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Critique de verobleue


Marie Fugain retrace dans «Moi, on ne m'a jamais demandé comment j'allais», la douloureuse expérience de la perte de sa sœur cadette, Laurette, décédée à 22 ans d'une leucémie foudroyante.
Le livre est sorti 10 ans après le décès de sa sœur car c'est le temps qui lui a été nécessaire pour sortir de ce choc, sans traumatiser son mari, ses enfants, sans haïr un père reconstruit ailleurs et une maman éplorée, chargée de tout le malheur du monde avec son association pour informer la France sur le don de moelle osseuse et de plaquettes sanguines. Dix ans pour associer des mots à ce grand vide : « dépression », « culpabilité », « abandon ». Marie avait « besoin de ses parents, besoin qu'ils arrêtent de dire qu'ils étaient morts avec Laurette ».
Parce qu'également, pour les autres, seul semble compter le deuil des parents. Elle n'est que la sœur, aînée de surcroît. Il semble acquis qu'elle n'ait pas le droit de souffrir : « Tu es grande, tu as ta vie, tu vas t'en sortir ». Sa plus grosse erreur a été de jouer le rôle de l'aînée qui assume, celle dont on croit qu'elle ne connait pas la douleur parce qu' elle ne l'exprime pas
C'est un livre qui ne donne pas dans le pathos, qui est simple, direct et honnête car Marie Fugain utilise une franchise, une vérité, une sensibilité dans les mots et les émotions, qui nous entraîne dans le labyrinthe d'un deuil impossible, sans oublier que la vie s'impose encore et toujours...
J'ai été touchée par ce livre à l'écriture simple mais captivante.
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