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EAN : 9782749158044
208 pages
Le Cherche midi (16/05/2018)
3.38/5   13 notes
Résumé :
Une famille extraordinaire à l'assaut de Goldman Sachs.Du jour au lendemain, Corentin Pontchardin perd tout. Simultanément victime de la crise des subprimes et de sa propre crise de la quarantaine, celui qui conjuguait avec succès vie professionnelle ? au ministère des Finances ? et vie privée voit son monde s'écrouler. Bien décidé à partir en guerre contre la banque qui a causé sa perte, la toute-puissante Goldman Sachs, Corentin embarque femme, enfant et beaux-par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est la curiosité qui m'a fait acheter ce premier roman Pascal Grégoire, moi qui lis pourtant peu de littérature contemporaine et qui m'en défie même.

Corentin Pontchardin, père de famille de quarante ans, au summum de sa réussite professionnelle à Bercy, pourtant heureux en couple et père d'une petite fille, plaque tout soudainement en plein crise des subprimes. Il quitte femme et enfant pour une gamine journaliste non seulement, mais envoie aussi balader son poste confortable au ministère des finances.

Parallèlement, sa belle-mère est foutue à la porte de sa maison de retraite, faute d'argent. Et sa fille de dix ans est sortie de la cantine par la police municipale pour défaut de paiement.

Simultanément, son beau-père fait un hold-up au casino pour payer la maison de retraite de sa femme.

Corentin, enfin, réalise que sa jeune maîtresse, journaliste au Figaro, l'a trahi à dessein.

N'importe, avec le magot volé du beau-père, Corentin part à l'assaut des Etats-Unis, avec femme, fille et beaux-parents. Ils s'envolent tous avec pour intention de déclarer la guerre à la puissante Goldman Sachs, symbole suprême du capitalisme.

C'est alors l'Amérique, les burgers, la tombe des Kennedy, wall street.

Et puis la lutte, les mea-culpa de toutes parts, la belle et saine solidarité qui fédère, et finalement la victoire.

Ce livre est plus un conte qu'un roman. le rythme est presque frénétique, tout est raconté à une allure très vive, sans transition ni descriptions longues. Les événements s'enchaînent. Cela empêche toute profondeur psychologique évidemment. Au profit d'une dénonciation de la domination de l'argent, certes. Mais tout va trop vite. Tout semble survolté, comme négligé.

C'est donc une sorte de chronique rapide dénonçant notre société ultra capitaliste. C'est très caricatural évidemment, empli de clichés, et les concours de circonstances sont assez peu plausibles. On est bien dans le registre du conte.

L'idée n'est pas mauvaise. le capitalisme, l'argent, les crises financières, les réseaux sociaux, tout cela me parait une bonne matière première, philosophiquement parlant. Seulement, ici, l'intrigue, et tous ces événements qui s'enchaînent, auraient mérité un beau développement, ainsi que des personnages plus profonds.

Néanmoins, j'entends comme ce roman a pu avoir du succès, comme les lecteurs d'aujourd'hui veulent du court, du rebondissement rapide, afin de ne pas « s'ennuyer », et comme c'est un sujet très consensuel, cette guerre contre la finance.

Ce roman a toutes les caractéristiques de la littérature contemporaine.

Il est court, facile d'accès, avec beaucoup d'action, une happy-end, et il dénonce une cause assez universelle.

Et je me souviens pourquoi je lis peu de romans contemporains. Ils me déçoivent généralement, à quelques exceptions près.

Je peux entendre, cependant, le choix de Pascal Grégoire de privilégier la dénonciation, sans retenue et à un rythme exagéré, des absurdités économiques et médiatiques de nos temps modernes, du pouvoir extrême de l'argent. Mais le thème, assez sérieux et intéressant d'un point de vue philosophique, aurait mérité, je n'en démords pas, un grand et beau développement.

