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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais beaucoup aimé «  Un mariage anglais ».

J'attendais beaucoup de cet ouvrage , je reconnais le réel talent de conteuse de l'auteure :
L'héroïne, Frances,à 39 ans, délivrée de l'emprise tyrannique de sa mère , devenue grabataire ——dont elle a pris soin nuit et jour durant dix longues années ——s'apprête à passer , en cet été 1969, un vrai premier moment de liberté.

Jeune femme classique , rangée et discrète , elle a été mandatée par le propriétaire américain , afin d'établir l'état des lieux d'une belle demeure ,délabrée,le domaine de Lyntons , au coeur de la campagne anglaise .


Elle s'attelle à la tâche en se documentant sérieusement, notamment à propos des ponts de style palladien .....
En même temps , elle fait connaissance avec un couple hors normes , aussi séduisant que mystérieux: Peter,bel anglais féru d'antiquités et Cara , au passé tourmenté.
. Ils vont lui faire vivre des expériences extraordinaires qui chambouleront à jamais le cours de sa vie entre bouteilles de vin vidées , chaleur écrasante , cendres de cigarettes répandues sur un mobilier antique .....

L'auteure décrit longuement les jardins en ruine, le grand escalier, les douzaines de pièces , les chemins envahis par les buis et les ifs, les entrelacs d'une roseraie , les statues en décrépitude , les parterres de fleurs ravagés , le parc, le mausolée et divers ouvrages d'architecture conçus pour relier frontons , colonnades , balustrades , rives opposées.....

Nous plongeons délibérément au coeur d'une atmosphère sombre, déroutante , enivrante , complexe , une construction originale qui se veut mystérieuse, nostalgique , dans un aller et retour entre entre passé et présent .
La co - location entre Frances , Peter et Cara s'avère révélatrice de mensonges, souvenirs oubliés , secrets, mensonges, vérités cachées , non — dits jusqu'à l'absurde .

Les langues vont se délier , les souvenirs ressurgissent ...

La vie de Frances , sans expérience vitale , ni aspérité , habituée à la solitude basculera de la vérité aux mensonges , du réel au monde fantasmé
Jusqu'au pire ..
La fin est séduisante , un peu tardive , au terme d'une analyse psychologique des protagonistes assez complexe, difficile à cerner : Cara raconte sa vie à Frances sous forme d'épisodes , l'intrigue traine un peu en longueur , l'ambiance est délétère, épineuse mais fascinante .
Un huit clos psychologique très anglais, à lire en période de grande chaleur.




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L'été de toutes les découvertes et de tous les dangers.
Frances, 39 ans, vient de perdre sa mère avec laquelle elle vivait à Londres. Afin de se changer les idées, elle accepte une mission dans le sud de l'Angleterre. Sa tâche va être de répertorier un pont et d'étudier les éléments architecturaux d'une vieille demeure qu'un riche américain vient d'acheter. Sa surprise est de taille quand elle constate qu'elle va devoir partager la maison avec Peter, un spécialiste en antiquité, en charge de l'inventaire, et son épouse Cara. Une étrange cohabitation s'installe entre ce couple extraverti et la jeune femme timide et inhibée...
J'attendais beaucoup de ce texte, ayant adoré un mariage anglais de la même autrice (si ce n'est pas fait, lisez-le, c'est un roman passionnant par sa construction et ses personnages détestables !). Je n'ai pas été déçue même si ce récit m'a moins fait vibrer que ce précèdent opus (j'avais adoré détester Gil). J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume minutieuse de l'écrivaine et son talent à créer une atmosphère et des personnages complexes. Ici, la part d'ombre de chacun se dévoile au fur et à mesure des grands crus dégustés et les premières pages primesautières laissent rapidement la place à une ambiance pesante, presque malsaine, où la folie rôde et où il est difficile de déterminer ce qui relève du fantasme et/ou de la réalité. le tout au service d'un roman ambigu, huis clos étouffant, parfait pour cet été. A dévorer les pieds dans l'eau. Merci à Netgalley et aux éditions Stock pour l'envoi de ce roman. #Létédesorangesamères #NetGalleyFrance
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Clair Fuller nous propose une histoire prenante, à l'atmosphère trouble, qui m'a beaucoup plu.

