AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cecilestmartin


Un de mes livres préférés en ce qui concerne le champ de l'éducation spécialisée, même s'il n'est pas pas très récent. Paul Fustier s'appuie sur la clinique pour montrer en quoi l'internat permet de restaurer quelque chose de la carence affective, grâce à un quotidien partagé. le quotidien en institution est en effet calqué sur les temps familiaux, avec ses rythmes, ses repères, sauf que l'enfant vit en collectivité avec des adultes qui ne sont pas ses parents.
De fait, l'engagement du professionnel ne doit pas se confondre avec la volonté de compenser, de réparer les souffrances de l'enfant. Il doit au contraire élaborer une distance qui permettra à la personne accompagnée de ne pas être dans la confusion affective. Ainsi, Fustier montre que l'éducateur, en situation de suppléance parentale, se doit de construire une posture énigmatique (autour du don, mais pas trop !) qui favorisera chez l'enfant ou l'adolescent le travail psychique de déconstruction de la figure du parent idéalisé. Les illustrations, issues de la pratique éducative, sont très pertinentes et permettent de se saisir de la réflexion de l'auteur que l'étayage psychanalytique rend parfois un peu complexe. Incontournable pour toute personne qui accompagne des sujets qui souffrent (quel que soit le motif de cette souffrance) et qui souhaite penser son positionnement professionnel.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}