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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Picquier pour ce superbe livre !

Je me suis battue avec ce livre ! A chaque fois que je reprenais ma lecture, j'enfilais mes gants prête à en découdre. En effet, ce livre n'est pas là pour vous faciliter la vie. Le style est vraiment particulier. On a l'impression d'avoir un roman polyphonique, poétique, urbain, noir, détaché de toute humanité et en même temps profondément ancré dans le pluralité de l'humain. On se perd, on se noie.
On passe d'une robinsonnade à un récit d'école puis à la vie urbaine d'un débrouillard roublard soudard et un/une maître corvier, kami vengeur des ombres. Des monstres souterrains issus d'une peuplade ancestrale, des corbeaux qui parlent et un Dieu corbeau à gros bec. Un Tokyo qui mute en zone tropicale infectée de maladies. Une réflexion sur l'immigration, la marginalisation, la pollution. Une vision guerrière des arts : danse chamanique arguant les foules, musique éteinte, cinéma repoussoir de frayeurs enfouies.

Ce livre, c'est tout ça, assemblé comme une course effrénée sans pauses. Ca vous prend et vous happe comme les vagues. C'est actuel et diablement cruel. Ca perturbe mais on ne peut s'empêcher de suivre avec curiosité les pérégrinations d'Hitsujiko, Touta, Leni et Kroy dans leur combat pour la liberté dans une ville en déliquescence.

Une vraie découverte dont on ressort essoufflé. Par contre, ne vous fiez surtout pas à la quatrième de couverture, ce n'est pas un récit d'île déserte. A lire comme le définit l'auteur "un morceau de punk rock", un "roman qui court". Chaussez une bonne paire de baskets, prenez votre courage à deux mains et combattez ce livre, vous en ressortirez fiers d'être là et d'avoir lu cette aventure.
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Ce pavé là m'a été offert l'an dernier pour mon anniversaire. Je vous l'annonce tout de go, c'est une pépite… en forme de pavé. Autrement dit un lingot !

Soundtrack débute sur une île vierge au large du Japon. Deux enfants s'y sont retrouvés abandonnés, embarqués par les aléas de la vie. Ils y passent quelques années, vivant de ce que la nature leur prodigue, puis sont subitement ramenés à la civilisation. Sous l'ère Furukawa, le Japon est ravagé par le réchauffement climatique, les bas-fonds de Tokyo sont l'objet d'un minutieux portrait entre prostituées, hôpital des masses populaires, enfants des rues, corbeaux, cinéma, mafia… La petite bourgeoisie et ses écoles privée pour demoiselles n'est pas en reste. Les adolescents tracent leur vie sans oublier leur nature sauvage, leur rage, leur exception. Les rencontres improbables et fabuleuses se multiplient et la révolution gronde. Je n'ébauche qu'une infime partie des multiples pistes suivies par l'auteur, je vous en tais volontairement bien d'autres. Dans ce roman futuriste dont la musique est l'un des piliers, la vie, l'avenir et l'espoir ne sont pas en reste face à l'apocalypse imminente !

Ce roman m'a fait l'effet d'une énorme poussée vers l'avant, une bouffée de vie préservée aux enfers et débarquant par miracle dans un monde en ruines. Hideo Furukawa nous conte un avenir possible pour une planète ravagée par la pollution, la corruption et l'argent. Il invoque l'art, la nature, la rage, l'amitié, le mouvement, et crée une chimère à laquelle les hommes peuvent croire, enfin !
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Si vous êtes fâchés (ou allergiques) avec les récits décalés et/ou les corbeaux, mieux vaut sans doute éviter Soundtrack (encore que...).

Ce roman éclate les genres littéraires. Furukawa Hideo mêle avec l'ardeur d'un savant fou uchronie, Robinson Crusoe version junior, réchauffement climatique, yakuzas, danse et j'en passe.
L'auteur casse les structures narratives linéaires avec des rythmes syncopés, des changements de ton et de langage très subits, des sauts d'un point de vue à l'autre (et même celui des corbeaux! ) avec des plans plus panoramiques. Il y a un côté cinématographique dans son écriture. Il véhicule des images très fortes, souvent déstabilisantes.