Cependant, j'ai aimé quelques tournures adroites, surtout humoristiques, et un peu acides.
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Mon impression avec la couverture de « Goldman sucks » était bonne car j'ai passé un super moment avec cette famille qui en connu pas mal de déconvenues, qui a su les mettre à profit et qui en a fait sa force! Pascal Grégoire raconte la crise financière subie par tous avec les subprimes imposées aux États-Unis et dans ce roman, l'auteur nous explique, en romançant, cette crise ici en France par l'intermédiaire de cette famille. Tour d'abord Corentin: il a une très belle carrière financière au sein du ministère des finances mais prenant un peu trop de zèle, il va se confier à une jeune et jolie journaliste qui va, et franchement je la voyais venir, s'en servir contre lui et écrire un article à sa décharge… Au même moment, Camille lui a demandé de partir vu qu'il la trompe avec cette même journaliste; leur fille Fleur est arrêtée par la police municipale car ses parents n'ont pas payé la cantine; et sa belle-mère est renvoyée de la maison de retraite pour les mêmes raisons… Cela en est de trop pour Corentin et il va se faire la voix des petits contre les gros!! Et toute la famille part en roadtrip aux États-Unis contre la banque mondiale!!
« Goldman sucks » est un roman sociétale qui traite de la crise financière et du plein pouvoir des grosses banques. Mais attention, cela n'est pas un roman fastidieux qui pourrait ennuyer bien au contraire!! Je me suis nullement ennuyée pendant ma lecture et ce roman est écrit avec une jolie plume où les sentiments ont une place de choix, où les relations sont au centre, où ensemble est primordial pour faire bouger des montagnes!! Pascal Grégoire a écrit un roman joyeux où toute une famille s'unit pour se battre contre le géant, qui va rassembler les foules, se faire entendre et tout cela dans la bienveillance, dans la quête de son prochain!! « Goldman sucks » est le roman à lire pour oublier l'individualisme que nous pouvons ressentir à certains moments et surtout, c'est chouette de rencontrer une famille si proche qui ne baisse pas les bras et sait se mobiliser!!! Vive la famille Pontchardin!!
Pascale Grégoire a écrit un premier roman et il a bien fait!!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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La couverture. Les tons, le camping-car qui prend la route, l'idée d'évasion. Voilà ce qui m'a donné envie de lire Goldman sucks, le premier roman de Pascal Grégoire, publié au Cherche midi.
S'y ajoute le résumé qui nous met dans le bain. Définitivement, ce roman avait l'air sympa, différent de ce que je lis d'habitude, plus léger, idéal pour les vacances.

On va suivre principalement le personnage de Corentin, chef de famille et employé accompli, Corentin a suivi les traces de son père, bosseur inconditionnel, il n'a jamais vraiment remis quoi que ce soit en question, s'évertuant à travailler afin de parvenir à son poste au ministère des Finances.

Mais voilà que Corentin prend de l'âge, il aime sa femme et sa fille, mais il prend une maîtresse, une jeunette, une petite journaliste qui l'a interviewé. À partir de ce moment déjà on se dit qu'il y a anguille sous roche. Et la suite va se révéler entraînante !

À côté de Corentin il y a sa femme, Camille qui le met à la porte, et les parents de celle-ci. Son père que l'on suit et sa grand-mère, nouvelle occupante d'une maison de retraite.
À travers ces personnages, l'auteur va mettre en avant le règne de l'argent (et par extension, les banques), l'argent qui régit l'école, l'argent qui régit le pays, l'argent qui contrôle le monde.

On mêle un ton léger à des événements graves - la petite Fleur qui finit au commissariat par exemple. On rencontre rapidement des personnages détestables - la propriétaire de la maison de retraite. Et à côté de cela, on va suivre Corentin et sa petite famille dans un voyage aux États-Unis pour dénoncer... Goldman Sachs, emblème du problème, symbole de la déchéance du monde, du règne des 1% sur le reste de la population.


