AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221071366
580 pages
Robert Laffont (16/01/1995)
3.86/5   40 notes
Résumé :
4° de couverture:
(Edition source : Robert Laffont / Calmann-Lévy - 01/1995)


Le destin de l'idée communiste depuis 1917 est qu'elle a été prise entre son universalité abstraite et son incarnation dans l'histoire. Le cours de la révolution bolchevique n'a cessé d'être malheureux ou tragique. Pourtant la promesse de l'Octobre russe a traversé le siècle pavillon haut. De Lénine à Gorbatchev, l'histoire n'a pas éteint la flamme de l'utopie.... >Voir plus
Que lire après Le passé d'une illusion. Essai sur l'idée du communisme au XXe siècleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans cette oeuvre exceptionnelle de part sa qualité analytique, François Furet, décrypte le 20ème siècle à travers ses deux guerres mondiales et surtout ses deux plus grands totalitarismes : Communisme et Nazisme.

L'étude du communisme sert de ligne directrice au livre. L'auteur décrit l'importance des IDEOLOGIES fanatiques Marxisto-léninistes de la « lutte des classes » et de la « dictature du prolétariat », par la TERREUR rouge bolchevique (guerres civiles, famines gigantesques, arrestations arbitraires et exécutions sommaires, fusillades, tortures à mort, pendaisons, noyades, déportations en camps de concentration, etc.).

Lénine et Trotski revendiquent d'avoir imité la grande Terreur Jacobine de 1793-1794 (sous Robespierre), à partir du coup d'Etat, le 7 novembre 1917 en Russie à Petrograd.
Malheureusement et contrairement au 9 Thermidor de la Révolution Française, personne n'a pu arrêter la prolifération du totalitarisme communiste à travers le monde ; celui-ci ayant exterminé pendant 74 ans, jusqu'en 1991 (chute de l'U.R.S.S.), environ 100 MILLIONS de civils innocents, dans l'oubli et l'indifférence planétaire la plus totale, voire dans la bienveillance de certaines élites intellectuelles et politiques.

Le 20ème siècle a donc été prolifique en dictateurs, ayant les mêmes traits de caractère : tyranniques, fanatiques, mégalomanes, narcissiques, paranoïaques, schizophrènes, psychopathes…
Après la création de l'ignoble système Bolchevique fondé par Lénine, Trotski et d'autres dont Staline en 1917, Mussolini à son tour, instaure son horrible régime Fasciste en 1922, puis suit Hitler avec son monstrueux Etat du IIIème Reich en 1933, se revendiquant, lui, du National-socialisme (Nazisme).
Et que dire du « mariage provisoire » (Pacte Germano-soviétique de 1939) entre Hitler et Staline, main dans la main, pour anéantir une partie de la population Polonaise ?
Outre les traits de caractère, les méthodes répressives, elles aussi, sont similaires : crimes contre l'Humanité, génocides, arrestations arbitraires et exécutions sommaires par la police politique, centres de torture et de mise à mort, massacres au revolver, au fusil et à la mitrailleuse, déportations en camps de concentration (morts de faim, de froid, de maladie, d'épuisement, fusillés, etc.), embrigadement de la jeunesse, systèmes de fichage, de surveillance, perquisitions et interrogatoires jours et nuits sur dénonciations, et endoctrinement idéologique de toute la population, propagandes, etc.

On retrouve aussi dans cette oeuvre, un autre pilier de la Terreur communiste par la domination psychologique : le Mensonge. L'un des plus importants (en dehors du fait d'avoir caché leurs crimes odieux durant des décennies, et d'avoir nié la « filiation-continuité » entre la période Léniniste et Stalinienne), consiste à inverser la réalité Historique des faits.
En effet, pour justifier les crimes du communisme, les bolcheviques accusent les innocents : enfants, femmes, vieillards, koulaks, paysans, ouvriers grévistes, prêtres, professeurs et instituteurs, médecins, intellectuels, marins de Cronstadt, officiers Cosaques du Don et du Kouban, etc., d'être des « contre-révolutionnaires », des « ennemis de classe », des « suspects », alors que ces derniers tentent juste de survivre face aux crimes immondes perpétrés par : l'Etat parti unique totalitaire communiste.

De plus, Trotski possède sa propre « Morale », qui consiste à dire que : la FIN (l'idéologie de la dictature du prolétariat dans le cadre d'une révolution permanente mondiale), justifie les MOYENS (les crimes commis) !
Cela a au moins le mérite d'être concis et on ne peut plus clair !