Son ouvrage, qu'il considère lui-même comme le point de départ de son combat littéraire, offre également une vision terriblement prémonitoire d'un Tokyo ravagé par un réchauffement climatique. Flore et insectes tropicaux pullulent, détruisant l'écosystème originel. Comme mis en parallèle, la question des immigrés qui viennent disloquer et détruire les fondements de la nipponité est un des thèmes majeurs de cette histoire. S'y oppose un nationalisme exacerbé pour un Japon pur (on  retrouve dans la bouche de ces extrémistes les arguments facho-bellicistes qui eurent cours pendant les décennies impérialistes de la première moitié du XXème siècle).

Tour à tour cru ou emporté dans des élans mystiques, Furukawa Hideo a un style bien à lui, particulier certes, et qui ne peut guère laisser indifférent son lectorat. Ses personnages sont aussi décalés que le contexte et les événements. La bien-pensance, le conformisme et l'ultra consumérisme japonais en prennent un coup. Tout n'est pourtant pas absolument noir puisqu'il survit toujours un esprit de solidarité, d'amitié, de résistance. Les principaux protagonistes sont unis par un rejet d'un système hypocrite, conformiste et destructeur. Face aux menaces et aux dangers, ils réagissent avec leurs propres armes, leurs propres convictions. Des sortes d'archanges du chaos agissant pour une cause qui les dépasse.

J'ai beaucoup apprécié de me laisser emporter par le maelström romanesque de Furukawa, même s'il faut s'accrocher(un grand huit littéraire). Et j'ai grande envie de découvrir ses autres oeuvres.
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En 2003 Furukawa Hideo publie Soundtrack, qui n'est certes pas son premier livre, mais qu'il considère comme le véritable début de son "oeuvre". En France, deux de ses romans postérieurs sont déjà parus dont Alors Belka, tu n'aboies plus, déjà bien déjanté, mais ce n'est rien à côté du choc de Soundtrack. Tout commence pourtant benoîtement dans une intrigue à la Robinson Crusoé avec deux enfants qui se retrouvent naufragés sur une île déserte. Un début plutôt mignon qui pourrait être accompagné d'une musique symphonique. Mais cela ne va pas durer et le roman, une fois nos deux héros à Tokyo, et séparés, va de plus en plus ressembler à du hard rock pour se terminer dans un concert assourdissant qui ferait ressembler les Sex Pistols aux Beach Boys. Totalement punk. Avec Soundtrack, uchronie tokyoïte, comme l'écrit Furukawa lui-même : " D'une certaine façon, il n'y aucune forme de contrôle dans ce roman." C'est un euphémisme, ce livre est délirant dans sa forme et dans ce qu'il raconte et c'est un miracle que de pouvoir s'y retrouver dans ces scènes hallucinées qui ressemblent à un trip sous acide dont la devise est "No Future." Certains passages sont carrément illisibles, il faut bien l'avouer, fruits d'une imagination débridée où un climat tropical assiège la capitale japonaise, où un flot d'immigrés se heurte aux tenants d'un Japon aux japonais "de race pure", où les souterrains pullulent de rebelles, ... le genre de livre où la danse devient une arme de persuasion massive et où un corbeau à gros bec s'attendrit devant la projection du Cuirassé Potemkine d'Eisenstein, entre autres moments marquants. Moyennant quoi, il y a tout de même une sorte de logique et de dramaturgie cohérente dans ce maelström de mots et ce tsunami d'événements. Une vraie vision apocalyptique à laquelle le qualificatif de dingue ne rend pas suffisamment honneur. Honnêtement, le livre est très difficile à lire de bout en bout même si l'on apprécie une littérature loin des canons habituels. L'antidote ? Barbara Cartland, peut-être ? Ciel !
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Touta et Hitsujiko sont deux enfants qui se retrouvent sur une île déserte alors que le bateau du père du premier s'est perdu en tempête et que la mère de la seconde a mis fin à ses jours avec elle en sautant par dessus bord d'un autre. Près de deux ans plus tard, on finit par tomber sur le garçon et la fillette.