La suite en suivant le lien :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Un premier roman sympathique que signe ici @Pascal Grégoire.
Entre le conte des temps modernes et le road-trip familial, le rythme enjoué de ce livre en fait une lecture facile et rapide. Drôles et touchants les membres du clan Pontchardin vont nous faire voyager jusuq'aux Etats-Unis pour mener une guerre contre la suprématie bancaire. Si le sujet est abordé de manière idéaliste, on sent tout de même un attachement fort à la réalité, la dénonciation d'un modèle et l'envie d'u monde nouveau.
Un auteur à suivre sans aucun doute !
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Avec Goldman sucks, Pascal Grégoire nous entraîne dans un road-trip familial drôle et chahuté de la France aux USA, sur un fond de crise à la fois des subprimes et de la quarantaine. La très jolie couverture est en parfaite adéquation avec l'atmosphère du livre. Les personnages sont tendres et leurs relations entre eux très palpables. Derrière une vision un peu utopique du nouveau monde dont rêve le héros, se cachent quelques constats bien ancrés dans la  "vraie vie".
Lien : https://laparenthesedeceline..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A quarante ans, Corentin avait déjà réussi une carrière exemplaire, franchissant chaque épreuve sans forcer, programmé comme une machine ultra performante. Son père avait placé tous ses espoirs en lui, le fils unique, pour continuer la lignée des Pontchardin, hauts fonctionnaires de père en fils, une dynastie toute républicaine.
Jusque-là, toute sa vie avait été tracée comme un marathon d’un sportif qu’on doit transformer en champion. Ses pistes d’entrainement a lui : les examens, les uns après les autres, étapes nécessaires d’un cursus exemplaire, mené par un père qui ne laissait rien au hasard. Objectif final : la médaille d’or ou rien. Parcours classique : Normal sup, l’ENA, le sens de l’Etat distillé dès le plus jeune âge au quotidien. Corentin avait porté l’ambition familiale comme une flamme olympique.
En futur numéro un, il avait soigneusement évité tous les faux pas. Alors a quoi bon perdre du temps a sortir, danser, boire des bieres dans des endroits ou il faut hurler pour se parler ? Inutile et contre-performant. Sa jeunesse s’était passée dans les livres ; son bar favori, c’était l’immense bibliotheque de ses parents qui se dressait devant lui tous les matins.
L’idée de se rebeller contre cette forme de tyrannie patriarcale ne lui était même jamais venue à l’esprit. Il était un garçon de devoir. Corentin s’était forgé le caractère avec cette unique boussole. Ne jamais douter, ni remettre en cause le choix de son père. Poursuivre l’héritage familial. Né déjà adulte, réfléchi, raisonné, lui-même dépositaire de la filiation à venir.
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« Ne m’attendez pas ce soir », glissa Corentin à Camille.
Comme à l’accoutumée, Camille se garda bien de poser des questions. Depuis quelques jours, Corentin était tiraillé par tout un tas de préoccupations, entièrement absorbé par son travail à Bercy. La radio tournait en boucle sur la crise financière et le scandale qui avaient touché le système bancaire américain, engloutissant l’économie mondiale dans un trou noir abyssal.
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Depuis la crise, l’État l’avait singulièrement déçu. Derrière la façade officielle, il avait découvert un monde où petites lâchetés et grandes hypocrisies pullulaient à tous les étages. Pourtant, ce n’était ni le moment, ni le lieu, ni la bonne personne à qui faire des confessions, il fallait réciter la leçon, pondérer les faits, calmer les esprits afin de rassurer au maximum les lecteurs.
Néanmoins, il avait bien envie de se lâcher et dire ce qu’il pensait, mais la journaliste semblait bien trop jeune pour comprendre l’enjeu dont il était question.
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“Lorsqu’il s’agit de sonder une plaie, un gouffre ou une société, depuis quand est-ce un tort de descendre trop avant, d’aller au fond ? […] Ne pas tout explorer, ne pas tout étudier, s’arrêter en chemin, pourquoi ?” Non, c’est trop daté, trop pathos, et puis tu sais, Camille, beaucoup de Français pensent que Victor Hugo, ça se résume au nom d’une avenue ou d’un boulevard. Ce n’est peut-être pas une si bonne idée. »
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« Ils ne reculent devant rien, ils se sont enrichis sur le dos de ces pauvres Grecs… Ils n’ont qu’un seul but : faire des profits sans aucune limite, et tout ça pour se distribuer des bonus astronomiques.
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