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Critique de Fransoaz


Georg a 14 ans lorsque sa grand-mère retrouve dans la vieille poussette rouge familiale une lettre. Cette lettre va semer le trouble et la fébrilité dans la famille de Georg car l'expéditeur est son père… décédé depuis 11 ans. Incrédule, Georg découvre une longue lettre rédigée par son papa quelques temps avant sa mort. Sous la forme d'un conte de fées, Jan Olav, le père, déroule l'histoire de « la belle aux oranges », la jeune fille mystérieuse rencontrée dans le tramway et dont il tombe amoureux. Georg devient lecteur attentif et mêle ses commentaires, ses réflexions, ses souvenirs aux écrits de son père.

C'est un roman d'initiation par procuration où le père libère la parole intime et urgente. le père veut garder son rôle de père au-delà de la séparation, au-delà de la mort. Par le biais de ce beau conte, il souhaite aider Georg à construire sa vie d'adulte en lui inculquant les valeurs qui étaient les siennes. Son but est d'offrir à son fils des clefs pour mieux comprendre son histoire et son environnement et aussi pour mieux connaître celui qui fut son père. Cet héritage, qui aurait pu être un poids pour Georg en dévoilant, par exemple, des secrets de famille indigestes, est un soulagement, une force nouvelle mais aussi un questionnement pour cet ado. le récit de "la belle aux oranges" débouche sur une réflexion relayée au fils par le père sur le sens de la vie et la recherche du bonheur.

L'idée d'écrire une lettre qui ne sera lue, par nos proches, qu'après notre mort peut déranger. Elle fait d'ailleurs débat au moment où se développent les sites proposant ce service. Ici, rien de morbide ou d'indécent, juste un tissage d'amour, de tendresse, de plénitude et de don de soi.


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