Soundtrack signifie en anglais "bande son". Alors, parlons musique. Soundtrack est difficile à lire, comme la portée d'une oeuvre classique. Bien que le langage employé soit facile à décrypter, nous avons là du haut niveau dans le rythme de la partition, quelque chose d'inhabituel, qu'on n'entend pas sur les grandes ondes. Soundtrack, c'est parfois du rock, des solos de guitare violents, dignes du plus grand groupe de metal du monde. Soundtrack, c'est parfois un air plus doux, une petite mélodie de musique classique, nostalgique, que l'on fredonne gaiement. Soundtrack fait alors dans tous les genres et va partout. Mais Soundtrack a principalement des airs de morceau expérimental avec toute l'instabilité qui en découle et perturbe l'auditeur. Le chef d'orchestre est alors parfois difficile à suivre. Bien que Touta et Hitsujiko soient d'abord le duo mis au devant de la scène, les autres musiciens sont très présents (la maman qui les a adoptés, leur professeur, la femme de ce dernier, etc). Le compositeur leur dédie, à chacun, une oeuvre complète, un opus. Mais le rythme de Soundtrack est lourd. Une oeuvre en quatre temps ? En trois temps ? Difficile de le trouver finalement et bien que j'aie tendu l'oreille, je n'ai pas réussi à comprendre cette pièce. Le compositeur oublie parfois de nous emmener avec lui. Il tombe parfois dans une transe ou dans une cession d'improvisation, pleine de spontanéité, qu'il est alors difficile d'aborder. Ne comptez pas prendre non plus le morceau en cours de route ; c'est perturbant et il est encore plus difficile de prendre le rythme alors. J'ai essayé de danser avec la musique de ce compositeur japonais ; j'ai essayé de chanter avec lui. Mais lorsque je pensais pouvoir saisir les personnages, ils m'échappaient à nouveau pour entamer une toute autre mélodie peu efficace pour m'accrocher sur la page suivante.

J'accorde ★ ☆ ☆ ☆ ☆ à Soundtrack. Touta "percevait les unités sonores, mais pas leur continuité temporelle. Il ne saisissait pas non plus la combinaison simultanée de plusieurs émissions de sons, autrement dit, l'harmonie. Il ne déduisait donc aucune émotion, ni de l'harmonie, ni de la mélodie. Il n'était pas touché par la beauté, ni la violence, ni la lascivité sexuelle de ce qu'il entendait" ; j'éprouve la même chose pour Soundtrack, ce roman ô combien indomptable. J'ai appuyé, bien malgré moi, sur le bouton "stop" sans même venir à bout de la chanson. Alors ne vous attardez pas trop sur ma critique ; prenez-la avec des pincettes. Ca ne m'arrive pas souvent d'interrompre un morceau au beau milieu et je n'en suis pas fière. Mon oreille n'est sans doute pas habituée à ce haut niveau de littérature. De plus, le japonais reste une langue difficile à traduire ; la traduction a l'air de peser parfois lourd sur la portée. Clé de sol ou clé de fa, je n'avais pas les outils pour pouvoir profiter pleinement de Soundtrack. J'écouterai à nouveau ce morceau d'ici quelques temps, lorsque mes oreilles se seront faites à de la musique plus pointue, moins commerciale, moins facile. Car comme l'oeuvre la plus connue des plus grands compositeurs classiques, Soundtrack vaut le coup d'être entendu.