Il y est question d'une femme âgée et mourante qui se rappelle l'été 1969, déterminant pour elle : engagée pour expertiser le jardin d'une propriété à l'abandon, elle y rencontre un couple haut en couleur avec qui elle nouera des relations ambiguës, une sorte de triangle amoureux mal équilibré alors qu'ils vivent comme enfermés à Lynton, une vaste demeure vidée de ses meubles. Ils évoluent en vase clos, perdant peu à peu pied avec la réalité, jusqu'au drame.

Le roman est assombri par des allusions à un forfait, à une mort qui laisse présager un drame à venir et ajoute une tension à l'atmosphère étrange qui règne dans le manoir, où se déroulent des faits inexpliqués qui donnent au livre des airs de romans gothiques.

Le roman paraît encore plus nébuleux du fait des récits qui s'enchâssent les uns dans les autres comme des poupées russes, avec des mensonges qui viennent encore brouiller les cartes, alors que tous les personnages paraissent équivoques, y compris le vicaire, quatrième personnage de cette histoire (même s'il reste plus en retrait), dont le comportement au chevet de la mourante semble également suspect.

Et malgré l'atmosphère délétère et tout ce qu'on a pu soupçonner au fil du roman, le dénouement reste surprenant...
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Eté 1969. Frances Jellico, célibataire de 39 ans, vient de perdre sa mère. Ne gardant en tout et pour tout que deux valises, elle décide de quitter Londres et accepte la mission d'estimer le jardin d'un ancien manoir à l'abandon. Elle y fait la connaissance d'un couple, Cara et Peter.

Ce roman est construit comme une pièce de théâtre. Claire Fuller nous invite à assister en témoin à une tragédie, respectant l'unité de lieu, de temps et d'action et limitant le nombre des personnages à quatre. Dès la présentation de la situation et des personnages, un drame couve.

La manière de traiter cette histoire est efficace. Claire Fuller distille les indices et vous comprenez progressivement que tout est mise en scène et joue sur les apparences. C'est mené de main de maître et très bien écrit. Ce roman ressemble cependant fortement à Un Mariage Anglais dans l'utilisation des ressorts et dans le traitement de l'intrigue.






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Claire Fuller nous invite à Lyntons, somptueuse demeure anglaise, qui a connu des jours meilleurs, quasiment en ruine après les années de guerre. Les végétaux et autres herbes folles ont repris leurs droits dans ce qui fût jadis un parc agrémenté de quelques magnifiques statues.
Frances est mandatée par le nouveau propriétaire pour établir un état des lieux.
A son arrivée, elle s'aperçoit qu'elle n'est pas seule sur le site et va devoir composer avec Cara et Peter, un couple énigmatique qui semblent avoir bien des secrets à dissimuler.
Passé la phase d'observation, une relation étrange se tisse entre les protagonistes.

Amitié, amour, Frances se laisse troubler, elle qui n'a vécue qu'auprès de sa mère qui vient de décéder.
Nous assistons à l'émancipation d'une femme timorée par des années de frustration. Frances découvre le plaisir de se baigner nue sous l'oeil de Peter avant de partager quelques crus classés, découverts dans la cave du domaine.
L'ambiance s'alourdit peu à peu. Des bruits étranges perturbent Frances, des oiseaux morts sont déposés sur sa fenêtre. Jeu morbide ou paranoïa.
La folie n'est jamais loin. Qui est vraiment Cara ? Comment porter crédit au récit de sa vie pour le moins improbable.

Claire Fuller emprisonne ses personnages et son lecteur dans un huis-clos étouffant.
Après « Un mariage anglais » que j'ai beaucoup aimé, je suis à nouveau sous le charme des histoires de Claire Fuller. Outre la qualité de l'écriture j'aime la maîtrise de la construction de l'histoire, la minutieuse descriptions des paysages et du manoir et la psychologie des personnages complexes et attachants.

