Le vagabond de Tokyo dont il est question s'appelle Yoshio Hori. Ce jeune homme de 22 ans est un gros looser qui vit dans une piaule misérable dont il néglige l'hygiène. Trop fainéant pour travailler, il s'accomode de petits jobs à la journée et préfère passer ses journées à glandouiller, à fantasmer sur les gonzesses et à se nourrir de nouilles instantannées.
Mangaka de basse classe, il cherche des sujets porteurs qui lui ramèneront de l'argent. Il décide de se pencher sur la vie communautaire de la résidence Dokudami où il habite.
Dès lors, nous allons faire connaissance avec des personnages hauts en couleurs : un pervers qui voue sa vie et son argent aux petites culottes usagées, un travesti loufoque et touchant qui cherche à entrainer notre anti-héros dans son monde, une jeune voisine sexy et naïve qui excitera la libido de Yoshi, une provinciale hypra moche qui veut le transformer en proxénète, ...
Bref Yoshio s'embarque touours dans de drôles d'histoires !
Cette série, qui comprend 663 épisodes, est parue au Japon de 1979 à 1993. L'édition française regroupe une sélection de ses meilleures histoires. Et pourtant, on suit parfaitement la vie tourmentée de notre looser de service.
Inspiré par la vie de son auteur (mort en 2000) dont vous trouverez un récapitulatif à la fin de l'ouvrage, ce recueil dresse le portrait d'une jeunesse japonaise marginale qui, loin des exploits économiques, préfère assouvir ses besoins primaires et ses désirs sexuels plus particulièrement.
Yoshio, véritable obsédé sexuel, n'hésite à mater dans le trou de serrure de sa voisine tout en se br@nlant, ... L'humour est souvent lourd, vulgaire et scatologique. On découvrira qu'il est utile de ne pas trop boire lors d'une soirée avec un travesti homosexuel au risque de se réveiller le derrière douloureux, que plus la culotte est portée longtemps, meilleur le fumet sera, ...
(A noter que l'auteur a souvent été censuré ou attaqué pour atteinte aux bonnes moeurs...)
Pourtant, on ne peut s'empêcher de s'attacher à ce personnage qui n'en est pas moins un être sensible et ne reste pas indifférent devant la détresse d'un travesti à l'amour contrarié et renié par sa famille.
L'ouvrage se clôt par une rencontre entre l'auteur et son personnage de papier. Créé pour le 500ème épisode, elle revendique les vertus de la rébellion et le plaisir sans contraintes.
Un portrait sans concessions donc d'une jeunesse désabusée qui préfère vivre librement, en dehors des normes et des contraintes de la société.
Vous aurez bien compris que ce manga est à réserver aux lecteurs avertis pour les nombreuses scènes graveleuses et basses de la ceinture !
Et je dirais même plus, à réserver aux lecteurs de mangas ! Débuter dans cet univers par ce titre pourrait rebuter à tout jamais un lecteur non averti !
Pour conclure, je citerais mon collègue : un manga qui colle aux doigts !
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