Je remercie Babelio et les Editions Philippe Picquier pour cette découverte intrigante et particulière qui m'a donné du fil à retordre, et qui m'en donnera encore. Mais parfois, il est bon d'avoir entre ses mains, un roman qu'il faut savoir apprivoiser pour l'assagir avant qu'il ne glisse entre vos mains et s'enfuie avec les personnages et leur destin.
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Qu'il est étrange ce roman mais d'une puissance incroyable : Il y a des passages fluides, dans le cadre d'une vie « normale » et il y a des focus limite surréalistes mais pas vraiment onirique. le style est particulier car justement il est inclassable ! Tantôt détaillé voir à l'extrême, tantôt saccadé, concis. Cru aussi ! C'est un éclat de style qui va dans tout les sens. Il faut s'accrocher pour ce livre, il ne se lit pas comme un « simple » roman, il demanda de la rigueur. Cela peut paraître une histoire simple au premier abord, mais une fois la tempête passée, qu'on ferme ce livre, plein de points du livre nous faire réfléchir !
Faire un retour de lecture est même difficile tant il y a de chose à dire si on veut aller à la réflexion des thèmes abordées dont le réchauffement climatique et ses conséquences.


Ai-je aimé ce roman ? Hé bien oui j'ai du mettre un moment pour avoir une réponse ...Il est tellement différent qu'on ne sait pas vraiment, mais on aime car justement il est différent pour son coté sombre mais travaillé. Malgré mon rejet à un certain moment car on ressent parfois un malaise pour les personnages : .Touta et Hitsujiko ..Vraiment, on sent quelqu'un chose d'étrange, mais malgré tout on les suit, on veut savoir.

Mon ressenti est comme à l'image de ce roman : inclassable (pour le moment). de pJus me disais en lisant ce roman...il y a quelque chose qui fait que j'accroche, que je suis captivée, mais en fait rien de bien étonnant car cet auteur s'inspire grandement de mon auteur favori Haruki Murakami. ! Mais bien sur ! Comme quoi, l'empreinte d'une écriture demeure gravé dans le coeur des lecteurs ! En y repensant au prénom ...Hitsujiko...Référence à l'héroïne du roman « La course au mouton sauvage » Mais ici, c'est bien l'auteur Furukawa Hideo avec son style propre.Et cela donne soundtrack ! Je le recommande à toute personne souhaitant livre différent, sortant totalement du cadre. Une belle découverte littéraire!
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Voici un bel ovni, comme je n'en avais pas rencontré depuis longtemps, que ce Soundtrack. le postulat de départ, somme toute assez banal, ne laisse à vrai dire pas imaginer la profusion de styles, de genres, de points de vue… qui va suivre. Ce qui commence comme une sorte de robinsonnade et de récit d'apprentissage (deux enfants, Hitsujiko et Touta, échouent séparément sur une île et apprennent à y survivre ensemble, avant d'être découverts et renvoyés à la civilisation), devient une dystopie faisant de Tokyo une ville en proie à un réchauffement climatique terrible et à l'immigration exponentielle causée par ce réchauffement – des conséquences encore plus désastreuses vont suivre, mais je ne veux pas trop dévoiler de l'intrigue -. Dystopie ponctuée d'ailleurs par toute une atmosphère satirique qui permet autant de dénoncer la xénophobie japonaise n'allant qu'en empirant au fil du récit, que les dérives diverses et variées des mégalopoles comme Tokyo. Dystopie s'accompagnant en plus de tout un univers décalé et onirique en lien avec la danse, la musique, ou le cinéma.

Tout semble donc laisser penser que j'ai beaucoup apprécié ce roman qui ne rentre pas vraiment dans une case prédéfinie… mais finalement non. J'ai fini par me lasser des deux personnages principaux, et ce à partir de l'arrivée à Tokyo d'Hitsujiko ; la survenue d'un nouveau personnage important, Leni, quelque temps après, a enfoncé le clou, car je n'y ai pas franchement vu d'intérêt, à part celui de nous faire entrer dans un domaine encore plus expérimental que précédemment, et cette fois, je n'y ai pas adhéré du tout. Que dire de la fin, de laquelle j'attendais une conclusion qui aurait terminé le roman en apothéose, et qui m'aurait peut-être permis de retrouver un sursaut d'intérêt… J'ai trouvé qu'elle tombait complètement à plat et restait superficielle après presque 700 pages de pérégrinations dans un univers au contraire complexe et pas toujours facile à suivre.

