie, elle n'a pas mal, elle ? Elle, l'aînée, la belle fiancée de vingt-huit ans, la vivante : pas de quoi se plaindre, sans doute... Personne ne lui a demandé comment elle a... >Voir plus
Que lire après Moi, on ne m'a jamais demandé comment j'allaisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 107 notes
La mort de Laurette Fugain a ébranlé toute la famille.
C'est Marie qui était à ses côtés lorsqu'elle a rendu son dernier soupir.
Elles étaient très proches et complices.
Sa mère se donne corps et âmes à son association pour lutter contre la leucémie, son père se réfugie dans la musique.
Marie se sent doublement abandonnée. Par sa soeur et par ses parents
J'appréhendais la lecture de ce livre.
D'abord le titre me faisait craindre le pire.
Mais au final, il est très compréhensible, et on n'a pas à faire à un apitoiement sur soi comme je le craignais.
Il analyse très bien comment le deuil peut être ressenti différemment par chaque membre de la famille, et comment chacun se débrouille à sa façon pour accepter l'inacceptable.
Le ton est juste, l'écriture très fluide.
J'espère sincèrement que ce livre a su redonner à Marie un peu de la force qu'elle avait perdue.
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Marie Fugain retrace dans «Moi, on ne m'a jamais demandé comment j'allais», la douloureuse expérience de la perte de sa sœur cadette, Laurette, décédée à 22 ans d'une leucémie foudroyante.
Le livre est sorti 10 ans après le décès de sa sœur car c'est le temps qui lui a été nécessaire pour sortir de ce choc, sans traumatiser son mari, ses enfants, sans haïr un père reconstruit ailleurs et une maman éplorée, chargée de tout le malheur du monde avec son association pour informer la France sur le don de moelle osseuse et de plaquettes sanguines. Dix ans pour associer des mots à ce grand vide : « dépression », « culpabilité », « abandon ». Marie avait « besoin de ses parents, besoin qu'ils arrêtent de dire qu'ils étaient morts avec Laurette ».
Parce qu'également, pour les autres, seul semble compter le deuil des parents. Elle n'est que la sœur, aînée de surcroît. Il semble acquis qu'elle n'ait pas le droit de souffrir : « Tu es grande, tu as ta vie, tu vas t'en sortir ». Sa plus grosse erreur a été de jouer le rôle de l'aînée qui assume, celle dont on croit qu'elle ne connait pas la douleur parce qu' elle ne l'exprime pas
C'est un livre qui ne donne pas dans le pathos, qui est simple, direct et honnête car Marie Fugain utilise une franchise, une vérité, une sensibilité dans les mots et les émotions, qui nous entraîne dans le labyrinthe d'un deuil impossible, sans oublier que la vie s'impose encore et toujours...
J'ai été touchée par ce livre à l'écriture simple mais captivante.
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Ce témoignage de Marie Fugain sur la mort de sa soeur Laurette d'une leucémie est très émouvant. Il réussit à ne pas tomber dans le pathos mais au contraire à nous faire réfléchir aux émotions éprouvées par la soeur de Laurette, Marie, de qui elle était si proche, et par ses parents. Nous voyons combien la maladie et au delà la mort peuvent ébranler une famille, jusqu'à faire se déchirer les personnes les plus fortes apparemment. Où trouver la force de continuer à vivre quand on a perdu une soeur ? Marie Fugain nous relate sa vie, son parcours avec force, parfois humour ou dérision mais brillamment. Une belle lecture pour les personnes qui aiment ce genre de témoignages qui ne laissent pas indifférents.
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"Le 18 mai 2002, j'ai perdu ma petite soeur Laurette d'une leucémie."
Le témoignage de Marie Fugain ("fille du sud", actrice et fille du chanteur Michel Fugain) de Moi, on ne m'a jamais demandé comment j'allais (titre évocateur du sujet de ce livre) parle de fin de vie, des efforts de l'entourage,des traitements lourds subis, des réactions face au manque "d'un bout de notre forteresse familiale", des souvenirs du bonheur et des tentatives pour vivre malgré tout .
Ce livre est touchant de la part d'une femme mariée, mère de deux enfants, qui montre, sous sa carapace, la petite fille élevée dans les contes de fées (du "Big Bazar" et des Walt Disney) qu'elle est toujours et qui a manqué de reconnaissance familiale (mais peut-on soutenir lorsque l'on est foudroyé?).
Ce document, qui déballe tout du déchirement familial ne m'a pas intéressée pour son côté intime, trop personnel, mais pour la tentative (humaine) de reconstruction de chacun (amour, autre amour, création d'une association..), la lutte pour la survie menée comme un combat. Un combat (ne serait-ce que pour la vie) n'entraine-t-il pas des pertes et fracas? Ne faut-il pas détruire pour (se) reconstruire?
