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Critique de Pois0n


Pois0n
05 septembre 2023
Avant d'entamer cette lecture, rendez-vous service : placez-vous à côté de quelqu'un qui fait actuellement les frais de la vague de chaleur, vous allez tellement SOUFFLER que les courants d'air ainsi créés rafraîchiront son atmosphère. Au moins, vous ne souffrirez pas pour rien. Ah, et prenez un Xanax, aussi. Avec un peu de bol, ça vous détendra assez pour vous empêcher de serrer les dents.

Ralph est un héros d'un autre temps, et ça n'est pas un compliment. Dans la droite lignée des héros imbuvables des années 70-80 (et encore, même dans ma pile de HQ vintage, certains valaient mieux que lui), Mr décide de tout, tout seul, et ne communique pas, laissant Juliet se faire du mouron alors que rien, absolument RIEN, ne justifiait qu'il garde secret ce qu'il aurait au contraire DÛ partager avec son épouse. Et encore récidive-t-il, le gougnafier, après avoir entendu celle-ci lui faire part de sa souffrance. Pire : il va jusqu'à la gaslighter en mode « c'est ta faute, t'avais qu'à me faire confiance aussi, rooooh ». de toutes façons, quel genre de gars va jusqu'à réserver toutes les chambres d'hôtel de la ville pour s'assurer qu'elle ne lui échappe pas, avant de l'embarquer de force sur son yacht pour la même raison ?

Alors d'accord, le principe de base des histoires de seconde chance, c'est essentiellement la résolution des problèmes à travers l'évolution des personnages ; il est donc normal de partir de loin. Mais encore faut-il que ça tienne debout, que l'on ait pas l'impression que lesdits problèmes sont créés artificiellement. En l'occurrence, on essaie de nous faire croire, ainsi qu'à Juliet, qu'elle et Ralph sont *tous les deux* responsables de la situation alors que la pauvre n'a fait que réagir de façon naturelle à une situation que *lui* a volontairement refusé de clarifier.

Dès lors, leur réconciliation (sur l'oreiller) arrive trop tard. Ralph peut bien se muer soudain en gentleman et surtout admettre ses torts, son comportement donne surtout envie de crier à Juliet de fuir à toutes jambes. Bref, ça ne vend pas du rêve, et ce n'est pas romantique pour un rond.

Enfin, sachez qu'une fois de plus le résumé de la 4e de couverture est totalement à la ramasse, le bal n'est qu'un événement anecdotique de quelques lignes à la toute fin de l'histoire. L'essentiel de l'intrigue se déroule en huis-clos sur un bateau que l'on voit à peine, la narration étant centrée sur les échanges du couple principal. Il ne s'agit pas d'un reproche, d'autant que le point faible de ces deux-là étant la communication, l'autrice a fait le choix judicieux de ne pas s'éparpiller. En revanche, impossible de ne pas s'interroger sur ces coupes brutales dans l'histoire, où l'on passe d'une situation à l'autre sans transition d'un simple saut de ligne. Considérant la différence de pages entre la version française et l'originale, ainsi que les caractères plus gros dans la nôtre, on peut se demander si tout est bien là...

Bref, « Les mariés de Vérone » fait carrément partie de ces bouquins que j'aurai malheureusement tendance à vous déconseiller...
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