En somme, je ne regrette pas ma découverte, même si j'ai eu du mal à suivre l'auteur jusqu'au bout dans ses expérimentations. Je n'ai jamais été férue d'art trop conceptuel, j'ai été servie avec Soundtrack !
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Roman un peu foutraque de l'aveu même de son auteur dans la postface mais je me suis laissé entraîner dans ce tourbillon de scènes, de lieux, de paysages, de personnages tous plus déjantés les uns que les autres. On très loin de la littérature japonaise « ordinaire », celle à laquelle je suis habitué en tous cas mais si vous aimez votre Terre et le Japon, lisez.
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D'ordinaire, il ne me faut que quelques jours pour lire les ouvrages reçus dans le cadre des masses critiques. Voilà bientôt trois semaines que "Soundtrack" m'est parvenu et trois semaines que je peine à lire ce roman japonais. Je n'ai toujours pas franchi le cap des 400 pages et je doute d'ailleurs d'y parvenir. C'est tellement rare quand un livre me tombe des mains ainsi que je me dis qu'il n'est tout simplement pas pour moi. J'ai essayé de le lire d'une traite, impossible. J'ai essayé de le lire par chapitre, rien à faire. Je me heurte à un mur d'incompréhension.

Je serais bien en peine de vous faire un résumé du roman car l'histoire et sa signification m'échappent totalement... Je m'attendais d'abord à lire un récit à la "Robinson Crusoé" puisque le point de départ du roman était le naufrage de deux enfants sur une île. J'étais impatiente de découvrir comment ces deux enfants allaient s'apprivoiser l'un l'autre mais surtout, comment ils allaient apprendre à survivre, seuls sur cette île.
Mais finalement, il faut croire que ce n'est pas si compliqué que ça, car les enfants (seulement âgé de 6 et 4 ans) semblent y vivre en toute tranquillité ! Comme par hasard, l'un des enfants est un champion de la survie en milieu hostile, comme par hasard, il y a une source d'eau douce sur l'île, comme par hasard, ils trouvent un abri, le climat est plutôt doux, les enfants ne tombent pas malade... La vie est belle quoi ! Bref, je n'ai pas trouvé ça crédible du tout. Qui plus est, les deux années que Touta et Hitsujiko passent sur l'île tiennent en tout et pour tout dans les trente premières pages du roman. J'avoue que j'ai été dépité que leur vie sauvage soit condensée, racontée en si peu de pages.

Le retour à la "civilisation" des deux enfants se fait donc au bout d'une quarantaine de pages. Et pour tout vous dire, c'est quelques chapitres plus tard que j'ai complètement perdu pied dans le roman. Je m'attendais à ce que l'auteur développe leur relation, leur scolarité, leur rapport aux autres et à la société, mais ce n'est pas vraiment ce que l'auteur décide de faire. A la place, il part dans des digressions quasi fantastiques autour de Hitsujiko et de la danse, tandis que Touta couche à droite à gauche avec des femmes et ère dans Tokyo... J'ai ressenti un profond malaise face à ces deux personnages, comme s'ils étaient un peu perturbés mentalement. En même temps, ils ont vécu deux ans sur île déserte alors qu'ils n'étaient que des enfants... On peut penser qu'ils en ont gardé des séquelles psychologiques. Mais j'ai le sentiment que même cet évènement n'explique pas tout. Je les trouve tout simplement bizarres, voir malsains.

La structure du roman m'a elle aussi laissée perplexe. L'auteur alterne parfois les récits de Touta et Hitsujiko avec ceux d'autres personnages. Des personnages qui débarquent de nulle part et repartent une dizaine de pages plus loin, sans que l'on sache bien ce qu'ils viennent faire dans l'histoire. J'ai trouvé cela curieux mais aussi dérangeant, car parmi ces personnages "éclairs", on trouve un violeur en fuite, un préadolescent travesti et une prostituée...

Des personnages dérangeants, une écriture déroutante et parfois crue. Une histoire sans queue ni tête, du moins pour moi. Je passe mon tour...

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Danse de guerre bienveillante et corbeaux de combat silencieux dans l'effondrement inexorable d'une Tokyo tropicalisée. Énorme.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/09/24/note-de-lecture-soundtrack-furukawa-hideo/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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