Un livre qui nous rappelle que le malheur peut sonner à notre porte du jour au lendemain et qu'il faut s'armer de courage pour le repousser.
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Je suis une fille de la génération Big Bazar… j'ai grandi avec les chansons de Michel et Stéphanie Fugain et leur joyeuse troupe toute bariolée… j'ai chanté, dansé sur ces musiques si entrainantes et gaies, pleines de vie… donc forcément quand Laurette Fugain est décédée d'une leucémie à 22 ans, cela m'a touché… et puis mourir si jeune. J'ai admiré le combat mené par sa mère pour les dons de plaquettes, de sang… celui de toute la famille.
Et puis quand j'ai vu que sa soeur ainée, Marie, que je connaissais, entre autres, pour l'avoir vu dans la série Navarro, qui sortait ce livre… j'ai su de suite que je le lirai. D'emblée son cri, sa détresse, je la comprenais et je voulais la lire, par solidarité peut être… je ne sais.
Donc je l'ai sous le coude, depuis quelques temps, quand j'ai pu me le procurer, et là, alors que ce n'était pas vraiment le moment, j'ai senti qu'il fallait que je le lise.
Livre lu en 24h, ce qui ne veut pas dire, livre facile ou insignifiant. Bien au contraire.
Livre bien écrit, ce n'est pas toujours le cas de la part de personnalités, sans pathos (je n'aurais pas supporté d'ailleurs), avec simplicité, sincérité mais retenue. Elle parle, explique, mais n'étale pas et ça, j'ai apprécié.
Et ce qu'elle écrit m'a parlé, m'a un peu rassuré, je ne suis pas seule à ressentir certaines chose, à être confrontée à certaines choses si dures et incompréhensibles.
Et bien que ce livre parte de la mort d'une jeune fille qui avait encore toute sa vie à vivre, il est plein de vie et donne un certain espoir. Enfin c'est ce que j'ai ressenti.
Bref, je le conseille vivement. Sans prétention, c'est un livre qui m'est utile.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Je pense que ce qui est le plus angoissant dans la vie, c’est quand l’ordre établi vacille, vous emportant dans un tsunami de doutes et de craintes. Quand « l’Autorité » responsable n’est plus capable de vous rassurer, de vous répondre.
Quand les gardiens du savoir n’ont pas les solutions.
Pour nous ce fut quand, vers la fin, le professeur qui s’occupait de Laurette nous répondit à ma mère et à moi qu’« ils » ne pouvaient pas enrayer l’hémorragie dont elle souffrait car il n’y avait plus assez de plaquettes. Et que les rares poches qu’ils détenaient étaient réservées aux urgences.
Nous n’avions donc pas le même sens de l’urgence !
Ma sœur n’était-elle pas aussi importante que n’importe quel inconnu qui aurait été amené là, à moitié mort, après avoir percuté une voiture ou même tué une famille innocente en roulant sans permis ?
Je n’oublierai jamais la façon dont le professeur a détourné le regard en voyant notre stupeur, désolé pour nous, impuissant pour elle.
Quand ceux qui peuvent n’ont plus les moyens, le sol se dérobe sous vos pieds. Si eux ne peuvent pas, alors qui ?
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Echapper à la Faucheuse décuple votre envie de mordre la vie à pleines dents. Surtout ne pas perdre une minute, une seconde. tout voir. Etre curieux. Profiter, découvrir. Vivre dans l'urgence le temps présent. Regarder devant et prendre à bras le corps son destin. Ne pas oublier de dire aux gens qu'on les aime. Leur dire quand on les hait.
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Dans la douleur, l'homme est capable de cracher un venin qu'il n'imaginait pas enfoui en lui. (...) Dans sa souffrance, il ressemble à un animal blessé. Capable de s'arracher un bras ou une jambe pour se défaire de la douleur dans laquelle il est.
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Mon Dieu que j’aurais aimé qu’il existe un mode d’emploi !
« Comment réussir sa vie en quinze leçons après la perte d’une sœur, sans délaisser son mari, sans haïr son père qui a quitté le foyer pour se reconstruire et qui laisse une mère éplorée qui s’occupe seule de son fils de dix ans et de centaines de malades avec leur famille mais pas vraiment de sa fille aînée ? »
Eh bien tu te démerdes, on n’a pas ça en rayon.
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Je suis tellement optimiste qu'au début mon mari pensait que j'étais naïve. M'en fiche ! Je préfère être traitée d'optimiste naïve que de défaitiste blasée.
Parce qu'au fond, pour quelques déceptions, c'est quand même plein de bonheurs quotidiens que la naïveté m'offre. Et pour peu que les gens qui vous entourent vous ressemblent, la vie se transforme en arc-en-ciel...
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