Merci à NetGallet et aux Editions Stock.

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J'avais déjà pu admirer la dextérité de Claire Fuller à installer une atmosphère dans son précédent roman, le très addictif Un mariage anglais. C'est pourquoi je me suis glissée avec envie et curiosité dans ce nouvel opus au titre plein de promesses et au parfum estival. Première confirmation : Claire Fuller aime les contrepieds et les faux-semblants. Deuxième confirmation : on retrouve ce plaisir d'avancer à tâtons, totalement soumis à la cheffe d'orchestre et aux petits cailloux dont elle parsème son intrigue. Résultat : elle nous concocte un drame psychologique aux petits oignons et un roman parfait à savourer sur un transat au bord de la piscine.

J'ai été particulièrement impressionnée par l'héroïne qu'elle met en scène, aux antipodes des stéréotypes que l'on rencontre à tous les coins de page. A presque 40 ans, Frances Jellico est une vieille fille dont la mère malade auprès de laquelle elle vivait vient tout juste de mourir, la laissant pleine de sentiments ambivalents, entre ancien attachement et soif de liberté. Une proposition professionnelle arrive à point nommé et elle saisit immédiatement l'opportunité de la nouveauté. Un riche américain, M. Liebermann vient d'acheter un ancien domaine, Lyntons et la missionne pour faire l'inventaire des éléments d'architecture intéressants. Sur place, Frances fait la connaissance de Peter et Cara, engagés eux-aussi par Liebermann. Intriguée par Cara, jeune femme assez border line, attirée par le charme de Peter, Frances découvre par hasard un système d'observation dans le plancher de sa chambre lui offrant une vue sur la salle de bains du couple. Se faisant violence pour ne pas les espionner, elle va peu à peu se laisser prendre au jeu de l'amitié et se rapprocher du couple dont chaque membre lui fait des confidences. L'exploration de la maison, chargée d'histoire (elle aurait accueilli des réunions des alliés pendant la seconde guerre mondiale), révèle des surprises et enferme peu à peu le trio dans un drôle de jeu de rôles que Frances ne maîtrise plus. Jusqu'à ce que...

"Ce que nous sommes ne demeure nulle part ailleurs que dans nos esprits et dans les mémoires de ceux qui nous ont aimés".

Tout est affaire de perception et d'expérience. L'immaturité affective de Frances, son ignorance des jeux sociaux et sa naïveté sentimentale en font un personnage éminemment fragile. Engoncée dans les sous-vêtements rigides de sa mère, complexée par son corps grassouillet, Frances se laisse envoûter par l'atmosphère de liberté qui entoure Peter et Cara. Nous sommes en 1969, la société est encore corsetée à de nombreux égards. Des années plus tard, le vicaire de la paroisse cherchera à comprendre ce qui s'est vraiment passé cet été-là.