Au 21ème siècle, non seulement il existe toujours des régimes totalitaires communistes tels que : la Chine, Cuba, la Corée du Nord, le Vietnam ; mais on trouve également en France, des héritiers du bolchevisme (les communistes), adeptes du pouvoir absolu totalitaire ; alors qu'ils sont nés dans la ouate de notre système social, économique, politique et démocratique Français.

L'utopie « pseudo-humaniste » des communistes n'est, dans les faits et dès la création du régime, que : barbarie, haine de la démocratie et de la liberté, et au final… Inhumanité !

Confer également d'autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème, de :
François Furet et Ernst Nolte Fascisme et Communisme ;
– Michel Heller Soixante-dix ans qui ébranlèrent le monde ;
– Martin Malia Comprendre la Révolution russe ;
– Martin Malia La tragédie soviétique ;
– Ernst Nolte La guerre civile européenne : National-socialisme et bolchevisme 1917-1945 ;
– Alain Besançon Les Origines intellectuelles du léninisme ;
– Leonard Schapiro Les bolchéviques et l'opposition (1917-1922) ;
– Leonard Schapiro Les révolutions russes de 1917 ;
– Orlando Figes La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d'un peuple Tome 1 et La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d'un peuple Tome 2.
Lien : https://totalitarismes.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
Je suis reconnaissant à François Furet non seulement de m'avoir si clairement expliqué le XX°s, mais aussi de m'avoir fait comprendre l'origine commune des deux grandes idéologies de ce siècle, à savoir le fascisme-nazisme et le communisme. Si l'une a gagné la guerre sur l'autre, cela n'efface pas tous les "gènes" communs qu'elle partage avec son frère-ennemi, que nous exécutons rituellement à travers toutes les liturgies mémorielles et les discours politiques d'aujourd'hui. Cette origine commune, qui informe tout le programme qui en découle, est la haine du bourgeois et le désir de créer, avec volontarisme, comme en laboratoire, un homme nouveau dans une société nouvelle, où tout serait réduit à la mesure et volonté humaines du dirigeant, et du Parti. Bien sûr, cet humanisme délirant se conclut en inhumanité, génocides et oppressions de toute sorte, par une ruse ironique de la Raison que Hegel expliquerait bien mieux que moi.
Commenter  J’apprécie          90
Critique du Magazine Littéraire n°350 - Janvier 1997.

L'historien de la Révolution française se penche sur l'écroulement de l'idée communiste, qui ne doit pas signifier selon lui la fin de toutes les illusions : « La démocratie fabrique par sa seule existence le besoin d'un monde postérieur à la bourgeoisie et au Capital, où pourrait s'épanouir une véritable communauté humaine. » Il était bon qu'une synthèse de cette envergure prenne en compte le naufrage du régime soviétique, « sorti à la sauvette du théâtre de l'histoire où il avait fait une entrée en fanfare ». Comme le fascisme, le communisme a été un espoir, une flambée antilibérale et antidémocratique. Tous deux sont les enfants de la Première Guerre mondiale. Avec la rigueur qui caractérise son travail d'historien, François Furet éclaire la genèse du communisme dans notre siècle, récit d'une illusion qui s'est perpétuée en Occident alors même que la réalité communiste se décomposait à l'Est, en particulier chez les intellectuels qui conservaient son caractère utopique. « Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons », remarque François Furet à la fin de son ouvrage. L'anéantissement de l'URSS signifie-t-il le triomphe du monde bourgeois que combattait le communisme ? Le Passé d'une illusion, Essai sur l'idée communiste au XXe siècle , est un essai passionnant, une synthèse magistrale.