Claire Fuller nous offre un huis-clos à la fois sensuel et âpre, tout en psychologie, au rythme du récit de Frances dont la mémoire fluctue. Elle ne cherche pas à rendre ses personnages sympathiques (c'était déjà le cas dans Un mariage anglais), misant au contraire sur l'ambivalence qui caractérise chaque individu ; c'est peut-être ce qui rend son roman si efficace, tellement juste dans la façon de mettre à nu les faiblesses et les travers.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Coup de coeur pour ce roman aux accents très british. Un château à l'abandon, fin des années 60, un couple étrangement attirant et probablement illégitime, une narratrice un peu coincée, grandement fascinée et très influençable... le décor est planté, pour un mois d'août sous le signe de la décadence et du mensonge pour ce drôle de trio...
J'ai adoré cette lecture, littéralement dévorée ! Belle écriture, belle ambiance, pas mal de mystère, une sorte de brume permanente très bien entretenue.
Un roman très séduisant et réussi !
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Frances Jellico sur son lit de mort se remémore ce mois d'août 1969 au cours duquel tout a basculé
Alors qu'elle a 39 ans, elle la « vieille fille so british » engoncée dans sa gaine et son porte-jarretelles, enterre sa mère vieille femme acariâtre qui n'a pas accepté d'être quittée par un mari qui la trompait, et qu'elle a patiemment soignée pendant 10 ans tout en supportant sa méchanceté.
Et contre toute attente, quelques jours après le décès de sa mère, elle est embauchée par un américain qui vient de faire l'acquisition du domaine de Lyntons, une veille demeure totalement dévastée et qui souhaite faire un état des lieux du parc et des jardins dont Frances est une spécialiste.
Très vite elle va rencontrer Victor le vicaire de la paroisse locale en proie à ses démons personnels.
Puis, c'est Peter et Cara qui logent eux aussi à Lyntons qui vont se présenter à elle, Peter étant chargé de faire l'état des lieux du bâtiment.
C'est alors que va s'engager entre Frances, Peter et Cara une amitié qui va tourner au drame que l'on pressent au fur et à mesure que passent ces quelques jours de ce huis-clos tragique.
Un bon thriller psychologique qui oscille entre vérité qui ressemble au mensonge et mensonge qui ressemble à la vérité dans la lourdeur d'un été caniculaire.
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Ce livre est un huis clos qui s'appuie sur 3 personnages. D'abord Frances, narratrice, la bonne trentaine, un peu ronde, solitaire, qui a vécu sous la coupe de sa mère jusqu'à sa mort qui vient de se produire. Missionnée pour aller étudier la valeur d'un jardin d'une propriété anglaise, elle y fait la rencontre de Peter, qui doit lui se charger l'état des lieux de l'intérieur de la propriété, et de sa compagne Cara.
Frances est très vite fascinée par ce couple. Par Cara, et ses étranges histoires, mais aussi par Peter, qui l'attire. Les trois personnages passent de plus en plus de temps ensemble et leur relation devient pour le moins étrange, et Cara est un personnage tout à fait fascinant, dont on ne sait jamais s'il faut la croire.
C'est assez difficile de décrire ce livre. Selon Gabriel Tallent, c'est « Un page-turner à l'atmosphère déroutante, sombre et épineuse. » Je le rejoins tout à fait sur l'ambiance décrite, en revanche, le livre a un rythme volontairement lent qui n'en fait pas un réel page turner. Mais c'est bien aussi parfois de prendre son temps dans une lecture...
Merci à Stock et Netgalley pour cette lecture.
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Frances, récemment libérée de l'esclavage de sa mère malade, va partager le temps d'un été, une vieille demeure récemment acquise par un riche américain, avec un couple extravagant, un été pendant lequel la tension va monter petit à petit. L'histoire est racontée alors qu'elle est mourante : elle revit cet été-là, une vingtaine d'années auparavant.
L'histoire est quasiment un huis-clos. Claire Fuller est experte à décrire les rapports entre ces trois personnages complexes, qui cachent chacun une part d'ombre. Pas facile de démêler le vrai du faux dans ce que chacun raconte.
On sent très vite, en cela aidé par les scènes à l'époque actuelle, qu'un drame va arriver, la question est lequel. L'atmosphère est lourde, oppressante malgré quelques moments de grâce. L'auteure sème çà et là quelques indices, mais j'étais loin d'imaginer la fin.
J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure distille peu à peu des éléments étranges, qui même s'ils n'ont rien à voir avec le drame final, concourent à l'atmosphère pesante. J'ai cependant regretté de ne pas pouvoir m'attacher à un des personnages : aucun ne m'a paru sympathique.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais je relirai sûrement Claire Fuller dont j'avais préféré le premier roman. Elle excelle à créer des personnages et des atmosphères hors du commun.
Merci à NetGalley et aux éditions Stock pour l'envoi de ce livre.
#Létédesorangesamères #NetGalleyFrance
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