Thierry Bayle
Commenter  J’apprécie          10
La nation, en Europe, est antérieure à la « société commerciale » ; antérieure aussi à la démocratie. Elle est l'oeuvre des siècles et des rois. Les siècles ont fait la langue, les moeurs, l'habitude de vivre ensemble. Les rois ont peu à peu constitué l'autorité publique qui a donnée corps à la nation. Les peuples se sont rassemblés autour d'un pouvoir qui les émancipait du seigneur. Les aristocraties finissent par se rallier lentement à leurs souverains, qui finissent par inscrire la hiérarchie vassalique à l'intérieur de ce qui devient un État. Ainsi les sociétés aristocratiques de l'Occident médiéval sont-elles devenues des nations monarchiques, au prix d'un abandon de leur origine féodale : le service du roi a primé sur tous les autres devoirs. le capitalisme a moins été la création d'une classe que d'une société. En Europe, la bourgeoisie, bouc-émissaire des malheurs du monde, est l'autre nom de la société moderne. Elle n'invente pas la division de la société en classes mais elle fait de cette division une souffrance. Depuis 1840, en étudiant les formes modernes de l'organisation du système productif, l'historien Pierre Nora observe la généralisation du salariat comme nouvelle forme de l'esclavage, les méfaits de la division du travail, l'exploitation de l'homme par l'homme et son asservissement à la machine. Benjamin Constant – Contre la Guerre : « le but unique des nations modernes, c'est le repos, avec le repos l'aisance et comme source de l'aisance l'industrie. La guerre est chaque jour un moyen plus inefficace d'atteindre ce but. »

Commenter  J’apprécie          01
Je n'ai que peu de sympathie pour les repentis qui monnayent leur contrition. Furet ,grand bourgeois, fut stalinien et l'âge venu regagna le bercail avec les honneurs afférents .Cela dit ses analyses sur la Révolution française ont apporté un renouveau bienvenu et une alternative à la doxa marxiste. Cet ouvrage , qui a un peu des allures de règlement de compte avec son passé , expose des vues à prendre en considération et développe la thèse chérie de la droite d'une quasi identité entre fascisme et communisme (l'amalgame à la mode maintenant est islamo-gauchisme) à partir de la convergence des méthodes entre Staline et Hitler.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'expérience soviétique constitue l'une des grandes réactions antilibérales et antidémocratiques de l'histoire européenne du XXè siècle, l'autre étant bien sûr le fascisme, sous ses différentes formes. (p.13).
Commenter  J’apprécie          70
(Souvarine) "travaille d'arrache-pied, il ne cesse de s'informer, il croit aux documents et aux faits. Passion de vérité qui lui interdira très vite la carrière politique ... C'est un mauvais orateur, ... un tempérament peu porté à ce que la politique comporte de manipulation des hommes et de compromis en matière d'idées."

P; 187 et 189
Commenter  J’apprécie          30
L’Empire soviétique offre ce caractère exceptionnel d'avoir été une super-puissance sans avoir incarné une civilisation. (p.12).
Commenter  J’apprécie          30
Le florilège est d'ailleurs vaste des propos à bâtons rompus par lesquels Hitler exprime son respect ,sinon son admiration,pour le communisme stalinien et son chef.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de François Furet (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Furet
Sous le déluge d'acier qui ravage Kiev, du fond de la cave qui lui sert d'abri, Constantin Sigov, l'un des plus grands philosophes ukrainiens d'aujourd'hui, connu pour avoir enseigné à La Sorbonne, écrit une lettre à ses amis français. Il dit la réalité au jour au jour de l'effroyable guerre que Vladimir Poutine inflige au peuple d'Ukraine. Il raconte le courage des résistants qui prennent les armes pour défendre la liberté. Il explique les non-dits de ce conflit fratricide au coeur du Vieux-Continent. Il éclaire sa signification pour l'avenir de l'Europe. Sa lettre représente le plus puissant des appels à la mobilisation de toutes les femmes et de tous les hommes qui ne peuvent se résoudre à la victoire du Mal radical.
Le philosophe ukrainien Constantin Sigov, qui dirige le Centre européen à l'Université Mohyla de Kiev, a été directeur d'études associé à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris de 1992 à 1995. Il a contribué à l'établissement du Vocabuaire européen des philosophies (Paris, Seuil/Le Robert, 2004) et a fondé à Kiev la maison d'édition Duh i litera (L'Esprit et la lettre), qui a publié des traductions ukrainiennes faisant autorité de grands penseurs comme Montaigne, Descartes, Pascal, Paul Ricoeur, Emmanuel Levinas et François Furet. Ami de Paul Ricoeur et de Charles Taylor, il les a accueillis à l'Université de Kiev. Pour son inlassable activité de bâtisseur de ponts entre les cultures, Constantin Sigov a été décoré par la France au grade d'officier de l'Ordre des Palmes académiques. En 2014, il a soutenu la Révolution du Maïdan, dont il a été une grande voix. Son oeuvre personnelle de penseur, qui occupe une place majeure dans le monde slave, rencontre un vif écho international.
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Systèmes marxistesVoir plus
>Economie>Socialisme et systèmes apparentés>Systèmes marxistes (45)
autres livres classés : communismeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (147) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3175 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..